Article publié sur L’Incorrect.org

Les féministes du collectif Némésis étaient rassemblées ce matin à 8 heures place du Trocadéro sur le Parvis des libertés. Affublées chacune d’un voile intégral, elles ont dénoncé le « World Hijab Day », jour international de solidarité avec les musulmanes supposément opprimées en Occident.

Les filles arrivent par vagues, afin de ne pas être trop remar­quées. Cer­taines viennent de pro­vince et se sont levées en pleine nuit. Elles attendent que le jour se lève et se pré­parent à enfi­ler leur voile inté­gral à usage unique, cou­su spé­cia­le­ment pour l’occasion (hors de ques­tion d’acheter cin­quante niqabs dans une bou­tique isla­mique). Alice, la pré­si­dente de Némé­sis, guette néan­moins l’arrivée de la police. Elles seront fina­le­ment une cin­quan­taine sur le Par­vis des liber­tés du Tro­ca­dé­ro pour dénon­cer le #World­Hi­jab­Day, jour de soli­da­ri­té inter­na­tio­nale avec les femmes voi­lées sup­po­sé­ment vic­times d’oppression en occi­dent, où des femmes se postent voi­lées sur les réseaux sociaux. L’événement qui a lieu chaque 1er février depuis 2013, est sou­te­nu par Sciences Po.

Le but des Némé­sis est au contraire de dénon­cer la dégra­da­tion fla­grante des condi­tions de vie des femmes euro­péennes, dégra­da­tion cau­sée par l’immi­gra­tion mas­sive et sou­vent illé­gale d’hommes extra-euro­péens majo­ri­tai­re­ment musul­mans. Elles dénoncent le quo­ti­dien des femmes qui oscille entre « sale pute, je vais te vio­ler » et les agres­sions sexuelles de plus en plus fré­quentes. On se sou­vient de l’affaire du réfu­gié ban­gla­dais réci­di­viste acquit­té en 2018 par la Cour d’assises de la Manche du viol d’une jeune fille de 15 ans, parce qu’il ne dis­po­sait pas des « codes cultu­rels » et qu’il ne pou­vait donc pas maî­tri­ser la notion de consen­te­ment. Pas plus tard que l’été der­nier à Angers, une étu­diante de 20 ans a été séques­trée, bat­tue et vio­lée durant plu­sieurs heures par un migrant koso­var mul­ti­ré­ci­di­viste déjà « inter­dit de ter­ri­toire », mais non-expul­sable. Selon le minis­tère de l’Intérieur, pour l’année 2018, 63 % des auteurs d’agressions sexuelles dans les trans­ports en com­mun d’Île-de France, étaient des étrangers.

Némésis : un collectif féministe de droite

Les Némé­sis dénoncent aus­si le silence cou­pable des « fémi­nistes » de gauche. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles en paient le prix fort : le 8 mars der­nier, à l’occasion de la marche « contre les vio­lences faites aux femmes » co-orga­ni­sée par le col­lec­tif fémi­niste « Nous Toutes », elles ont été pour­sui­vies et sau­va­ge­ment agres­sées par une qua­ran­taine d’antifas, à coups de poing, à coups de pieds et à l’aide de battes de base­ball. Elles avaient dû se réfu­gier durant plus d’une heure dans un bar sous les menaces de morts des mili­tants fémi­nistes. La rai­son de cette ultra-vio­lence : une ban­de­role dénon­çant l’immigration illé­gale massive.

Aujourd’hui, elles se placent en ligne toutes dis­si­mu­lées sous un voile inté­gral, bran­dis­sant une ban­de­role : « Les Fran­çaises dans 50 ans ? » Alice, la pré­si­dente du col­lec­tif raconte : « Le sens de notre action aujourd’hui est de dénon­cer le #World­Hi­jab­Day […] Nous pré­fé­rons rendre hom­mage aux femmes qui essayent d’enlever leur voile notam­ment dans les pays du Magh­reb et du Moyen-Orient, jus­te­ment en dénonçant ce qu’est le voile inté­gral et en mon­trant qu’en France peut-être, ce voile aus­si peut arri­ver. C’est une catas­trophe de ne voir que les yeux des femmes. Cela n’est pas du tout dans nos prin­cipes répu­bli­cains, ni euro­péens d’ailleurs. Cela ne fait pas par­tie de notre culture. Nous pré­fé­rons rendre hom­mage à ces femmes-là qui jus­te­ment sont mar­ty­ri­sées tous les jours. On a beau­coup de cas de femmes défi­gu­rées à l’acide, de femmes empri­son­nées sur des années, par­fois même [avec des peines] de 150 ans pour les plus acti­vistes d’entre-elles. Nous vou­lions dénon­cer cela aujourd’hui en mon­trant que, oui, les Françaises seront peut être un jour voi­lées inté­gra­le­ment et que ce n’est pas souhaitable».

Interpellation et intimidation

Concer­nant la demande de dis­so­lu­tion du groupe Géné­ra­tion Iden­ti­taire deman­dée par Gérald Dar­ma­nin, Alice consi­dère qu’il est « lamen­table de vou­loir dis­soudre un groupe qui fait le tra­vail de la police française. Je pense que M. Dar­ma­nin devrait avoir honte de voir que des citoyens français sont obli­gés de se mobi­li­ser pour assu­rer le contrôle de nos fron­tières ».

L’action n’a duré que trois minutes et pour­tant deux voi­tures de polices ain­si que deux patrouilles Vigi­pi­rate sont là pour les cueillir. Com­pre­nez, Mon­sieur Dar­ma­nin n’a pas assez d’effectifs pour défendre les fron­tières fran­çaises, ni pour assu­rer la sécu­ri­té des citoyennes, mais pour cin­quante jeunes filles avec une ban­de­role c’est une autre his­toire. Alice a été inter­pel­lée et pla­cée en garde à vue. Quant aux jour­na­listes pré­sents sur place, ils ont été sou­mis à un contrôle d’identité. Et nous-même avons été mena­cés de ver­ba­li­sa­tion pour cause de non-pos­ses­sion d’une carte de presse. Pour rap­pel, il n’est pas néces­saire de déte­nir une carte de presse pour être jour­na­liste en France. Cela relève de la liber­té de la presse. En sep­tembre 2020, Gérald Dar­ma­nin avait pré­sen­té le nou­veau Plan natio­nal de police. Ce plan pré­voyait entre autres : la ver­ba­li­sa­tion des jour­na­listes pré­sents dans les mani­fes­ta­tions (après l’ordre de dis­per­sion), ain­si qu’une dis­cri­mi­na­tion envers ceux ne dis­po­sant pas d’une carte de presse.