Un Géorgien de 40 ans a reconnu hier avoir tiré sur le prêtre orthodoxe le 31 octobre à Lyon. Il s’agissait bien d’une vengeance personnelle et pas d’un acte terroriste.

En garde à vue depuis hier, Geor­gi P. a avoué être l’auteur de l’agression de Niko­las Kaka­ve­la­kis, alors que celui-ci fer­mait son église. Le sus­pect était connu de la police pour divers délits : déten­tion illé­gale d’armes et conduite sans per­mis. Il a indi­qué qu’il s’é­tait débar­ras­sé de son arme dans la Saône. Il devrait être pré­sen­té à un juge d’ins­truc­tion en vue d’une mise en exa­men. Cet homme ori­gi­naire du Cau­case a nié avoir eu l’in­ten­tion de tuer le reli­gieux, atteint tout de même par plu­sieurs balles.

Le prêtre a recon­nu sa liaison

L’homme d’église aurait entre­te­nu une rela­tion amou­reuse avec son épouse, une Russe de 35 ans. Sor­ti du coma, le prêtre ortho­doxe a recon­nu cette liai­son et a trai­té son agres­seur de “mari jaloux”. Niko­las Kaka­ve­la­kis était aus­si connu des ser­vices de police pour des rixes avec cer­tains de ses fidèles et sa vie per­son­nelle agi­tée. Le par­quet anti-ter­ro­riste ne s’était pas sai­si de l’affaire.

La police sui­vait la piste d’un fidèle avec lequel le père Nikos était en litige depuis plu­sieurs années sur fond d’accusation de détour­ne­ments, de com­por­te­ment auto­ri­taire et de dif­fa­ma­tion. Mais hier, on appre­nait que ce fidèle avait un alibi.
Le prêtre de 52 ans devait bien­tôt quit­ter ses fonc­tions. Il ne célé­brait plus de messe depuis un mois.