Les audiences de la Coupe du monde au Qatar battent des records, malgré les appels au boycott. Comme à chaque fois tous les 4 ans, nombreux sont les « footix », ces profanes de la religion football, à observer les matchs avec quelques interrogations. Alors pour éviter de vous ridiculiser lors de la grand-messe de dimanche, voici quelques réponses.

1. Pourquoi les arbitres attendent la fin de l’action pour siffler hors-jeu ?

Un bal­lon en pro­fon­deur, un dribble de folie qui fait lever tout le monde du cana­pé, un centre repris de la tête qui rentre dans la cage et puis… un dra­peau se lève, le cou­pe­ret tombe : « hors-jeu ». Mais pour­quoi diable cet arbitre de touche ne l’a‑t-il pas dit plus tôt ? En réa­li­té, vous devriez vous réjouir de cette fausse joie : depuis l’apparition de la VAR (Video Assis­tant Refe­rees), les arbitres ont l’ordre de lais­ser jouer l’action avant de sif­fler hors-jeu, afin qu’en cas d’erreur de leur part, l’action ait pu avoir lieu. Ain­si les arbitres vidéo pour­ront-ils annu­ler la déci­sion de hors-jeu si elle est injus­ti­fiée, et vali­der par exemple un but ou un cor­ner qui aurait été obte­nu à l’issue de l’action liti­gieuse. Pas mal finalement ?

2. Pourquoi les joueurs lèvent le bras avant les coups de pied arrêtés ?

Pre­mière cla­ri­fi­ca­tion : les coups de pieds arrê­tés dési­gnent les cor­ners ou les coups francs, c’est-à-dire des situa­tions offen­sives qui laissent le temps de construire une stra­té­gie. Et ça ne vous a pas échap­pé, le tireur du bal­lon lève sou­vent le bras avant de frap­per. A l’origine, cette pra­tique per­met­tait d’annoncer à ses coéqui­piers une com­bi­nai­son : un bras levé, tir au pre­mier poteau, deux bras levés, tir au second poteau. Mais la pré­vi­si­bi­li­té d’une telle pra­tique s’est rapi­de­ment affai­blie, et cer­taines équipes ont éta­bli un code plus éla­bo­ré. La pra­tique sub­siste sinon comme une tra­di­tion, sans signi­fi­ca­tion par­ti­cu­lière dans bien des cas.

3. Pourquoi y a‑t-il du temps additionnel ?

A la fin du temps régle­men­taire d’une période, quelques minutes de jeu sont ajou­tées, main­te­nant l’espoir pour les uns, fai­sant durer le stress pour les autres. Pour­quoi cela ? Vous aurez sûre­ment remar­qué que le temps ne s’arrête jamais au foot : il s’écoule même durant les arrêts de jeu (rem­pla­ce­ment, célé­bra­tion de but, mise en place d’un coup franc/corner, fautes, etc.). En consé­quence, le temps de jeu effec­tif n’est jamais de 90 minutes, c’est pour­quoi quelques minutes (de plus en plus d’ailleurs) sont accor­dées afin de garan­tir aux spec­ta­teurs 90 minutes de foot­ball. Au rug­by, une autre solu­tion a été adop­tée : pas de temps addi­tion­nel mais la pos­si­bi­li­té d’arrêter le chro­no­mètre lors de ces temps non-joués.

4. Pourquoi les cartons sont-ils jaune ou rouge ?

La cou­leur des fameux car­tons pro­vien­drait de la réflexion d’un arbitre bri­tan­nique, Kev Aston. En 1966, il constate lors d’un match tumul­tueux entre l’Angleterre et l’Argentine qu’il est dif­fi­cile pour les spec­ta­teurs de com­prendre tout ce que décide l’arbitre. Au volant de sa voi­ture, il trouve la solu­tion au détour…d’un feu tri­co­lore ! Le jaune signi­fie­ra ain­si un aver­tis­se­ment pour le joueur, et le rouge le devoir pour lui de s’arrêter, et donc de sor­tir du terrain.

5. Last but not least : Freed from Desire est-il vraiment l’hymne de l’Equipe de France ?

Le tube des années 90 reten­tit après chaque vic­toire fran­çaise au Qatar, et semble s’être impo­sé comme le géné­rique de l’épopée bleue dans cette Coupe du monde. Pour­tant, avant d’être chan­té par les hommes de Des­champs, ce sont les rug­by­men de Gal­thié qui l’avaient enton­né les pre­miers ! En début d’année, le XV de France n’avait pas hési­té à chan­ter à pleine voix le titre de la chan­teuse Gala pour fêter son Grand Che­lem au Tour­noi des 6 Nations. Pla­giat ou pas, on espère en tout cas l’entendre réson­ner dimanche soir !