Dimanche 8 novembre au matin, le coup d’envoi de la 9ème édition du Vendée Globe sera donné aux Sables d’Olonne (Vendée). Les 33 skippers s’élanceront pour un tour du monde en solitaire dans un contexte particulier :  il n’y aura personne sur les quais pour les soutenir et les acclamer.

En rai­son du contexte sani­taire, le pré­fet de la Ven­dée a en effet impo­sé un couvre-feu sur le dépar­te­ment ce dimanche, entre 7h30 et 11h, pile sur le cré­neau du départ de la course. Le pré­fet pré­voit éga­le­ment de mobi­li­ser mas­si­ve­ment les forces de l’ordre afin d’é­vi­ter tout ras­sem­ble­ment en cette période de confinement.

Covid-19 : pas de public pour le Vendée Globe

Les orga­ni­sa­teurs ont essayé jus­qu’au bout de négo­cier avec les auto­ri­tés pré­fec­to­rales afin d’as­su­rer la pré­sence d’un mini­mum de spec­ta­teurs. En vain :  l’ins­tau­ra­tion du confi­ne­ment a conduit à une inter­dic­tion totale d’ac­cès au départ de la course. Cette année, per­sonne ne pour­ra donc venir accla­mer les skip­pers sur les jetées des Sables et de la Chaume. Seuls les équi­pages et leur staff auront accès au chenal.

Cette édi­tion sera très dif­fé­rente de celle de 2016. Aucune image de liesse popu­laire et aucune effer­ves­cence ne sont pré­vues au pro­gramme : bien au contraire ! ce sera mal­heu­reu­se­ment un silence assour­dis­sant qui accom­pa­gne­ra les marins. Du côté des spor­tifs, on garde cepen­dant le sou­rire : « Cela évi­te­ra peut-être ces ins­tants pénibles qui épuisent les marins avec ce trop plein d’émotion » confie l’é­pouse d’un ancien skip­per. Le tour du monde “en soli­taire” de plus de deux mois com­men­ce­ra donc avec quelques heures d’a­vance. Grande conso­la­tion pour les concur­rents, le soleil bra­ve­ra le confi­ne­ment et sera au ren­dez-vous ce dimanche 8 novembre aux Sables d’Olonne.

Difficultés économiques pour le Vendée Globe 2020

En temps nor­mal, plus d’1,5 mil­lion de spec­ta­teurs se ras­semblent sur les côtes ven­déennes pour applau­dir le départ et assis­ter au spec­tacle. Le vil­lage du Ven­dée Globe est alors un moyen de faire vivre l’é­co­no­mie locale. Les orga­ni­sa­teurs estiment à plus de 35 mil­lions d’eu­ros les retom­bées éco­no­miques du départ. Une somme consé­quente qui man­que­ra cruel­le­ment aux Sablais.…