Mardi 13 décembre, Le laboratoire national Lawrence Livermore (Californie) annonçait avoir réussi une fusion nucléaire.

Nos cen­trales nucléaires fonc­tionnent grâce à la fis­sion. Celle-ci consiste à scin­der deux atomes pour uti­li­ser l’énergie qui se dégage. La fusion, elle, sert à unir deux atomes pour pro­duire un nouveau.

Cette nou­velle tech­no­lo­gie est révo­lu­tion­naire : d’a­bord, elle repré­sente « un gain net d’énergie », c’est-à-dire que la fusion pro­duit plus d’énergie qu’il n’en faut pour l’engendrer. Pour cer­tains scien­ti­fiques, il s’agit d’un chan­ge­ment de para­digme au même titre que l’invention de l’agriculture ou de l’écriture. Ensuite, la fusion n’émet pas de CO2 et n’engendre aucuns déchets dits de « longues vies » comme les barres d’uranium, ce qui dis­sipe le risque de catas­trophe, du type de Tcher­no­byl ou Fuku­shi­ma. Enfin, le fusion est uti­li­sable à très long terme, les maté­riaux ser­vant à la pro­duire étant abondants.

Encore un demi-siècle à attendre, au moins…

L’ex­pé­rience cali­for­nienne n’est qu’un début. Des jours de réglages sont néces­saires avant de par­ve­nir à la fusion. On est encore loin de repro­duire l’o­pé­ra­tion 10 fois par secondes, ce qui sera néces­saire pour four­nir de l’électricité en conti­nu au sein d’une cen­trale. Les plus opti­mistes estiment que cet hori­zon sera atteint d’ici 20–30 ans et que dans 60 à 70 ans, les pre­mières cen­trales à fusion nucléaire ver­ront le jour.