Depuis les beaux jours, les Parisiens reprennent d’assaut parcs et jardins. Malgré la fin des restrictions sanitaires, en réalité, les habitudes n’ont pas vraiment changé.

Tui­le­ries, Luxem­bourg, Bois de Bou­logne : aux pre­miers rayons du soleil, l’humble gar­ni pari­sien ne suf­fit plus pour res­pi­rer avec les fortes cha­leurs. On se rue sur les chaises, on cherche un peu d’ombre, on veut res­pi­rer. Bien avant la fin des res­tric­tions, les Pari­siens réin­ves­tissent ces lieux emblé­ma­tiques de la capitale.

Enfants et chiens : la nécessité de la sortie

Et pour­tant, sans mettre sur le même plan pro­prié­taires de chien et parents, les jar­dins ne désem­plirent pas. Dans le jar­din du Rane­lagh, les cris des enfants se font écho entre jeux et bac à sable. Les parents le répètent, le parc, c’est tous les jours. Impos­sible de lais­ser les enfants à la mai­son. Masques ou non, la sor­tie est indis­pen­sable. 

Un groupe de copines se retrouvent même tous les jours au Rane­lagh, pour la pro­me­nade quo­ti­dienne de leurs com­pa­gnons canins. Elles en pro­fitent pour pique-niquer pen­dant que les chiens boivent dans leur gamelle de for­tune. Pour elles, « il y a tou­jours eu du monde, tou­jours eu beau­coup d’enfants », rien n’a chan­gé. Au contraire, « c’était l’endroit de la vie sociale. ».

Des lieux de rassemblement

A côté du Rane­lagh, le musée Mar­mot­tant-Monet. Quelques tou­ristes occupent le parc pour se repo­ser et se res­tau­rer. Des Gapen­çais pro­fitent de leur séjour pari­sien pour ran­don­ner dans la capi­tale. Deux amies se retrouvent et déjeunent à l’ex­té­rieur, sans masque.

Para­doxa­le­ment, les col­lé­giens viennent moins sou­vent. La fin du port du masque et du couvre-feu changent la donne, ils le recon­naissent. Ils fêtent un anni­ver­saire, quand d’autres s’ins­tallent aux Inva­lides pour des fêtes géantes, quitte à éva­cuer sous les gaz lacry­mo­gènes. Un besoin légi­time de s’ex­traire du car­can des restrictions.