Anne Hidalgo, candidate du parti socialiste pour l’élection présidentielle, se bat pour être écoutée et remonter dans les sondages. Tous les arguments sont bons.
“Je suis candidate, je suis investie, j’ai pris ce totem “réunir la France””. Au micro de Jean-Pierre Elkabbach dimanche 9 janvier sur Europe 1, Anne Hidalgo a tenté une fois de plus de défendre sa candidature, à moins de 5% des intentions de vote si Christiane Taubira ne se présente pas selon le sondage Ipsos Sopra-Steria publié le 7 janvier. Regrettant le refus de la gauche de se rallier dans une primaire comme elle l’avait proposé le 8 décembre, la candidate à la présidentielle affirme néanmoins être capable de l’emporter contre Yannick Jadot. Quant à l’hypothèse d’une candidature de Christiane Taubira, Anne Hidalgo balaye la question du journaliste : “Ce sera une candidature de plus et pas une candidature de moins”, en reconnaissant que “L’homme ou la femme providentiel n’existe pas”.
La candidate du Parti socialiste martèle : “Je suis candidate et je vous invite à venir voir le programme que je présente” en se défendant contre Jean-Pierre Elkabbach qui l’interroge sur le déclin de son parti en 2017 : “J’ai fait ce travail d’essayer de rassembler (…), les idées sont là, le programme est là, permettant à notre pays de sortir de cette situation”. Pour elle, les deux défis majeurs auxquels il faut répondre sont le défi climatique et celui des injustices et des inégalités sociales : “Vous verrez que dans mon programme, ces sont les défis qui servent de guides”. Comme tous les candidats, elle affirme apporter les propositions concrètes pour remédier au problème du travail, aux questions du salaire, de l’école, de la santé et de la transition écologique. “Depuis trois mois, ce que j’ai fait, c’est rassembler ma famille, mettre en place les équipes, proposer ce chemin de l’unité qui est rejeté notamment par Yannick Jadot. Maintenant, je suis très concrète en vous disant que j’avance”.
Son principal argument repose sur les soutiens de son parti depuis des années : “Cette force que je représente s’appuie sur des milliers d’élus locaux, de citoyennes, de citoyens partout dans le pays. La preuve en est que je dois être la seule peut-être avec Valérie Pécresse à avoir tous mes parrainages”. C’est en effet son unique avantage sur la droite, et notamment sur Eric Zemmour et Marine Le Pen qui peinent à trouver leurs parrainages alors que le sondage cité plus haut les place à 12 et 17% : “C’est la loi qui décide de qui participe en fonction des parrainages, s’ils ne l’ont pas, c’est qu’ils ne méritent pas d’y participer”. Pour elle, ce principe n’est pas anti-démocratique : “La démocratie est définie avant les sondages par la loi, et si la loi dit que les parrainages doivent être de 500 pour chacun des candidats sur la ligne de départ, c’est la loi qui doit s’imposer. (…) [s’ils n’y arrivent pas], tant pis pour eux, ça veut dire qu’ils n’ont pas convaincu 500 maires”.