Si la fête des pères a d’abord été célébrée le jour de la Saint Joseph, père de Jésus, la fête que l’on célèbre aujourd’hui a une toute autre origine. 

L’approche des vacances d’été apporte son lot de rituels de fin d’année par­mi les­quels la fête des mères et la fête des pères. Ces deux dimanches consa­crés aux parents occupent une place par­ti­cu­lière dans le cœur des fran­çais : qui n’a pas eu l’occasion à six ans de pré­pa­rer un cadeau fait de ses mains et avec tout son cœur d’enfant : col­liers de pâtes, albums pho­tos, pho­to­phores ou cadres personnalisés. 

Mais ce que beau­coup moins de Fran­çais connaissent, c’est l’origine de ces fêtes, et en par­ti­cu­lier celle de la fête des pères. Il y a fort à parier que la réponse devrait sur­prendre la plu­part d’entre nous, bam­bins deve­nus adultes. Non, la fête des pères que nous célé­brons aujourd’hui n’est pas une fête qui remonte à la nuit des temps dont la tra­di­tion se serait trans­mise de géné­ra­tion en géné­ra­tion. L’origine de cette fête est pure­ment com­mer­ciale. Il s’agit d’une opé­ra­tion mar­ke­ting d’une entre­prise sou­hai­tant aug­men­ter ses ventes, rien de moins.

L’idée com­mer­ciale d’un entre­pre­neur breton

Cette entre­prise, c’est le fabri­cant de bri­quets Fla­mi­naire, un petit et authen­tique indus­triel bre­ton. En 1950, le patron Mar­cel Quer­cia sou­haite aug­men­ter les ventes de ses bri­quets qui, à cette époque où les fumeurs sont nom­breux, repré­sentent un bien indis­pen­sable pour un homme. Il décide donc de lan­cer une opé­ra­tion de com­mu­ni­ca­tion et demande aux bura­listes qui revendent ses pro­duits d’afficher sur leur devan­ture le slo­gan sui­vant : “Nos papas nous l’ont dit, pour la fête des pères, ils dési­rent tous un Fla­mi­naire”. L’opération est un suc­cès, les ventes s’envolent. L’entreprise recon­duit l’opération chaque année. Et tout bas­cule lorsque l’entreprise de calen­drier Ober­thur décide d’indiquer le jour de la “fête des pères” dans son calen­drier. L’Etat finit par suivre, la fête des pères est offi­ciel­le­ment née.

Une fête moins popu­laire que le fête des mères

Aujourd’hui la fête des pères est célé­brée chaque année le 3e dimanche de juin. Si elle est moins popu­laire que la fête des mères (43% des fran­çais déclarent la célé­brer contre 61% pour la fête des mères) elle reste un moment mar­quant de la fin de l’année rap­pe­lant à beau­coup les joies des cadeaux confec­tion­nés avec amour lorsque nous étions enfant.