Mohamed Boudjellaba, maire de Givors près de Lyon, menacé de décapitation. Des tags explicites faisant référence à l’assassinat de Samuel Paty et visant également Emmanuel Macron ont été découverts vendredi 6 novembre sur les murs de la commune. Une plainte pour menaces de mort et apologie du terrorisme a été déposée.

Stu­pé­fac­tion ce ven­dre­di 6 novembre à Givors, com­mune de 20 000 habi­tants de la métro­pole lyon­naise. Après Jéré­mie Bréaud maire LR de Bron et Oli­vier Ber­zane maire EELV du 8e arron­dis­se­ment de Lyon, c’est autour de Moham­med Boud­jel­la­ba maire EELV de Givors, d’être mena­cé expli­ci­te­ment de déca­pi­ta­tion. Les ins­crip­tions « Macron fdp on va te déqua­pi­ter la tete toi et le batard de Boud­je­la­ba, maire de mes couilles » (sic), « Nike Paty » et « Nike la Répu­blique » ont été décou­vertes sur un mur de la ville, à proxi­mi­té du lycée Casanova.

Terrorisme : cinq menaces de mort en trois mois et demi

Moham­med Boud­jel­la­ba s’est expri­mé sur Twit­ter le soir même (un tweet sup­pri­mé depuis de son compte) : « Ces menaces sont vio­lentes. Elles me choquent pro­fon­dé­ment. De tels actes sont inac­cep­tables. Je les condamne fer­me­ment et sou­haite que les auteurs soient retrou­vés et jugés. Pour cela, après avoir échan­gé avec le Pré­fet délé­gué à la défense et sécu­ri­té, que je remer­cie, j’ai por­té plainte dès ce matin pour menaces de mort et apo­lo­gie du ter­ro­risme. ». Il a éga­le­ment adres­sé un cour­rier à l’en­semble de ses administrés.

Ce n’est pas la pre­mière fois que l’é­lu est mena­cé de mort, c’est même la cin­quième en seule­ment trois mois et demi. Fin août der­nier, Moham­med Boud­jel­la­ba avait déjà por­té plainte après la récep­tion d’une lettre d’in­sultes à carac­tères racistes et conte­nant des menaces de mort. L’auteur, un retrai­té inva­lide de 60 ans a été condam­né à un an de pri­son, dont six mois avec sur­sis et mise à l’épreuve.

Prison ferme pour les menaces de décapitation à Lyon

Concer­nant les menaces de déca­pi­ta­tion à l’en­contre d’O­li­vier Ber­zane le maire EELV du 8e arron­dis­se­ment de Lyon (les élèves et les pro­fes­seurs d’une école étaient eux aus­si visés) : trois indi­vi­dus dont un mineur avaient été inter­pel­lés. Deux d’entre eux âgés de 18 et 19 ans, dont un Algé­rien en demande de natu­ra­li­sa­tion, ont été jugés et pla­cés en déten­tion. Le maire ciblé par les menaces avait quant à lui deman­dé des peines avec sur­sis. Les pré­ve­nus ont fina­le­ment été condam­nés à 2 ans de pri­son dont 1 an avec sur­sis.