Reçu par Sonia Mabrouk dans l’émission Le Grand Ren­dez-vous dif­fu­sée sur CNEWS, Europe 1 et Les Echos, l’ancien vice-pré­sident LR a annon­cé dimanche 9 jan­vier rejoindre Eric Zem­mour dans sa course à la fonc­tion présidentielle.

Connu pour ses prises de posi­tion contro­ver­sées au sein de son par­ti, Guillaume Pel­tier a fait son choix pour la pré­si­den­tielle 2022. La polé­mique enflait depuis un mois. Le 6 décembre der­nier, alors qu’il était encore numé­ro 2 des LR, le dépu­té du Loir-et-Cher avait pos­té ce tweet polé­mique « com­ment res­ter insen­sible au dis­cours pour la France d’Eric Zem­mour ? » fai­sant réfé­rence au dis­cours de Vil­le­pinte. Démis de sa fonc­tion de vice pré­sident du par­ti dans la fou­lée, ce n’était plus qu’une ques­tion de temps avant qu’il n’annonce son ral­lie­ment à Eric Zem­mour, qui incarne selon lui « le seul can­di­dat de la droite capable de battre Macron ».

« Les qua­li­fi­ca­tifs de haine et d’extrême droite ça suffit »

Guillaume Pel­tier l’assume, « mon ADN poli­tique c’est la droite forte ». L’ancien bras droit de Phi­lippe de Vil­liers avait fait un bref pas­sage au Front natio­nal de la jeu­nesse et au mou­ve­ment natio­nal répu­bli­cain avant de rejoindre l’ancêtre du par­ti LR (UMP) en 2009 et de sou­te­nir Nico­las Sar­ko­zy dans sa cam­pagne de 2012.

Convain­cu que c’est Eric Zem­mour et non Valé­rie Pécresse qui fera la très espé­rée union des droites, le dépu­té reven­dique qu’en 2022 « le coeur du cli­vage sera plus impor­tant que celui de la gauche et de la droite », c’est « d’un coté la tyran­nie des mino­ri­tés face à la majo­ri­té silen­cieuse qui ne sup­porte plus de voir ses modes de vie, sa culture, ses tra­di­tions, le bon sens bafoué par ceux qui nous gou­vernent ». « Nous assu­mons l’idéal de la fron­tière sur le plan éco­no­mique et migra­toire » a t‑il ajou­té. 

Quant aux accu­sa­tions du pré­ten­du pétai­nisme d’Eric Zem­mour, Guillaume Pel­tier les dénonce « les qua­li­fi­ca­tifs de haine et d’extrême droite ça suf­fit ». Et de rap­pe­ler qu’Eric Zem­mour et sa famille « ont été mar­qués dans leur chair par ce que repré­sente l’immonde régime de Vichy ». Ses grands parents ont en effet été déchus de la natio­na­li­té fran­çaise par Vichy.

« Je n’ai pas confiance » en Valé­rie Pécresse

Guillaume Pel­tier l’a rap­pe­lé face à Sonia Mabrouk, Valé­rie Pécresse avait voté pour Emma­nuel Macron en 2017. Il a avoué ne pas avoir confiance en la can­di­date à la pré­si­den­tielle car celle-ci n’a pas répon­du à sa ques­tion quand il lui a deman­dé ce qu’elle ferait au second tour si elle n’était pas qua­li­fiée. « Valé­rie Pécresse c’est Emma­nuel Macron » 

Du côté des Répu­bli­cains, les réac­tions ne se sont pas faites attendre. La sen­tence est tom­bée quelques minutes après la fin de l’émission sur le compte Twit­ter du pré­sident du mou­ve­ment, Chris­tian Jacob : « il est de fait exclu de notre par­ti poli­tique et ne peut plus s’en reven­di­quer ». Eric Ciot­ti, que Pel­tier a sou­te­nu lors de la pri­maire LR a lui aus­si condam­né sa déci­sion en pré­ci­sant qu’il « com­met une lourde faute. Seule Valé­rie Pécresse peut battre Emma­nuel Macron et ras­sem­bler tous les élec­teurs de droite ». Anti­ci­pant le début d’une « vague mon­tante » Guillaume Pel­tier l’avait pour­tant inci­té à le suivre, avec d’autres membres de sa désor­mais ex-famille politique.

Guillaume Pel­tier devient un nou­veau porte-parole de la cam­pagne de Zem­mour, l’aboutissement logique et cohé­rent de 20 ans d’engagement poli­tique, tel qu’il l’a lui même recon­nu sur le pla­teau.