Vendredi 27 novembre au soir, Manon Aubry détaillait la hiérarchie du racisme selon La France Insoumise. On apprenait donc que traiter un Italien de «  sale macaroni »  n’était pas raciste, contrairement peut-être à «  bamboula »  ou «  bol de riz » , parce qu’ils ciblent des personnes de couleur…

« Sale maca­ro­ni, c’est pas une insulte raciste. » Ven­dre­di, France Info rece­vait Manon Aubry, dépu­tée La France Insou­mise. Flo­rence Por­tel­li, maire LR de Taver­ny et vice-pré­si­dente de la Région Ile-de-France rap­pe­lait les injures racistes que sa mère, immi­grée ita­lienne, subis­sait à son arri­vée en France. «  Elle s’est fait trai­ter de “sale maca­ro­ni” , c’est pas une insulte raciste ? » . C’est alors que tout dérape, lorsque Manon Aubry répond, après un ins­tant de réflexion : « non c’est pas une insulte raciste » . Si Manon Aubry recon­naît que cette insulte est déplo­rable et condam­nable, elle ne relève pas du racisme car elle n’est pas «  sur le même plan en terme d’ampleur » .

«  Macaroni » , l’insulte trop ancienne pour être raciste

Pour Manon Aubry, le racisme se défi­nit par des insultes «  sys­té­ma­tiques » . «  Est-ce que vous pen­sez que les forces de l’ordre traitent des gens de “maca­ro­ni” ? Par contre “sale nègre” ils l’ont fait » . Exit donc le racisme subi par les immi­grés ita­liens aux XIXe et XXe siècles, les dos­siers admi­nis­tra­tifs éga­rés par la mai­rie, les “sale maca­ro­ni”, les cafés inter­dits « aux chiens et aux Ita­liens”. L’his­toire efface tout.

Face à la levée de boucliers, «  macaroni »  redevient raciste

Same­di 28 novembre, Manon Aubry se dépêche de twee­ter de quoi éteindre l’in­cen­die allu­mé la veille. Sale maca­ro­ni rede­vient raciste et Manon Aubry se dit soli­daire des immi­grés ita­liens bles­sés par cette injure. Ses sou­tiens n’en conti­nuent pas moins à nier le racisme anti-Ita­lien, moins sys­té­ma­tique et dur, à les entendre, que le racisme subi par les per­sonnes de couleur.