Depuis que les restrictions sanitaires liées au Covid-19 se sont assouplies, les Parisiens se précipitent dans les jardins. En plein mois de juin, un soleil au rendez-vous offre aux citoyens libérés une bouffée d’oxygène bienvenue.

Au jar­din du Rane­lagh, dans le XVIe arron­dis­se­ment de Paris, les jeux d’enfants ont rou­vert et les cris joyeux animent à nou­veau ce parc bien connu des familles du quar­tier. À l’ombre des arbres, pour se pro­té­ger d’un soleil écra­sant, les mamans gardent un œil sur leurs pro­gé­ni­tures et ne semblent plus se sou­cier des gestes bar­rières. Comme pour oublier de mau­vais sou­ve­nirs, les rive­rains affichent leurs plus beaux sou­rires : « On n’a plus le masque, c’est quand même beau­coup beau­coup plus agréable », confie Alexis, père de deux enfants : « Bien­tôt trois », ajoute-t-il en jetant un regard amou­reux à sa femme enceinte. « Nous venons tous les jours », affirme Lau­ra, mère de deux enfants. Les res­tric­tions sani­taires n’ont rien chan­gé ; « les enfants ont tou­jours besoin d’aller au parc ».

Les restrictions sanitaires dues au Covid-19 n’ont rien changé

Pour les parents et les habi­tués des jar­dins, le Covid-19 et son cor­tège d’interdictions n’ont pas tel­le­ment bou­le­ver­sé les habi­tudes. « Les enfants s’y étaient habi­tués », confie un père de famille. Un groupe d’enfants témoigne : « On peut enle­ver le masque, c’est mieux ». Flo­rence, habi­tante du quar­tier : « Il y a tou­jours eu de la fré­quen­ta­tion […] je viens tou­jours ici, j’ai des enfants c’est pour ça ! » Les heu­reux parents semblent avoir pro­fi­té d’une cer­taine bien­veillance de la part des forces de l’ordre et une autre habi­tante du quar­tier parle même d’un cer­tain « laxisme » puisque selon elle « j’y ai même croi­sé des flics qui ne nous ont jamais contrôlé ».

Les jardins parisiens sont restés fréquentés malgré le covid-19

Les limi­ta­tions à 6 per­sonnes, le masque obli­ga­toire en exté­rieur, la dis­tance limite de pro­me­nade à proxi­mi­té du domi­cile et le temps de sor­tie chro­no­mé­tré. Ces fron­tières entre les Pari­siens et la liber­té se sont pro­gres­si­ve­ment effa­cées. Allon­gés par deux dans l’herbe, les amou­reux peuvent de nou­veau s’enlacer. Les familles peuvent pique-niquer sans crainte d’une amende. Les mamans et les nou­nous se retrouvent côte à côte sur les bancs publics pour reprendre leurs conver­sa­tions trop long­temps interrompues.