Depuis jan­vier, le prix du Bit­coin a aug­men­té de 150 %. Mal­gré des crises à répé­ti­tion, rien ne semble arrê­ter la plus célèbre des cryp­to­mon­naies : elle pour­rait bien­tôt dépas­ser les 20.000 dollars.

En 2017, le Bit­coin mul­ti­pliait son cours par vingt pour atteindre les 20.000 dol­lars, avant de dévis­ser et de bri­ser les rêves de richesse de petits inves­tis­seurs. Rebe­lote en 2020, le cours de la cryp­to­mon­naie s’ap­proche de ce record et génère les mêmes espoirs.

Mais il se pour­rait que la situa­tion ne soit pas com­pa­rable : maintes fois annon­cé mort, le Bit­coin démontre sa rési­lience et sus­cite un inté­rêt crois­sant pour beau­coup d’in­ves­tis­seurs, même chez les plus grands. Les 20.000 dol­lars ne seraient qu’un palier avant une pos­sible ascen­sion en 2021, selon Mike McGlone, stra­tège en inves­tis­se­ment chez Bloomberg.

Le Bit­coin recon­nu par des acteurs éco­no­miques et financiers

Fin octobre, Pay­Pal annon­çait dans un com­mu­ni­qué la mise en place d’un ser­vice de vente de mon­naies vir­tuelles. La pla­te­forme de paie­ment pré­ci­sait que “dès début 2021, les clients Pay­pal pour­ront uti­li­ser leurs cryp­to­mon­naies comme une source de paie­ment auprès des 26 mil­lions de ven­deurs Pay­pal à tra­vers le globe”. Le même mois, la socié­té de paie­ment Square, dont le fon­da­teur n’est autre que le PDG de Twit­ter Jack Dor­sey annon­çait avoir inves­ti 50 mil­lions de dol­lars dans du Bitcoin.

Au Vene­zue­la, Piz­za Hut accepte désor­mais le Bit­coin comme moyen de paie­ment. La fran­chise de piz­ze­ria rejoint Bur­ger King qui uti­lise la cryp­to­mon­naie depuis le début de l’an­née. Dans ce pays en proie à l’hy­per­in­fla­tion, de nom­breux spé­cia­listes regardent ces expé­riences comme un test avant une adop­tion plus massive.

Le Bit­coin, une valeur anti-crise 

Après la pan­dé­mie de COVID-19, les éco­no­mistes annoncent une crise sans pré­cé­dent. Le FMI et les pays occi­den­taux pré­voient des scé­na­rios de réces­sion record. Les grands Etats de la pla­nète ont déployé des plans de relance astro­no­miques : 2700 mil­liards de dol­lars aux Etats-Unis, 2200 mil­liards au Japon et 750 mil­liards d’euros pour l’Union euro­péenne. A cela s’a­joute la planche à billets des banques cen­trales : au mini­mum 1500 mil­liards de dol­lars pour la Fed et 1000 mil­liards d’euros pour la BCE.

Après la crise finan­cière de 2008, plu­sieurs mil­liers de mil­liards avaient déjà été injec­tés pour rele­ver une éco­no­mie mori­bonde. A ce titre, la crainte d’une hyper­in­fla­tion hante tou­jours les esprits, ou du moins celui de Sato­shi Naka­mo­to, l’in­ven­teur ano­nyme du Bit­coin. En 2009, il lan­çait cette cryp­to­mon­naie, limi­tée à 21 mil­lions d’u­ni­tés et contrô­lée par aucune auto­ri­té centrale.

Le Bit­coin est, pour sa rare­té, sou­vent com­pa­ré à l’or. La banque JP Mor­gan a d’ailleurs rele­vé cet été que les per­sonnes âgées avaient mas­si­ve­ment inves­ti dans l’or pen­dant la crise sani­taire, tan­dis que les jeunes avaient pri­vi­lé­gié le Bitcoin.