Le coureur français a amélioré son meilleur temps d’1 minute 30, pour le porter à 2h07’01. Un nouveau chrono de classe mondiale qui laisse espérer le meilleur pour les 42,195 km des Jeux de Paris.
Le marathon de Valence, c’est un peu toujours la même chose : année après année, les records tombent. Réputé pour être particulièrement roulant, le parcours est un rendez-vous prisé des coureurs en quête de « RP » (Record Personnel, ndlr). Et ça, Nicolas Navarro l’a compris depuis longtemps : en 2018, il y vient pour la première fois et termine en 2h12’39. Puis rebelote en 2019 (2h10’01) et 2020 (2h09’17), avant de choisir Séville, à l’autre bout de l’Espagne en 2021 (2h08’30). Et pour la 42e édition encore une fois ponctuée de nouveaux exploits, il en a profité pour établir un nouveau temps canon sur sa distance de prédilection. Une performance qui laisse espérer le meilleur pour le marathon olympique dans un an et demi.
Les Jeux Olympiques, un événement marquant
Les Jeux et Nico, ça fait un. En 2021, il avait été le premier français à franchir la ligne d’arrivée à Sapporo, au Japon. Une 12e place mondiale qui le propulse parmi les meilleurs marathoniens, et le fait passer du « fondeur prometteur » au « compétiteur sérieux ». Pour préparer les JO de Tokyo, le natif de La Crau avait pris un congé sans solde, lui qui travaillait encore l’année dernière au rayon vélo de chez Décathlon, sans sponsor. Encore aujourd’hui, le marathon olympique est selon lui un objectif incontournable. Installé à Aix-en-Provence, il a désormais passé cette année un contrat avec On Running, et a signé à la SCO Ste Marguerite, signe de son changement de dimension.
Le marathon de Paris 2024, taillé sur mesure ?
Quarante-deux kilomètres dans la capitale ? Trop simple pour les organisateurs des prochains Jeux Olympiques, qui ont décidé d’y ajouter 400 mètres de dénivelé dans la forêt de Meudon, inédit pour une telle épreuve. Dans de telles conditions, les Kényans et les Ethiopiens seront mis à rude épreuve, eux qui sont habitués à des préparations ultra spécialisées 100% à plat. Et là, Navarro se distingue : passé par le trail avant de se consacrer à la course sur route, il est un habitué du dénivelé, parfois imposé par la garrigue provençale qui lui sert de piste d’athlétisme. En juillet 2022, il s’était même aligné à la dernière minute sur le Semi du Ventoux, après une semaine d’entraînement normale, à plus de 200 kilomètres. Résultat : record de l’épreuve en 1h34 pour 22 kilomètres et 1600 mètres de dénivelé positif. Alors avec tout ça, on ne peut qu’espérer le meilleur pour l’atout numéro un de l’équipe de France.