Samedi 7 novembre, quatre jours après la clôture des bureaux de vote, le nom du prochain président des États-Unis reste toujours inconnu. Joe Biden a pris la parole dans la nuit de vendredi à samedi (heure française) pour dire aux Américains d’être patients, et aux démocrates de ne pas crier victoire trop tôt. Ces élections américaines ne sont décidément pas banales.

Same­di à 16h00, Biden rem­porte tou­jours 253 grands élec­teurs contre 214 pour Trump. L’A­ri­zo­na a été remis en bal­lo­tage. Le décompte ou le recompte des voix est tou­jours en cours dans cinq États-clés : la Géor­gie, l’A­ri­zo­na, le Neva­da, la Penn­syl­va­nie et la Caro­line du Nord.

Trump n’est pas près de recon­naître sa défaite. Cela empêche donc les agences de presse de décla­rer Biden comme nou­veau pré­sident des États-Unis. Le média qui le ferait serait qua­li­fié de “voleur” de l’é­lec­tion par le pré­sident sor­tant. Le 3 novembre, les Amé­ri­cains ont voté à la fois pour les grands élec­teurs, les séna­to­riales, les légis­la­tives et les gou­ver­neurs au niveau fédéral.

 

Elections américaines : La crise sanitaire a ralenti les dépouillements

Certes, l’é­lec­tion du pro­chain pré­sident par les grands élec­teurs aura lieu offi­ciel­le­ment cette année le 14 décembre. Cepen­dant, nous aurions du connaître le nom du futur pré­sident dans la nuit du 3 au 4 novembre (heure de Paris). Cette année, les votes par cor­res­pon­dance ont beau­coup ralen­ti le pro­ces­sus de décompte des voix. Donald Trump vou­lait que le résul­tat de l’é­lec­tion soit don­né le soir-même. Il crai­gnait, en effet, que les votes par cor­res­pon­dance occa­sionnent une fraude mas­sive par le Par­ti démo­crate. Dans cer­tains États, les bul­le­tins arri­vés après le 3 novembre ne sont pas accep­tés et comp­ta­bi­li­sés, dans d’autres ils peuvent l’être.  Les démo­crates ont beau­coup appe­lé à voter par cor­res­pon­dance pour évi­ter la pro­pa­ga­tion du coronavirus.

La tension est à son comble pour les élections américaines 2020

Le recours à la Cour suprême annon­cé par Donald Trump est tou­jours d’ac­tua­li­té. En cas de défaite, Trump compte sai­sir la jus­tice pour véri­fier la consti­tu­tion­na­li­té de cette élec­tion. Joe Biden attend la confir­ma­tion cer­taine du décompte des voix avant de crier vic­toire, il a cepen­dant annon­cé same­di matin (heure fran­çaise) qu’il “se dirige vers la vic­toire”. Les répu­bli­cains regrettent que les bul­le­tins de vote aient été envoyés auto­ma­ti­que­ment chez les per­sonnes ins­crites sur les listes élec­to­rales. Sur Twit­ter, le vote d’une per­sonne décé­dée depuis les années 80 a beau­coup cir­cu­lé. Selon Fox 2 Detroit, chaîne locale de l’É­tat du Michi­gan, 2 503 per­sonnes décé­dées sont ins­crites sur les listes élec­to­rales dont un élec­teur né en 1823.

Quatre jours après l’E­lec­tion Day, le monde entier reste dans l’in­cer­ti­tude et attend tou­jours de connaître le nom du pro­chain pré­sident des États-Unis. Quel que soit le résul­tat de cette élec­tion, le can­di­dat per­dant ne recon­naî­tra pas la vic­toire de l’autre et le peuple sera par­ta­gé entre deux camps. Un cli­mat insur­rec­tion­nel n’est pas à exclure aux États-Unis dans les semaines à venir.