Le Stade toulousain était en déplacement sur la pelouse des Sale Sharks ce samedi, dans la banlieue de Manchester. Les pronostics affichaient un match rugueux, et ils n’ont pas été démentis : Toulouse s’est imposé mais sans ce grain de folie qui accompagne chacune de ses rencontres.

L’actuel lea­der du Top 14 est ren­tré d’Angleterre avec le goût de la vic­toire… dans la dou­leur. Et pour­tant, les rouge et noir se sont impo­sé 27 à 5 face à une équipe des Sale Sharks pei­nant à décol­ler en cham­pion­nat natio­nal et sur le plan euro­péen. Un dépla­ce­ment dif­fi­cile pour les joueurs du Stade, avides de bal­lons qui tournent de main en main et d’espaces trou­vés sur les exté­rieurs après avoir fixé la défense adverse au centre du ter­rain… Cette fois, les solu­tions étaient peu nom­breuses, et la défense des Sale était en place.

Le Stade dans le dur

Cette troi­sième jour­née de com­pé­ti­tion euro­péenne n’a pas démar­ré sous les meilleurs aus­pices pour les cham­pions aux cinq étoiles. Mené dès la 13e minute de la ren­contre (0–5), le Stade n’a dû son salut qu’à une expul­sion du deuxième ligne Cobus Wiese, fer de lance des avants anglais à la 19e minute. Les Tou­lou­sains, jusqu’ici débous­so­lés, avaient du mal à impo­ser leur rythme aux airs de « jeu de mains, jeu de Tou­lou­sains ». Très rapi­de­ment, Nta­mack, qui excelle dans ce jeu, a arro­sé le camp des Sale de coups de pieds de pres­sion. Le rideau défen­sif s’est mis en place, atten­dant patiem­ment que les attaques adverses s’usent et rompent. Auteur d’un 6/7 face aux perches, Mel­vyn Jami­net, qui ne rate pra­ti­que­ment jamais sa cible, est venu récom­pen­ser les efforts d’une équipe qui se rap­pro­chait de la ligne d’en-but adverse.

En route pour les huitièmes

Ce n’est qu’à la 70e minute que le tra­vail des avants a réel­le­ment payé : Emma­nuel Mea­fou trouve la faille et apla­tit, sui­vi de près par Guillaume Cra­mont, le talon­neur rem­pla­çant, qui est venu scel­ler un match dont l’intensité n’a fait qu’augmenter. Le pre­mier mar­queur de l’équipe a néan­moins fait part d’un match décou­su, à l’issue de la ren­contre : « Ce n’était pas le match le plus débri­dé, le plus beau à voir, mais seule la vic­toire compte. A la mi-temps, on savait que Sale était fati­gué et qu’on devait reve­nir plus fort. » Un Stade en dif­fi­cul­té mais un Stade sou­la­gé. Avec cette troi­sième vic­toire consé­cu­tive dans la com­pé­ti­tion, les Tou­lou­sains valident leur billet pour les hui­tièmes de finale.