Le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé jeudi 26 novembre que les stations de ski françaises pourraient ouvrir pour les fêtes mais avec l’interdiction de faire fonctionner les remontées mécaniques. Cette mesure provoque la colère parmi les professionnels de la montagne qui s’inquiètent de voir leurs clients partir skier à l’étranger, chez nos voisins qui n’interdisent pas aux stations de fonctionner.

Ski : Mauvaise année pour les saisonniers français

Cette mesure éton­nante prise fin novembre par le gou­ver­ne­ment fran­çais indigne for­te­ment les 120 000 pro­fes­sion­nels de la mon­tagne. Cette déci­sion les contraint à renon­cer à 20 % de leur chiffre d’affaires annuel. Par­mi eux les sai­son­niers, en pre­mière ligne, estiment que l’aide de 900€ pro­po­sée par Emma­nuel Macron n’est pas suf­fi­sante et irréa­liste. “C’est un effet d’annonce, qui ne prend pas en compte la réa­li­té de l’emploi sai­son­nier en France. Car la condi­tion d’avoir tra­vaillé 60 % du temps [..] exclut de fait de très nom­breuses per­sonnes », affirme Antoine Fati­ga, repré­sen­tant CGT de la branche saisonniers.

Quelle station de ski choisir en Europe ?

Pen­dant ce temps en Europe c’est la bataille pour savoir quel sort sera réser­vé aux sta­tions de ski. Outre-Rhin, Ange­la Mer­kel a été bien plus claire en fer­mant inté­gra­le­ment les sta­tions de ski alle­mandes et demande même à ses confrères euro­péens d’en faire autant. Mais ce n’est pas l’avis de tous. L’Italie repousse sa déci­sion au 4 décembre. La Pologne, elle, auto­rise l’accès à ses sta­tions uni­que­ment aux rési­dents polonais.

Tou­te­fois, l’Andorre et la Suisse, nos voi­sins fron­ta­liers directs, laissent grandes ouvertes leurs sta­tions de ski aux Français.

L’Autriche, elle aus­si, lais­se­ra qui­conque pré­sen­te­ra un test PCR néga­tif de 72 heures au plus pro­fi­ter de ses pistes.

De fait, la crainte des sta­tions de ski fran­çaises est fon­dée : à par­tir du 15 décembre, lorsque les dépla­ce­ments à l’é­tran­ger seront de nou­veau auto­ri­sés, les vrais grands mor­dus de ski alpin iront sans doute séjour­ner chez nos voi­sins euro­péens pour pro­fi­ter de leurs remon­tées mécaniques.