Les hommes de Miquel Arteta filent à grande vitesse vers le titre laissant les mancuniens sur leur passage. Il faudra être très costaud pour rivaliser avec cette équipe lors de la deuxième partie de saison. Dans un match accroché les solides leaders s’imposent contre une équipe de United  accrocheuse. Voici les notes des joueurs

Arsenal :

Aaron Ram­sdale (5) : auteur de deux arrêts déci­sifs dans ce match. Une détente magni­fique sur la frappe de McTo­mi­nay (28e) et en début de seconde mi-temps sur un exploit de Mar­cus Rash­ford dans la sur­face. Il se rend cepen­dant cou­pable d’une gros­sière faute de main sur le second but de Man­ches­ter Uni­ted, sans conséquences. 

Ben White (5,5) : plu­tôt bien dans sa par­tie, le laté­ral bloque bien la pépite man­cu­nienne du moment : Mar­cus Rash­ford. Une faute stu­pide vient gâcher sa pre­mière mi temps. Il sera sanc­tion­né d’un jaune par l’arbitre de la ren­contre et devra lais­ser sa place à Tomiya­su dès le début de la seconde mi-temps. 

Tomiya­su (5,5) : le Japo­nais rem­place Ben White (45e) pour évi­ter tout risque d’exclusion pour son homo­logue déjà aver­ti. Il déborde moins sur son côté et son jeu n’est pas spec­ta­cu­laire mais il tient sa place et contraint son adver­saire du soir à une seconde mi-temps plus timide. Avec Tomiya­su, c’est moins bon mais fina­le­ment plus sûr.

William Sali­ba (6) : comme depuis le début de la sai­son, le Fran­çais dégage une séré­ni­té à toute épreuve. Solide dans les duels aériens et fluide dans sa relance balle au pied, le natif de Bon­dy nous montre qui est le meilleur défen­seur tri­co­lore. Didier Des­champs, prends des notes.

Gabriel Magal­haes (5,5) : le moins bon des Gabriel d’Arsenal à cepen­dant fait une par­tie cor­recte. Sans faire d’interventions spec­ta­cu­laires il aura bien stop­pé les assauts de Wout Weghorst. Une relance inté­res­sante avec très peu de pertes de balles. Fina­le­ment le fait de ne pas être sélec­tion­né avec les Auri­verde lui a fait du bien.

Olek­san­der Zin­chen­ko (8) : l’Ukrainien impres­sionne par son intel­li­gence. Il vient prê­ter main forte au milieu de ter­rain dans un sys­tème hybride, crée des déca­lages en zone offen­sive. Il s’est même per­mis le luxe de ten­ter une frappe en fin de pre­mière mi-temps. Les City­zens doivent se mordre les doigts de l’avoir ven­du pour une bou­chée de pain. 

Gra­nit Xha­ka (5,5) : la liber­té que lui donne son entraî­neur sur le ter­rain a été mise à mal par un McTo­mi­nay qui l’a sui­vi à la trace tout le match. Mal­gré tout, il a déli­vré une petite mer­veille sur la tête de son coéqui­pier Eddie Nke­tiah pour le pre­mier but des Gun­ners. L’Hel­vète pour­ra s’endormir avec le sen­ti­ment du tra­vail accompli.

Tho­mas Par­tey (6) : si vous vous deman­dez ce que ça ferait de com­bi­ner les qua­li­tés de Patrick Viei­ra et Gil­ber­to Sil­va, regar­dez le Gha­néen jouer ! Il contrôle le milieu de ter­rain avec faci­li­té et se per­met de cas­ser des lignes balle aux pieds. Il est rare de voir un joueur défen­sif aus­si phy­sique avec autant de qua­li­tés tech­niques. L’élément clef pour être champion ? 

Mar­tin Ode­gaard (7) : avec sa tête de gendre par­fait, le Nor­vé­gien ne paye pas de mines, pour­tant il aura encore été l’auteur d’une pres­ta­tion excep­tion­nelle. Il régule, dis­tri­bue, et revient proche proche de ses défen­seurs pour faire des inter­ven­tions défen­sives dignes des plus grands. En vrai meneur d’hommes, il tire tout le col­lec­tif vers le haut. C’est sa frappe à la 90e minute qui pro­voque le but d’Ed­die Nke­tiah. Quel meneur de jeu peut s’as­seoir à la table d’un tel talent ?

Bukayo Saka (8,5) : Si les Fran­çais ont Kylian Mbap­pé, les Anglais ont Bukayo Saka. C’est lui le dan­ger numé­ro 1 du côté des Gun­ners. Il per­cute, dribble sur son côté, c’en devient presque trop facile. Le jeune Gun­ners décoche une frappe somp­tueuse à la 53e minute qui redonne l’avantage à son équipe. Sa faci­li­té décon­cer­tante balle au pied pro­voque et obtient quatre fautes, pro­ba­ble­ment la seule façon de l’arrêter. 

Eddie Nketiah:(8) : c’est à lui qu’in­combe la lourde tâche de rem­pla­cer la star Gabriel Jesus. Eddie ne manque pas l’occasion de se faire et assume par­fai­te­ment son rôle. L’Anglais de 23 ans n’est pas avare d’ef­forts, il décroche pour venir prê­ter main forte à ses milieux de ter­rains et fait des appels tran­chants dans la pro­fon­deur. Il trans­forme en or le centre par­fait de Xha­ka à la 24e minute et contre de manière vic­to­rieuse la frappe de Ode­gaard en toute fin de match. Le jeune Anglais très croyant fait un signe de croix à chaque entrée sur la pelouse. Fina­le­ment Jésus n’est jamais loin.

Gabriel Mar­ti­nel­li (4,5) : le lon­do­nien le plus timide de ce match. Sou­vent hési­tant dans ses prises de balles, le jeune Bré­si­lien s’es­saie pour­tant à des frappes dans la sur­face en pre­mière mi-temps (9e et 21e) sans suc­cès, puis s’efface petit à petit dans ce match. Il sera rem­pla­cé par la nou­velle recrue Lean­dro Tros­sard (82e).

Manchester United :

David De Gea (4) : dif­fi­cile de don­ner meilleure note à un gar­dien qui prend trois buts. Il n’est pas fau­tif mais ne dégage aucune assu­rance. En pre­mière mi-temps, une relance au pied finit direc­te­ment en touche dans ses 25 mètres. Il aura quand même retar­dé l’échéance avec un arrêt réflexe (84e) sur Eddie Nketiah. 

Aaron Wan Bis­sa­ka (4) : un match qui ne res­te­ra pas dans les annales pour le jeune Anglais. L’ancien de Crys­tal Palace s’est fait remar­quer pour ses pertes de balles et son absence sur le pre­mier but de Nke­tiah (24e). Il sera plus dis­cret en seconde mi-temps. 

Raphaël Varane (6) : le cham­pion du monde 2018 n’a rien per­du. Comme à son habi­tude il est solide défen­si­ve­ment et propre dans sa relance. L’ancien Len­sois aura conte­nu les assauts de ses adver­saires avant de s’incliner sur le troi­sième but des Lon­do­niens (90e)

Lisan­dro Mar­ti­nez (6,5) : il paraît loin  le temps ou les Man­cu­niens avaient une mau­vaise défense. Le nou­veau cham­pion du monde accroche ses adver­saires pour ne leur lais­ser que des miettes. Sa relance et son anti­ci­pa­tion n’ont rien à envier aux plus grands. Il éga­lise d’une tête rageuse sur cor­ner (59e). Et dire qu’il n’était même pas titu­laire avec l’Argentine lors de la Coupe du monde. 

Luke Shaw (4) : un joueur géné­reux qui ne baisse jamais les bras mais son manque de vitesse et de viva­ci­té aura eu rai­son de lui face à Bukayo Saka. Pour évi­ter les contre-attaques, il n’a jamais pu se mon­trer dan­ge­reux en phase offen­sive. Le point faible de cette équipe mancunienne 

Scott McTo­mi­nay (5) : un joueur simple qui tient son rang, il se place bien et gagne des duels mais manque d’allant. Comme tout le milieu man­cu­nien, il fini­ra par être dépas­sé par l’armada des hommes de Arte­ta. Case­mi­ro est lar­ge­ment indis­pen­sable à cette équipe.

Erik­sen (4) : tou­jours dif­fi­cile de s’i­ma­gi­ner qu’un tel joueur court avec un défi­bril­la­teur implan­té dans le cœur. Hier soir, il aura été moins en vue sans son com­père bré­si­lien, Casemiro.

Bru­no Fer­nandes (5) : le milieu por­tu­gais a été timide offen­si­ve­ment, il pour­ra quand même se tar­guer d’avoir don­né le bal­lon au bon moment sur le but de Rashford. 

Anto­ny (2) : le Bre­si­lien est vire­vol­tant dans ses prises de balles, il s’essaie à des dribbles et étend toute sa palette tech­nique mais pour quel résul­tat ? Rare­ment dans le bon tem­po, il perd ses bal­lons à la suite d’une dif­fé­rence faite. La phy­sio­no­mie du match l’a contraint à res­ter trop loin de la sur­face de répa­ra­tion. Man­ches­ter Uni­ted doit regret­ter ses 100 mil­lions d’euros. 

Mar­cus Rash­ford (6) : c’est lui la star man­cu­nienne et il le fait savoir en pre­mière mi-temps quand il décoche une frappe sou­daine qui ter­mine au fond des filets (17e). Il aurait pu dou­bler la mise en seconde mi-temps (54e) mais Ram­sdale s’interpose.

Wout Weghorst (4) : le géant hol­lan­dais se montre inté­res­sant dans le jeu, il vient cher­cher les bal­lons et se sert de son gaba­rit pour jouer en dévia­tion mais son manque de vitesse et de vélo­ci­té ne lui aura pas per­mis de gêner les deux mas­to­dontes de la défense cen­trale d’Arsenal. Un Oli­vier Giroud mais en moins bien.