Jeudi 30 novembre s’est ouverte la réunion annuelle des chefs d’États et d’ONG dans la lutte contre le réchauffement climatique. Réalisée cette année à Dubaï, la COP a été fortement boycottée par de nombreux dirigeants. Malgré les oppositions, les pays se sont entretenus pour diminuer leur emprunte environnementale.
Près de 200 pays se sont entendus pour signer un accord visant la « réduction » ou la « sortie » des énergies fossiles. Les pays devront s’entendre sur le choix du terme durant cette réunion. Le document a été préparé par Singapour et le Royaume-Uni. Le roi Charles III estime que l’action doit être concrète : « Je prie de tout mon cœur pour que la COP28 soit un autre tournant décisif en faveur d’une transformation réelle ». La COP sera l’occasion de dresser le bilan de l’accord de Paris, signé à la COP21 de 2015, qui devait notamment limiter le réchauffement climatique à 1°C, et qui pourtant ne montre toujours pas de résultat concret. Emmanuel Macron a également appelé les pays à « sortir du charbon » avant 2030 afin de « montrer l’exemple ». Les négociations à Dubaï vont continuer jusqu’au 12 décembre.
La méfiance persiste, entre accusations de greenwashing et absence de nombreux pays
Malgré la tenue de la COP, l’absence des principaux pays producteurs et consommateurs d’énergies fossiles tels que la Chine, l’Iran ou la Russie se fait sentir. La Conférence semble inefficace sans la coopération de toutes les puissances économiques et suscite l’indignation de l’opinion publique. Mais la critique est davantage du côté du choix du président de la COP, le sultan Al Jaber, PDG de l’Abu Dhabi National Oil Company (ADNOC), principale compagnie pétrolière des Émirats arabes unis et ministre de l’Industrie et des Technologies avancées. De nombreux doutes pèsent ainsi sur la bonne foi de Dubaï à s’investir dans la lutte contre le réchauffement climatique. Le pays étant le septième plus gros producteur mondial de pétrole, les ONG l’accusent de verdir son image et d’éclipser la réalité dont les infrastructures énergivores ne manquent pas, comme la plus grande station artificielle de ski couverte au milieu du désert dubaïote.