Fin de l’évacuation de la rave party de Redon, samedi soir 19 juin au soir, dans la violence. Onze gendarmes blessés et un jeune de 22 ans perd sa main.

L’opération de gen­dar­me­rie pour stop­per la rave par­ty de Redon prend fin same­di 19 juin en fin de jour­née. Selon la pré­fec­ture, onze gen­darmes souffrent de mul­tiples bles­sures depuis la veille. Deux durent par­tir pour l’hôpital de Redon, durant la pre­mière ten­ta­tive d’é­va­cua­tion du lieu, le ven­dre­di soir. 

Peu après 17 heures, les forces de l’ordre char­geaient pour “faire ces­ser la musique”, d’après la pré­fec­ture. Com­men­cée dès ven­dre­di, la rave par­ty tourne rapi­de­ment à aux affron­te­ments à dis­tance entre gen­darmes et fêtards. L’é­va­cua­tion mus­clée blesse cer­tains teu­feurs par­ti­ci­pants  dont un jeune de 22 ans qui “a per­du sa main” selon la pré­fec­ture d’ille-et-Vilaine. Ce “dra­ma­tique acci­dent”, déclenche l’ou­ver­ture d’une enquête.

 

Trois enquêtes ouvertes

Cinq hommes pla­cés en garde à vue pour “vio­lences sur per­sonnes dépo­si­taires de l’autorité publique” consti­tuent l’ob­jet de la pre­mière enquête. Une autre autre, ouverte “pour bles­sures invo­lon­taires avec ITT supé­rieure à 3 mois fai­sant suite aux graves bles­sures d’un jeune homme né en 1999, demeu­rant à Rennes, incon­nu de la jus­tice”, annonce same­di le pro­cu­reur de la Répu­blique de Rennes Phi­lippe Astruc. Enfin, celui-ci dilli­gente une enquête autour de l’or­ga­ni­tion de la fête illégale. 


Une fête organisée en mémoire de Steve Maia Caniço

La rave par­ty ras­sem­blant 2400 per­sonnes orga­ni­sée par le col­lec­tif le Tek­ni­val des Musiques inter­dites, devait rendre hom­mage à Steve Maia Cani­ço. Ce jeune homme tombe dans la Loire lors d’une inter­ven­tion des forces de l’ordre pour dis­per­ser un ras­sem­ble­ment fes­tif en marge de la Fête de la Musique 2019. “À la mémoire de Steve Maia Cani­ço, en sou­tien aux incul­pés de la Mas­ka­rade de Lieu­ron et pour toutes les vic­times de la répres­sion, notre seule volon­té était de bran­dir haut et fort la musique comme éten­dard et comme élé­ment indis­so­ciable de nos vies “:  décla­rait le col­lec­tif suite aux heurts de la pre­mière soirée.