Depuis le 17 juin, porter le masque en extérieur n’est plus obligatoire. Cette mesure de protection sanitaire aura duré 9 mois. Pour certains, ce retour à la normale est une véritable libération. D’autres au contraire préfèrent continuer à se couvrir la bouche.

« C’est tout sim­ple­ment de la cohé­rence. » Xavier, 31 ans se dirige vers la salle de sport, masque noir sur la figure. Pour lui, le por­ter en exté­rieur relève du bon sens : « Quand je suis dans le métro, dit-il, je dois avoir le masque. Si je rentre dans un com­merce, je dois avoir le masque. Donc je pré­fère le gar­der plu­tôt que de l’enlever, et de le remettre à chaque fois. » Le masque ne sert plus à rien à ses yeux si on le retire dans la rue, alors qu’il demeure obli­ga­toire dans les lieux publics clos comme les cafés, les com­merces et les trans­ports en commun.

« Je porte un masque pour me protéger moi, et les autres. »

Lucien 42 ans, porte fiè­re­ment son masque, comme une ban­nière de son altruisme : « Je porte un masque pour me pro­té­ger moi, et les autres. » Le masque ne lui est pas désa­gréable et lui semble effi­cace. Anne-Marie, 91 ans, en sor­tant d’un maga­sin, fait glis­ser son masque sous son men­ton, avec une joie non dis­si­mu­lée : « Je suis vac­ci­née deux fois, s’é­crie-t-elle. J’ai l’impression de retrou­ver une vie nor­male car je peux me pro­me­ner dehors sans masque. » Ce que par­tage Agathe, 17 ans, atta­blée à une ter­rasse : « Moi je garde le masque sous mon men­ton, comme ça, dès que j’en ai besoin je n’ai plus qu’à le remon­ter. » Une astuce pour pro­fi­ter des beaux jours.

Au contraire, Pierre-Louis, 9 ans, s’inquiète de cette mesure. Habi­tué à por­ter le masque depuis un an, dans sa classe de CM1, il veut mon­trer l’exemple. Du haut de sa trot­ti­nette, il explique : « Il faut conti­nuer à por­ter le masque pour mon­trer que c’est impor­tant pour que le covid s’arrête. Parce qu’il y a tou­jours des gens qui ne portent pas le masque même dans les lieux clos. » Sa mère, vac­ci­née, pré­fère l’enlever, au plus grand déses­poir de son jeune fils.

Une méfiance persistante

Mais depuis un an, la méfiance de cer­tains Fran­çais per­siste. José­phine, 51 ans : « On ne fait pas confiance au gou­ver­ne­ment pour déci­der ce qu’on doit faire de notre san­té. » Elle se rap­pelle les ater­moie­ments de l’exé­cu­tif en avril 2020. Les masques étaient inter­dits à la vente avant d’être ren­dus obli­ga­toires. José­phine ne se fie plus qu’à elle-même et atten­dra « la fin de l’épidémie » pour envi­sa­ger d’enlever son masque.