En marge de la réouverture des commerces, plusieurs rassemblements auront lieu cet après-midi contre la « loi de sécurité globale ». Ils se dérouleront dans toute la France, dans un contexte sanitaire et social particulier. 

La Jus­tice a approu­vé l’acte II de la mobi­li­sa­tion contre la « loi de sécu­ri­té glo­bale ». Il se dérou­le­ra ce 28 novembre dans l’ensemble des grandes villes fran­çaises comme Paris, Lyon, Mar­seille ou encore Bor­deaux. La semaine pas­sée, ces ras­sem­ble­ments avaient réuni 22 000 per­sonnes à tra­vers le pays. Face à la pro­pa­ga­tion du coro­na­vi­rus et la crainte de débor­de­ments, la Pré­fec­ture de police de Paris sou­hai­tait inter­dire cette « Marche des liber­tés ».

Loi de sécurité globale : 40 000 manifestants attendus

Dans la capi­tale, le ras­sem­ble­ment a fina­le­ment été auto­ri­sé place de la Répu­blique. 40 000 mani­fes­tants sont atten­dus en France selon Fré­dé­ric Lagache, délé­gué géné­ral du syn­di­cat, pour l’AFP. Pour rap­pel, cette loi vise à res­treindre la pos­si­bi­li­té de dif­fu­ser des images des forces de l’ordre sans flot­ter les visages. Pour ses détrac­teurs, ce texte est donc consi­dé­ré comme « liber­ti­cide ». Jour­na­listes et défen­seurs des liber­tés publiques mar­che­ront main dans la main avec plu­sieurs élus, à l’image du lea­der de Géné­ra­tions, Benoît Hamon. 

Marche des libertés : des commerces dans le « flou »

À Paris, l’en­ca­dre­ment a été ren­for­cé. En effet, 2000 poli­ciers vont être déployés et six sta­tions de métro seront fer­mées entre 12 heures et 15 heures. En ce pre­mier jour de décon­fi­ne­ment allé­gé, les com­merces craignent tou­te­fois le risque de van­da­lisme. « Si c’est une catas­trophe, on ferme », Émi­lie, res­pon­sable d’Éram Place de la Répu­blique est claire. Cette com­mer­çante espère que son maga­sin ne sera pas vic­time de casse comme ce fut le cas lors de pré­cé­dents ras­sem­ble­ments, notam­ment à cause des Blacks blocs. Comme son confrère, Alexandre res­pon­sable de Sepho­ra Répu­blique, elle déplore un manque d’information des autorités. 

Le ras­sem­ble­ment débu­te­ra sur le coup des 14h par­tout en France. 

Pour la plu­part des com­mer­çants, la dégra­da­tion de leur bou­tique serait une véri­table mise à mort, après un mois de fer­me­ture, du fait du confinement.