Une question traverse le monde du foot : comment le Barça, le club le plus endetté du monde, a‑t-il pu réaliser le plus gros mercato estival ?
Maradona, Ronaldo, Cruyff ou Messi ont fait sa gloire mais le club catalan agite ses figures comme des souvenirs : depuis 2017, le Barça affiche de piètres résultats et ne fait plus trembler toute l’Europe avec son fameux tiki-taka. Ce style de jeu permettait d’humilier l’adversaire en faisant circuler le ballon rapidement et indéfiniment. Aujourd’hui, la crise financière plombe ses crampons, avec des dettes s’élevant à 1,3 milliards d’euros. Les Catalans n’ont même pas pu garder leur Messi.
Et la concurrence est rude avec le Real Madrid. En réponse a des recrues comme Aurélien Tchouaméni, le Barça fait fondre le portefeuille en recrutant Robert Lewandowski, Jules Kounde, Raphina ou encore Franck Kessie. Si le président du Barça veut faire “rêver les gens”, il se doit de sortir le chéquier. Grâce à un étalement des dettes, Joan Laporta va pouvoir embaucher massivement. Le club a contracté un premier prêt chez Goldman Sachs de 595 millions sur 10 ans. Et pour réaliser ses travaux pharaonique estimés à 1 milliard d’euros, le Barça en a signé un second auprès de la banque américaine, de 1,5 milliards d’euros remboursable sur 30 ans. Ces chiffres vous donnent le tournis ? Le club catalan n’a pas terminé son montage financier, et vend ses droits TV à un fonds d’investissement pour toucher de l’argent en cash.
Autres points : les dirigeants renégocient les contrats de parrainage : les accords avec Rakuten touchant à leurs fins, c’est avec Spotify que les bleus et rouges feront affaire. La plateforme de streaming leur versera près de 70 millions d’euros au club sur la période de 2022 à 2026. Le club utilise également Barça studio qu’il vend à hauteur de 24,5% à la plateforme socios.com ce qui représente environ 100 millions d’euros. Par ce biais, le Barça peut récupérer des liquidités et pouvoir enregistrer toutes ces nouvelles recrues pour commencer la saison 2022–2023.
C’est un pari que font les dirigeants de l’équipe aux cinq Ligues des champions: gagner des liquidités en anticipant sur des résultats favorables ce qui augmenterai leurs revenus. Un club qui gagne la Ligue des champions reçoit 15 millions pour sa participation en finale et 4 millions de plus pour sa victoire et le tout sans compter les gains des précédentes victoires et des droits TV qui deviennent croissants au fur et à mesure de la compétition. Selon nos confrères de Cnews, les gains en revenus sportifs d’une victoire de la coupe aux grandes oreilles avoisineraient les 82 millions d’euros sans compter la rente des droits TV. C’est pour cette raison que l’ancien club du prodige Léo Messi a pu faire des recrues de renom bien que le club soit surendetté.
Un début de saison compliqué
Si le pari est osé, les résultats ne sont pas là, la masse salariale du club est encore trop importante (518 millions au lieu de 500 pour rétablir l’équilibre d’ici la saison 2024–2025). Cet été, les Barcelonais n’ont pas réussi à vendre leur milieu Frenkie De Jong, d’une valeur marchande de 70 millions d’euros et dont le salaire avoisine les 20 millions d’euros annuels !
Mais le vrai coup dur, c’est l’élimination en Ligue des Champions : selon nos confrères de Onze Mondial, les pertes instantanées seraient de l’ordre de 21 millions d’euros sans compter les éventuels gains liés à des victoires et un beau parcours dans la compétition. Leur entraîneur Xavi détient le plus mauvais bilan depuis le départ de Luis Enrique, et son licenciement serait trop onéreux pour le club blaugrana. Les Catalans sont tout de même premier de leur championnat, et, le gain de ce titre devient l’enjeu financier majeur.