Samedi 2 novembre à Londres, l’ancienne Secrétaire d’État aux Affaires et au Commerce Kemi Badenoch a pris la tête des Tories. Elle succède à Rishi Sunak. Son élection marque un virage à droite pour le parti politique britannique. 

La très à droite Kemi Bade­noch a été élue chef du Par­ti conser­va­teur avec 57 % des voix face au dépu­té Robert Jen­rick. D’origine nigé­riane, elle devient la pre­mière femme noire à diri­ger l’une des prin­ci­pales for­ma­tions poli­tiques du Royaume-Uni. Sa vic­toire lui a valu les féli­ci­ta­tions de son pré­dé­ces­seur Rishi Sunak. « Je sais qu’elle sera une excel­lente diri­geante de notre grand par­ti […] Unis­sons-nous der­rière elle », a‑t-il notam­ment publié sur le réseau social X. L’actuel Pre­mier ministre tra­vailliste Keir Star­mer a quant à lui salué « l’ar­ri­vée du pre­mier lea­der noir à la tête d’un par­ti de Westminster ».

« Un enfant ne peut pas être transgenre »

La dépu­tée anglaise de 44 ans entend incar­ner une nou­velle ère pour les Tories, sévè­re­ment bat­tus le 4 juillet lors des élec­tions géné­rales. Elle défend un retour au « vrai conser­va­tisme » et n’hésite pas à tenir des pro­pos qui divisent, même dans son propre camp. Anti-woke, elle estime qu’un « enfant ne peut pas être trans­genre ». Dans un dis­cours pro­non­cé en 2017, elle a éga­le­ment décla­ré que le Brexit était « le plus grand vote de confiance jamais expri­mé dans le pro­jet du Royaume-Uni ». Un style qu’elle assume. « Je suis quel­qu’un de très direct », a‑t-elle lan­cé la semaine der­nière sur la chaîne bri­tan­nique Sky News.

Julian HERRERO