Annulation de festivals, retrait de CRS sur les plages, Darmanin reconnaît son incapacité à protéger les Français et demande encore et toujours des efforts.

 

Les fes­ti­vals d’été devront “faire des efforts” en 2024, disait Gérald Dar­ma­nin jeu­di 27 octobre sur France Inter. On ne peut pas reti­rer au gou­ver­ne­ment Macron que c’est un gou­ver­ne­ment de l’effort, celui des autres certes, mais de l’effort tout de même. Après les poli­tiques de sobrié­té éner­gé­tique, le ministre de l’intérieur nous annonce de fait une poli­tique de sobrié­té sécuritaire.

 

Cette demande d’effort aux entre­prises de l’é­vé­ne­men­tiel, qui ont déjà dû faire face à la COVID et toutes les poli­tiques qui l’ont accom­pa­gnées, fait suite aux décla­ra­tions du mar­di 25 octobre der­nier faites par sa très séré­nis­sime majes­té Gérald Mous­sa Dar­ma­nin Ier “l’ex­pul­seur”, sei­gneur de toutes les polices, héri­tier du trône du Tigre, empe­reur des mou­chards, grand vain­queur d’I­quious­sen et des Liver­pul­diens.  Il annon­çait alors : “le report ou l’annulation de tous les évé­ne­ments en France qui demandent des uni­tés de force mobile ou qui demandent la pré­sence très forte en nombre de poli­ciers” pen­dant les JO. Tout cela afin que les forces de police puissent se concen­trer sur la sécu­ri­sa­tion des­dits Jeux Olym­piques. Déci­sion uni­la­té­rale évi­dem­ment, prise sans aucune concer­ta­tion avec les repré­sen­tants des concer­nés, qui ne savent pas s’ils se relè­ve­ront éco­no­mi­que­ment de ce coup por­té. La mai­rie de Mar­seille est d’ailleurs très contra­riée car les 150 poli­ciers dédiés à ses plages seront éga­le­ment déployés sur les JO. Ce qui pose la ques­tion sui­vante : “Depuis quand a‑t-on besoin de flics pour être tran­quille à la plage ?”.

 

Face à l’insécurité, Français, ne vivez plus !

 

Au regard de leur pres­tige mon­dial, on com­prend par­fai­te­ment la prio­ri­sa­tion des JO 2024, et l’on com­prend éga­le­ment que ce soit une vraie charge en termes d’organisation.

On com­prend par contre beau­coup moins l’indécence de Gérald Dar­ma­nin à deman­der des efforts au sec­teur de l’é­vé­ne­men­tiel dure­ment tou­ché depuis presque trois ans. 

On ne com­prend pas non plus pour­quoi aucune mesure n’a été prise en amont alors que l’on sait depuis des années, qu’en 2024, les JO seront à Paris.

Le comble de l’indécence étant que mon­sieur le ministre annonce en fait que le sec­teur tout entier devra subir les consé­quences de sa ges­tion catas­tro­phique du pays. Dar­ma­nin nous confesse une nou­velle fois qu’il y a un pro­blème d’insécurité majeur dans le pays et qu’il n’a ni les moyens, ni la volon­té de lut­ter contre.  N’étant pas capable de garan­tir la sécu­ri­té des fran­çais dans ces évé­ne­ments, il pré­fère tout bon­ne­ment les annu­ler. Tra­dui­sez : ”Il y a un pro­blème dans le pays ? Plu­tôt que d’essayer de le régler à la source, inter­di­sons tout ce qui peut le montrer.”

 

La sécurité, cadet des soucis du gouvernement ?

La moindre des choses quand on est le pays avec le plus fort taux d’imposition au monde serait peut être de trou­ver de réelles solu­tions et pas ce genre de cache-misère…

Cer­tains iraient même jus­qu’à dire que notre gou­ver­ne­ment pré­fère lais­ser des entre­prises mou­rir et d’honnêtes citoyens à l’abandon plu­tôt que de s’emparer réel­le­ment du pro­blème sécu­ri­taire. On ne peut pas vrai­ment leur en vou­loir de dire ça, puisque jusqu’ici l’Élysée et le pre­mier flic de France ne prouvent pas le contraire. Les scènes anar­chiques au stade de France en mai der­nier auraient peut-être dû ser­vir d’avertissement et de pré­texte pour pen­ser à des mesures effi­caces, non ?