Cinquante après, la tour Montparnasse, toujours aussi moche ?

La tour Montparnasse fête ses cinquante ans dimanche 18 juin 2023. Symbole de la densification et de la modernisation de Paris, elle n’a jamais été vraiment adoptée par les Parisiens. Cinquante ans après, la tour Montparnasse a-t-elle de belles perspectives d’avenir ?

Le 18 juin 1973, la tour Montparnasse est inaugurée. Elle est le projet phare du réaménagement du quartier Maine-Montparnasse. Avec ses 209 mètres de haut et ses 120 000 m2, la tour symbolise l’architecture moderne et le développement urbain des années 1970. Critiquée dès le lancement du projet en 1959, les Parisiens lui reprochent sa consommation énergétique, sa forme imposante et son revêtement brun opaque. Entre critiques de sa laideur, scandales autour de l’amiante et besoin de restauration, cinquante après, quel avenir pour la tour Montparnasse ?

Une tour Montparnasse "plus claire et plus verte"

« D’ici à 2024, la tour Montparnasse promet de devenir plus claire, plus verte, plus ouverte aux Parisiens et plus éco – responsable », indique la mairie du 15ème arrondissement de Paris. En juin 2016, un concours d’architecture est lancé afin de sélectionner un projet de restructuration de l’immeuble, ce qui permet de faire oublier les difficultés des années précédentes. En 2013, une instruction judiciaire était ouverte pour mise en danger de la vie d’autrui à cause de la présence d’amiante dans la tour, et ce malgré un vaste chantier de désamiantage entre 2005 et 2009.

« D’opaque, énergivore, amiantée, monofonctionnelle, la tour deviendra claire, bas carbone, économe et capable d’offrir de nouveaux usages », affirmait en 2017 Mathurin Hardel, l’un des architectes lauréats, au Moniteur des travaux publics. La tour doit être surélevée afin d’accueillir une serre urbaine. Si les travaux parviennent à leur aboutissement, les vitres seront remplacées par des vitres plus claires et transparentes et des panneaux solaires seront installés.

Les travaux de la tour Montparnasse retardés

Le lancement des travaux est initialement prévu en 2019, pour être finis avant les JO de Paris, en 2024. En 2023, quatre ans après le choix d’un cabinet d’architecte, ils n’ont toujours pas débuté, du fait notamment de démêlés entre copropriétaires. En mars 2023, La Lettre A révélait que les trois copropriétaires majoritaires Axa, la MGEN et Frédéric Lemos, vont déposer un permis de construire modificatif qui implique d’importants changements du projet initial et des retards dans les travaux.

Pour séduire enfin les Parisiens, la tour Montparnasse les accueillera sûrement plus largement, alors qu’elle abrite aujourd’hui 100 000 m2 de bureaux. Elle prêtera ses murs à un hôtel, un restaurant, un espace évènementiel, des commerces et sera ouverte au public 24 heures sur 24.


Loi de sécurité globale : les commerces versus les "Marches des libertés"

En marge de la réouverture des commerces, plusieurs rassemblements auront lieu cet après-midi contre la « loi de sécurité globale ». Ils se dérouleront dans toute la France, dans un contexte sanitaire et social particulier.

La Justice a approuvé l’acte II de la mobilisation contre la « loi de sécurité globale ». Il se déroulera ce 28 novembre dans l’ensemble des grandes villes françaises comme Paris, Lyon, Marseille ou encore Bordeaux. La semaine passée, ces rassemblements avaient réuni 22 000 personnes à travers le pays. Face à la propagation du coronavirus et la crainte de débordements, la Préfecture de police de Paris souhaitait interdire cette « Marche des libertés ».

Loi de sécurité globale : 40 000 manifestants attendus

Dans la capitale, le rassemblement a finalement été autorisé place de la République. 40 000 manifestants sont attendus en France selon Frédéric Lagache, délégué général du syndicat, pour l'AFP. Pour rappel, cette loi vise à restreindre la possibilité de diffuser des images des forces de l’ordre sans flotter les visages. Pour ses détracteurs, ce texte est donc considéré comme « liberticide ». Journalistes et défenseurs des libertés publiques marcheront main dans la main avec plusieurs élus, à l’image du leader de Générations, Benoît Hamon. 

Marche des libertés : des commerces dans le « flou »

À Paris, l'encadrement a été renforcé. En effet, 2000 policiers vont être déployés et six stations de métro seront fermées entre 12 heures et 15 heures. En ce premier jour de déconfinement allégé, les commerces craignent toutefois le risque de vandalisme. « Si c’est une catastrophe, on ferme », Émilie, responsable d’Éram Place de la République est claire. Cette commerçante espère que son magasin ne sera pas victime de casse comme ce fut le cas lors de précédents rassemblements, notamment à cause des Blacks blocs. Comme son confrère, Alexandre responsable de Sephora République, elle déplore un manque d’information des autorités.

Le rassemblement débutera sur le coup des 14h partout en France. 

Pour la plupart des commerçants, la dégradation de leur boutique serait une véritable mise à mort, après un mois de fermeture, du fait du confinement.