À l’heure où l’esprit des Français devrait être aux festivités, leurs pensées les ramènent bien souvent à leur portefeuille. Pour beaucoup d’entre eux, la période de Noël semble être source de stress avant d’être source de joie.

37% des Fran­çais craignent de ne pas ou peu pou­voir offrir de cadeaux à Noël cette année. Révé­lé le 30 novembre par un son­dage IFOP, ce pour­cen­tage n’en finit plus d’augmenter. En effet, 34% des Fran­çais avaient cette appré­hen­sion en 2022, et 30% en 2021. Une très nette hausse donc, prin­ci­pa­le­ment due à l’inflation qui, même si elle connaît un ralen­tis­se­ment en cette fin d’année, ne cesse d’augmenter et de peser sur le bud­get des foyers français.

Repré­sen­tant un sujet d’inquiétude pour 95% des Fran­çais, l’inflation vient donc cham­bou­ler les fes­ti­vi­tés puisqu’elle aura un impact sur 83% des habi­tants de l’hexagone lors de leurs achats de fin d’année. 54% d’entre eux ont d’ores et déjà pré­vu de bais­ser leur bud­get par rap­port aux années pré­cé­dentes. Un impact qui pousse même cer­tains à men­tir, à en croire une enquête de l’ap­pli­ca­tion Plum qui révèle que près d’un fran­çais sur cinq a l’intention de cacher à ses proches le mon­tant qu’il pour­ra consa­crer à Noël, en annon­çant une valeur plus éle­vée que la réa­li­té. 

Du côté des béné­fi­ciaires, on s’inquiète éga­le­ment. 11% d’entre eux redoutent en effet de rece­voir moins de cadeaux que de cou­tume, voire aucun. Une crainte jus­ti­fiée au vu des chiffres énon­cés précédemment…

Afin de contour­ner cette pro­blé­ma­tique, 27% des Fran­çais ont deman­dé à leur employeur un acompte sur salaire, afin de pou­voir main­te­nir les fes­ti­vi­tés pré­vues. Une solu­tion très appré­ciée, puisque 81% des Fran­çais pré­fèrent y avoir recours plu­tôt que voir leur compte ban­caire pas­ser à décou­vert. Elle reste néan­moins assez mécon­nue, notam­ment chez les jeunes, qui sont moins de 60% à être infor­més de son existence.

Cepen­dant, ce dis­po­si­tif ne fonc­tionne pas sys­té­ma­ti­que­ment puisque 13% des demandes ont été refu­sées, de nom­breuses entre­prises ne pou­vant pas se per­mettre de mettre à dis­po­si­tion ces fonds en cours d’exercice comp­table. Pour elles comme pour les Fran­çais, Noël 2023 sonne comme un défi et s’annonce houleux.