Après la gifle de Quatennens et le harcèlement moral de Bayou, la NUPES, flanquée d’ONG et de syndicats, organise dimanche prochain une « marche contre la vie chère et l’inaction climatique ». Et si on changeait d’ambiance…
Un nouveau défi à relever pour la Nupes, cet attelage entre la France insoumise, le Parti socialiste, Europe Écologie-Les Verts et le Parti communiste. Touchée par différentes affaires, la coalition dirigée par Jean-Luc Mélenchon souhaite que cette marche donne le ton de la rentrée. Ses revendications portent sur des mesures sociales et écologistes, à la fois contre la vie chère et contre l’inaction climatique. Le projet, in fine, c’est la la VIe République tant espérée par le malheureux candidat de la présidentielle, 3e sur le podium.
“Un moment qui sera craint par M. Macron”
« Qu’est-ce que ça va donner ? On ne sait pas. Mais ce dont on est sûr, c’est qu’il n’y aura pas de bons résultats si on ne fait rien. Donc on fait quelque chose, on se bat. Cette marche, si vous la rendez puissante, ouvrira des possibilités puissantes », déclarait Jean-Luc Mélenchon dans une vidéo postée sur sa chaîne YouTube le 11 octobre. L’Insoumis compte capitaliser sur l’actualité. Selon un sondage de l’IFOP, 34 % des Français soutiennent cette mobilisation, 32 % y sont opposés et 34 % se disent indifférents. La marche mobilise plusieurs CGT (commerce, énergie) et pas moins de 700 syndicalistes. Une soixantaine de personnalités du monde culturel entendent défiler. La marche sera « un moment très regardé, craint par le régime et le gouvernement de M. Macron », prophétise Jean-Luc Mélenchon.
Des moyens qui s’essoufflent
Cependant, l’omniprésence des Insoumis, et notamment de Jean-Luc Mélenchon, excède les autres partis de la NUPES. Des syndicats tels que la CGT, la FSU ou encore SUD-Solidaires refusent de signer l’appel à la manifestation et appellent à se mobiliser le mardi suivant. Le député communiste Fabien Roussel annonce de son côté qu’il ne sera pas de la partie. Pourtant, l’Insoumis essaie de la jouer conciliante : « Ce n’est pas la marche de la Nupes, ce n’est pas la marche des Insoumis, ce n’est pas la marche de M. Mélenchon, c’est la marche du peuple qui a faim, qui a froid, qui veut être mieux payé.». Le ton est un rien lyrique mais Jean-Luc Mélenchon a beau se justifier, c’est lui qui prend la lumière et fait de l’ombre à ses petits camarades.