La France commémore aujourd’hui le 82e anniversaire de l’appel du Général de Gaulle le 18 juin 1940 depuis Londres. Le premier président de la Ve République a fortement marqué l’histoire politique de la France, donnant naissance à une pensée politique : le gaullisme, qui subsiste encore aujourd’hui.

Le gaullisme né de la résistance

Ini­tia­le­ment, les gaul­listes sont ceux qui, à la suite de l’appel du Géné­ral, ont rejoint les rangs de la résis­tance lors de la Seconde Guerre Mon­diale. Ain­si, le mou­ve­ment est né de la volon­té de se battre pour la France libre, ins­pi­ré par un réflexe patriotique.

Aujourd’hui nom­breux sont ceux qui se déclarent héri­tiers du gaul­lisme en poli­tique, ou ne cachent pas leur admi­ra­tion pour celui qui fut le pre­mier pré­sident de la Ve Répu­blique, et qui fait par­fois contro­verse. Sur la scène publique, des per­son­na­li­tés poli­tiques de gauche comme de droite se déclarent gaul­listes. Si le groupe poli­tique de droite Les Répu­bli­cains affirme être le par­ti héri­tier du géné­ral, il n’en demeure pas moins qu’à gauche de l’échiquier poli­tique cer­taines per­son­na­li­tés reven­diquent aus­si le même héri­tage. C’est le cas du phi­lo­sophe Michel Onfray ou de l’amicale poli­tique l’I­ni­tia­tive répu­bli­caine et sociale (IRS) fon­dée en 2013 qui se réclame du gaul­lisme de gauche et du gaul­lisme social. 

Quelles valeurs du gaullisme ?

Fina­le­ment se dire gaul­liste de nos jours, c’est être en accord avec les valeurs qui ont conduit l’action poli­tique du Géné­ral. Des prin­cipes tels que l’indépendance natio­nale, l’importance de la consti­tu­tion et de ses ins­ti­tu­tions, que le géné­ral a pris soin d’organiser. La poli­tique gaul­liste, c’est aus­si une poli­tique éco­no­mique qui s’oppose au com­mu­nisme et socia­lisme, en repo­sant sur une éco­no­mie de mar­ché tout en conci­liant l’interventionnisme de l’Etat. Un axe poli­tique que le Charles de Gaulle appe­lait « 3eme voie ». Et enfin, le conser­va­tisme socié­tal qui prône le res­pect et le carac­tère sacré de la vie.

D’ailleurs, un vrai gaul­liste n’est ni de droite, ni de gauche. En effet, le Géné­ral avait l’ambition de créer le ras­sem­ble­ment de tous les Fran­çais, au-delà du cli­vage gauche-droite qui divise les Fran­çais et contri­bue au déclin du pays. Pour lui « Être Gaul­liste, c’est être ni à gauche, ni à droite, c’est être au-des­sus, c’est être pour la France “, décla­rait-il en 1965.