Kiev a annon­cé, same­di 12 mars, qu’une mos­quée abri­tant 80 per­sonnes avait été bom­bar­dée dans la ville assié­gée de Mariou­pol. Une infor­ma­tion que nie un res­pon­sable com­mu­nau­taire sur place. 

En Ukraine, la ville côtière de Mariou­pol est stra­té­gique pour les forces russes. Sous les bombes depuis le début du conflit, la ville est aujourd’­hui mécon­nais­sable. Il y a quelques jours, le gou­ver­ne­ment ukrai­nien annon­çait que la mos­quée de la ville avait été bom­bar­dée et qu’en­vi­ron 80 civils étaient alors sur place. Dans un mes­sage pos­té sur Twit­ter, le minis­tère ukrai­nien des Affaires étran­gères a indi­qué que «La mos­quée du sul­tan Sou­leï­man le Magni­fique et de son épouse Roxo­la­na à Mariou­pol a été bom­bar­dée par les enva­his­seurs russes», ajou­tant : «Plus de 80 adultes et enfants s’a­britent là, dont des citoyens turcs». Une infor­ma­tion rapi­de­ment démen­tie par le pré­sident de l’As­so­cia­tion de la mos­quée Sou­lei­man de la ville, Ismail Hacio­glu, qui explique à HaberTürk, chaîne de télé­vi­sion turque, que la mos­quée n’a pas été tou­chée. Sur Ins­ta­gram, l’homme pré­cise «Les Russes bom­bardent la zone qui se trouve à 2 km de la mos­quée, et une bombe est tom­bée à une dis­tance de 700 m de la mos­quée». D’a­près lui, une tren­taine de per­sonnes “dont des enfants” sont sur place.

“Les Russes ne nous ont pas laissés passer”

Ismail Hacio­glu tente de retrou­ver les citoyens turcs de la ville et de les faire éva­cuer. S’efforçant plu­sieurs fois de for­mer un convoi, l’homme raconte que “les Russes ne nous ont pas lais­sé pas­ser” aux check­points. Une situa­tion que dénonce Méde­cins sans fron­tières qui a aler­té sur l’é­tat de la ville. Les habi­tants doivent désor­mais se ter­rer dans les caves sans aucun moyen. La vice-pre­mière ministre ukrai­nienne Iry­na Verecht­chouk a décla­ré qu’un nou­veau cou­loir huma­ni­taire est pré­vu pour per­mettre aux civils de quit­ter la ville et de se réfu­gier au Nord-Ouest afin d’é­vi­ter le feu nour­ri des Russes. De son côté, le pré­sident de l’as­so­cia­tion de la mos­quée de Mariou­pol a annon­cé qu’il ten­te­ra “une cin­quième foisd’é­va­cuer les familles turques.