Les évêques américains discuteront en novembre de l’opportunité d’interdire la communion pour les catholiques en faveur l’avortement. Une décision qui vise Joe Biden, président des États-Unis mais aussi catholique qui soutient l’IVG.
C’est un débat qui divise les évêques américains. Le 18 juin, la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB) a voté le tenue d’un synode qui se tiendra en novembre. Les participants devront déterminer si les catholiques qui soutiennent l’avortement doivent se voir refuser la communion. Si cette question ne revêt pas de caractère politique au premier abord, elle suscite la polémique dans le débat public outre-Atlantique. Si les ecclésiastiques prohibent l’eucharistie aux partisans de l’IVG, elle empêcherait Joe Biden, le président des États-Unis de recevoir une hostie le dimanche. Fait rare dans l’histoire du pays, le locataire actuel de la Maison-Blanche est de profession catholique. Une foi qu’il expose très régulièrement aux yeux du grand public. L’ancien vice-président de Barack Obama est le deuxième chef d’État américain à professer cette religion après John Kennedy il y a 60 ans.
Joe Biden, un catholique converti au progressisme
Comme tous ses prédécesseurs démocrates, Joe Biden a révoqué une mesure interdisant le financement par des aides publiques les ONG étrangères favorables à l’IVG. Dès le début de son mandat, il a abrogé l’amendement Hyde, qui restreignait aux cas de viols, d’inceste ou de danger pour la vie de la mère les aides fédérales pour financer l’avortement des franges populaires de la population américaine. Ces choix du président américain divisent au pays de l’Oncle Sam. Alors que certains évêques comme José Gomez de Los Angeles, sont favorables au refus de la communion au président américain. D’autres ont déjà annoncé qu’ils donneraient l’eucharistie quelle que soit la décision de la réunion de novembre, comme Wilton Grégory, l’archevêque de Washington.