Lors de son cinquième congrès le 11 décembre, le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) n’a pu échapper à la scission. Les uns préfèrent LFI, les autres LO.

« Qu’est-ce que sont deux trots­kistes ? Un par­ti révo­lu­tion­naire ! Qu’est-ce que sont trois trots­kistes ? Une scis­sion ». Cette bou­tade s’est révé­lée vraie, la situa­tion étant deve­nue, selon les mots du can­di­dat à la pré­si­den­tielle Phi­lippe Pou­tou, « insoutenable ».

D’un côté il y a les « prag­ma­tiques », ceux qui pensent qu’une col­la­bo­ra­tion avec l’aile anti­li­bé­rale de la gauche est pos­sible sans rien sacri­fier à leur « radi­ca­li­té ». Ce cou­rant de pen­sée, repré­sen­té par les figures d’Olivier Besan­ce­not et Phil­lipe Pou­tou, affirme qu’une coopé­ra­tion avec La France insou­mise est possible.

De l’autre, l’aile plus « radi­cale », mino­ri­taire. Celle-ci porte sa pré­fé­rence à « lutte ouvrière » et à ses méthodes qua­li­fiées de plus « révolutionnaire ».

Ces deux ten­dances idéo­lo­giques se sont pliées à l’exercice démo­cra­tiques en sou­met­tant au vote la marche que devait suivre le par­ti. Se regrou­pant sous le texte de la « pla­te­forme B » l’aile « prag­ma­tique » a récol­té 48.5% des voix, contre 45.3% des voix pour la « pla­te­forme C », celle des « radi­caux », les 6% res­tant étant la « pla­te­forme A » qui appe­lait à ne pas faire scission.

Mal­gré la sépa­ra­tion actée, les deux groupes majo­ri­taires appellent à « conti­nuer le NPA », et c’est ain­si qu’à une crise idéo­lo­gique suc­cède une crise de légitimité.