Jour­née de mani­fes­ta­tions dans la capi­tale, trois lieux étaient concer­nés, le Palais Royal et la Place de Cata­logne pour les deux cor­tèges et la Place du 18 juin 1940 à Mont­par­nasse pour l’UCPL. Une jour­née mar­quée par une forte pro­tes­ta­tion de la poli­tique gou­ver­ne­men­tale après le vote à l’Assemblée natio­nale du pass vaccinal. 

Le mou­ve­ment citoyen UCPL (Union citoyenne pour la liber­té), se défi­ni sur son compte Twit­ter comme citoyen, apar­ti­san et paci­fique. La fon­da­trice est Sophie Tis­sier, gilet jaune et féministe. 

Place du 18 juin 1940 (VIe arrdt), le mou­ve­ment citoyen UCPL a expri­mé leur colère contre l’instauration du pass vac­ci­nal. Une bonne cen­taine de per­sonnes étaient ras­sem­blés pour por­ter un mes­sage de liberté.

Le ren­dez-vous était don­né à 14h, mal­gré la pluie, le froid et la gri­saille, les plus cou­ra­geux sont au ren­dez-vous. Plu­sieurs pan­neaux, affiches ou tracts dénoncent la vac­ci­na­tion obli­ga­toire, la pro­tec­tion des enfants « Non à l’injection des enfants » peut-on lire sur une affiche et la détresse des soi­gnants. Beau­coup par­mi les par­ti­ci­pants dénoncent dans la joie et la bonne humeur (mal­gré la gra­vi­té de la situa­tion selon cer­tains), les « men­songes d’État ».

Tout au long de ce ras­sem­ble­ment sta­tique, ce qui les dis­tingue des autres mani­fes­ta­tions ambu­lantes du jour, plu­sieurs chants et musiques viennent ryth­mer les dis­cours des inter­ve­nants. Une femme du nom de Lei­la nous explique « qu’on va tous être impac­té dans notre vie de tous les jours pour des moments banals », on l’a enten­du à plu­sieurs reprises au sein des anti pass, elle ajoute stric­to sen­su « c’est une entrave aux liber­tés de cha­cun ». Échan­geant avec Marie, une dame d’un cer­tain âge, les deux femmes par­tagent le même avis, pour Marie « Il y a une atteinte à la liber­té qui est extrê­me­ment nui­sible », cha­cune sont venus en tant que citoyenne et pour défendre la géné­ra­tion future.

Lei­la avoue même avoir choi­si cette mani­fes­ta­tion sta­tique plu­tôt que les autres, selon elle celle-ci a le mérite d’être apo­li­tique et à taille humaine.

Nombre des par­ti­ci­pants se battent pour leurs enfants et la nou­velle géné­ra­tion, pre­mière vic­time du gou­ver­ne­ment selon eux. Dans la foule Samy, un jeune pré­sent cet après-midi et non vac­ci­né ne semble pas convain­cu par l’efficacité de ce vac­cin « la situa­tion n’est pas meilleure qu’il y a un an » estime-t-il avant d’ajouter « moi le pass je ne l’ai pas », au lieu de s’habituer à vivre avec le pass, Samy s’est habi­tué à vivre sans les loi­sirs et prio­rise les sor­ties entre copains à l’air libre ou les soi­rées à domicile.

A par­tir de l’heure du goû­ter, les mani­fes­tants com­mencent à quit­ter les lieux, une Mar­seillaise résonne sur la Place du 18 juin 1940, le choix est sym­bo­lique, clin d’œil fait au Géné­ral de Gaulle et à cet esprit de liber­té qu’il incarne.

Aucune vio­lence n’est à déplo­rer, quelques camions de CRS étaient pré­sents pour enca­drer l’évènement, faute de débor­de­ments, les forces de l’ordre partent.

Le mes­sage du jour est de vivre libre plu­tôt que sou­mis, les per­sonnes scandent « liber­té ! » la liber­té a un prix doré­na­vant, celle de ne plus pou­voir pro­fi­ter des plai­sirs simples de la vie.

Valen­tin CHERY