Quelques noms proposés pour le prix Nobel de la paix ont été dévoilés cette semaine parmi lesquels apparaît Zineb El Rhazoui. L’ancienne journaliste de Charlie Hebdo est connue pour son combat contre l’islam radical qui lui vaut d’être la femme la plus protégée de France.

Le Comi­té nor­vé­gien d’Os­lo vient de clore les can­di­da­tures au prix Nobel de la paix. Si les noms des plus de trois cents pré­ten­dants au titre pres­ti­gieux sont pour la plu­part tenus secrets, cer­tains ont fui­té dans la presse par­mi les­quels celui de Zineb El Rha­zoui. Per­son­na­li­té déter­mi­née, ses cri­tiques sans com­plai­sance envers un islam rigo­riste ali­mentent les débats publics hou­leux autour de la laï­ci­té et de la liber­té d’expression.

Son combat contre l’islam politique

Mili­tante achar­née contre l’islam radi­cal, la jour­na­liste uti­lise les médias pour aler­ter l’opinion et les pou­voirs publics sur les pro­vo­ca­tions régu­lières d’un islam pro­sé­lyte envers les lois et les mœurs fran­çaises.

Lorsque cer­tains rites isla­miques se pro­pagent comme le port du voile inté­gral dans l’espace public ou les cer­ti­fi­cats de vir­gi­ni­té, elle défend fer­me­ment les prin­cipes répu­bli­cains d’égalité homme-femme, de liber­té indi­vi­duelle et de digni­té humaine.

Zineb El Rha­zoui dénonce aus­si les groupes isla­mistes dis­crets mais puis­sants, habiles à jouer avec les fron­tières par­fois troubles de la léga­li­té pour aug­men­ter leur influence politique.

Un quotidien sous la menace islamiste

Sous pro­tec­tion poli­cière maxi­male depuis les atten­tats de jan­vier 2015, l’ancienne jour­na­liste de Char­lie Heb­do défend la liber­té d’expression au péril de sa vie. Des mil­liers d’insultes et de menaces déferlent à son encontre sur les réseaux sociaux à cha­cune de ses prises de parole publiques. Les mul­tiples fat­wa (condam­na­tions isla­miques) qui pèsent sur sa tête néces­sitent un éloi­gne­ment fami­lial pour assu­rer sa sécu­ri­té et celle de ses proches.

Le minis­tère de l’Intérieur a par ailleurs dis­sous en novembre 2020 l’association isla­miste Bara­ka­Ci­ty, dont le pré­sident Idriss Siha­me­di avait dif­fu­sé des élé­ments de sa vie pri­vée sur Internet.

De nombreux soutiens pour le prix Nobel 2021

Mais la jeune femme reçoit éga­le­ment de nom­breux sou­tiens de la classe poli­tique et de la socié­té civile. D’innombrables mes­sages de soli­da­ri­té et de féli­ci­ta­tions se répandent sur les réseaux sociaux pour son com­bat et cette candidature.

Par­mi les noms révé­lés des can­di­dats au prix Nobel de la paix cette année, on trouve aus­si Donald Trump, le mou­ve­ment Black Lives Mat­ter ou encore le cybe­rac­ti­viste Julian Assange. Ver­dict en octobre 2021.