Le 21 octobre, un mois après sa victoire aux législatives, Giorgia Meloni a formé son gouvernement. Le nouveau Premier ministre témoigne d’une volonté de s’entendre avec les partis coalisés.
La liste est tombée à peine vingt-quatre heures après que le président de la République Sergio Mattarella le lui a demandé. Entourée de 24 ministres, Giorgia Meloni a fait le choix de l’équilibre et du compromis, les partis coalisés La Ligue et Forza Italia obtenant un nombre inespéré de ministères au vu de leurs résultats électoraux respectifs (8 % et 9 %). Matteo Salvini revient aux commandes, en tant que vice-Premier ministre. La Ligue prend en main les portefeuilles des Infrastructures et de l’Economie, mais pas celui de l’Intérieur. Giorgia Meloni montre ainsi sa volonté de conserver l’hégémonie de Fratelli d’Italia sur des domaines clés comme les ministères de la Défense, de la Famille, des Affaires européennes ou encore de la Justice. Forza Italia reçoit le ministère des Affaires étrangères incarné par la figure pro-européenne d’Antonio Tajani, nommé également vice-Premier ministre aux côtés de Salvini,
Ce gouvernement se veut équilibré mais n’est point épargné par les divergences politiques. Malgré une vision commune de l’identité, de l’immigration ou encore de la souveraineté, la nouvelle équipe se fracture sur les questions internationales. Ainsi Giorgia Meloni prône-t-elle un soutien inconditionnel à l’Ukraine, alors que Silvio Berlusconi, chef de file de Forza Italia, affiche ostensiblement sa sympathie envers le régime de Vladimir Poutine. Le gouvernement Meloni devra prouver qu’il peut garantir l’unité d’un pays dont la vie politique se caractérise depuis longtemps par une grande instabilité.