Les vacances de la Toussaint ont débuté mais la joie de quitter Paris et de profiter du beau temps annoncé a vite été balayée par les grèves de la SNCF.
Ile de Ré, Lège-Cap-Ferret, Biarritz, Saint Jean-de-Luz,… La côte atlantique regorge de destinations attrayantes. Celles-ci le sont d’autant plus que le soleil est au beau fixe. Sauf qu’un gros nuage est venu assombrir le paysage : la grève des conducteurs de TGV, à l’appel de la CGT-Cheminots, de SUD-Rail et de la CFDT-Cheminots. Les TGV inOui et Ouigo de l’axe TGV Atlantique sont visés. Un train sur dix était annulé vendredi 22 octobre, deux trains sur dix le lendemain et il n’y avait qu’un train sur trois dimanche 24 octobre.
Confinements, restrictions, grèves SNCF… Le ras-le-bol des Français
Marie-Liesse, étudiante en 3e année de sciences politiques, est lassée des confinements successifs et des mois de restrictions. Elle a déjà « dû subir 2 ans de distantiel » et, dit-elle, « voilà que la SNCF s’en mêle ! Grèves tout le WE et impossible de rentrer à la Roche-sur-Yon pour retrouver mes parents pour les vacances. Je dois rester à Paris ce dimanche, dans un appartement où je n’ai pas de chambre et dois payer 180 euros pour espérer avoir un train lundi. » Aargh !
Sixtine, jeune orthophoniste, souhaitait profiter de la Toussaint pour prendre le soleil des Landes. « Je n’ai pas vu mes nièces depuis plusieurs mois et me faisais une joie de les serrer dans mes bras. Je n’ai pas les moyens de payer les seuls trains qui continuent de circuler et sont à des prix exorbitants. Je ne sais donc toujours pas quand ni comment retourner dans le sud-ouest. C’est exaspérant », conclut-elle. Sixtine parle du chagrin de sa filleule Pia, 4 ans. « C’est nul et je suis triste ! Je t’attendais », lui confia la petite, dépitée.
Et ce n’est pas fini
Bien qu’un nouveau confinement ne soit pas à l’ordre du jour, les Français ne sont pas au bout de leurs peines. En effet, un nouvel appel à la grève des conducteurs a été lancé sur les TGV Atlantique. Une mobilisation prévue du vendredi 29 octobre à midi au lundi 1er novembre à midi.
Les syndicats réclament de meilleures conditions de travail et une augmentation des salaires. S’ils n’obtiennent pas satisfaction, de nouvelles suppressions de trains seront à prévoir dans les semaines à venir. Un préavis de grève unitaire illimité a été déposé, et des grèves pourront avoir lieu le weekend. Le retour des vacances s’annonce compliqué et on craint que ce soit aussi le cas pour Noël.