Per­son­nage hors normes, Donald Trump avait réus­si à lan­cer un grand mou­ve­ment. Mal­gré la vic­toire de son rival annon­cée par les media amé­ri­cain, celui-ci ne va pro­ba­ble­ment pas disparaître.

On le disait iso­lé mais Trump a réuni plus 73 mil­lions de voix lors du scru­tin pré­si­den­tiel de 2020. Les élites du par­ti répu­bli­cain le voyait comme une menace : il leur a per­mis de conser­ver le Sénat et d’élargir sa base élec­to­rale. 

Le trum­pisme est encore incom­pris, à com­men­cer par les son­deurs qui n’ont pas su cor­ri­ger les erreurs de 2016. Non seule­ment le pré­sident amé­ri­cain a déjoué les pro­nos­tics, mais il a aus­si aug­men­té ses suf­frages dans tous les Etats.

Donald Trump a pour élec­teur-type un homme blanc de l’A­mé­rique pro­fonde. Mais son public ne se résume pas à ce cli­ché. Le mil­liar­daire new-yor­kais a per­cé chez les lati­nos et les noirs. Les uns sont atta­chés à la défense des valeurs tra­di­tion­nelles, les autres sont déçus par les Démo­crates qui n’ont pas amé­lio­ré leurs condi­tions de vie.

Mélange de popu­lisme et de conser­va­tisme, le trum­pisme ras­semble les citoyens s’es­ti­mant mal- ou non-repré­sen­tés. Donald Trump leur a don­né à tout à la fois une conscience et une consis­tance. Et aus­si un espoir, celui de gagner. 

Et main­te­nant ?

S’il s’a­vouait vain­cu, Donald Trump renon­ce­ra-t-il à la poli­tique ? Se pose déjà la ques­tion de l’in­car­na­tion de son mou­ve­ment. Que pour­rait en faire le par­ti répu­bli­cain ? Son fils, Donald Trump Junior, a dénon­cé les répu­bli­cains qui quittent le navire et s’est fait remar­qué en défen­dant son père. Pour­rait-il deve­nir la pro­chaine incar­na­tion du trum­pisme ? C’est juste une hypothèse.