La deuxième vague de Covid-19 s’impose en France malgré des mesures de confinement de nouveau en vigueur depuis le 30 octobre. Vendredi 6 novembre au soir, Santé publique France (SPF) annonçait 828 nouveaux décès en 24 heures, contre 405 la veille.

 

La France est le pays le plus tou­ché d’Eu­rope avec 1,6 mil­lion de per­sonnes conta­mi­nées par la Covid-19. Ven­dre­di 6 novembre au soir, San­té publique France ne décomp­tait pas moins de 60 486 nou­velles conta­mi­na­tions en l’es­pace de 24 heures, un record.

Le nombre de décès dus au coronavirus en hausse exponentielle

Depuis le début de la pan­dé­mie, la France tota­lise 39 865 décès, un chiffre en hausse expo­nen­tielle. Le jeu­di 5 novembre s’est ache­vé avec 405 nou­veaux décès en 24 heures, contre 828 le len­de­main, plus du double. Et le pire semble à venir. Les hôpi­taux traitent actuel­le­ment  28 979 patients atteints de la Covid-19 (au 7 novembre 2020), aux­quels il faut ajou­ter 4 331 patients en réani­ma­tion ou en soins inten­sifs. Les hos­pi­ta­li­sa­tions connaissent une aug­men­ta­tion de 43 % en une semaine, pré­ci­sait San­té Publique France dans son point heb­do­ma­daire du 5 novembre. Les lits de réani­ma­tion dis­po­nibles s’a­me­nuisent quo­ti­dien­ne­ment, avec un taux d’oc­cu­pa­tion de 85,4 % ven­dre­di 6, contre 83,5 % la veille et 80,7 % mer­cre­di 5. La pres­sion pèse sur des hôpi­taux confron­tés à des choix dans leur prise en charge.

Coronavirus : le nombre de nouvelles contaminations sous-estimé

Depuis quelques jours, San­té publique France annonce chaque soir un nombre de nou­veaux cas quo­ti­diens incom­plet et sous-esti­mé. En effet, un inci­dent tech­nique iden­ti­fié le 28 octobre ne per­met pas de remon­ter cor­rec­te­ment les résul­tats des tests, et en bloque ain­si plus de 300 000 dans le sys­tème infor­ma­tique. Ce bug s’ex­plique notam­ment par l’aug­men­ta­tion très forte du nombre de tests depuis un mois (plus de deux mil­lions pour la der­nière semaine d’oc­tobre contre 1,1 mil­lion pour la der­nière de sep­tembre). L’a­gence sani­taire évoque des « pro­blèmes tech­niques liés à la volu­mé­trie des tests ». Une autre rai­son pos­sible est le manque de per­son­nel dans les labo­ra­toires pen­dant les vacances scolaires.

D’une part les chiffres de conta­mi­na­tion, d’hos­pi­ta­li­sa­tion et de décès aug­mentent imper­tur­ba­ble­ment, d’autre part les don­nées de nou­velles conta­mi­na­tions demeurent sous-esti­mées dans les décomptes de San­té publique France. A quand donc les 1 600 décès en 24 heures ?