Vendredi 6 novembre, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a rencontré le président tunisien suite à l’attentat de Nice perpétré le 29 octobre dernier par un de ses ressortissants. Cette visite a permis d’évoquer l’expulsion des étrangers radicalisés dans leurs pays d’origine.
Tunis va-t-il accepter d’accueillir sur son sol des ressortissants fichés S ? En visite dans la capitale tunisienne, Gérald Darmanin a rencontré le Président Kais Saied et son ministre de l’Intérieur Taoufik Charfeddine suite à la série d’attentats qui ont frappé la France ces trois dernières semaines. L’objectif : faciliter l’expulsion des étrangers radicalisés.
L’attentat survenu dans la cathédrale de Nice le 29 octobre dernier et qui a fait trois morts a été perpétré par un islamiste de nationalité tunisienne arrivé en Europe en septembre. Connu des services de sécurité de son pays pour violence et trafic de drogue, il serait arrivé clandestinement via l’île italienne de Lampedusa.
En finir avec les entraves aux expulsions des fichés S
Le président tunisien a indiqué que les autorités allaient « essayer de trouver une solution aux obstacles » en matière d’expulsion. Après le renvoi d’un Tunisien cette semaine, Gérald Darmanin a présenté une liste d’autres ressortissants concernés, en vue de leur reconduite prochaine en Tunisie.
Pendant qu’Emmanuel Macron suggère au niveau européen la révision de la Convention de Schengen sur la libre circulation des personnes entre les États de l’Union européenne, Gérald Darmanin doit conclure avec les pays du Maghreb des accords en vue de l’expulsion de leurs ressortissants radicalisés.
Tunis prêt à recevoir ses ressortissants radicalisés fichés S
Les autorités tunisiennes se sont dit « prêtes à recevoir n’importe quel Tunisien » dans les conditions prévues par le droit international, en s’assurant de « préserver la dignité de ces individus ».
Cette visite, bien que prévue de longue date, s’inscrit dans le cadre d’une série de rencontres diplomatiques du ministre de l’Intérieur à Malte, en Algérie et en Russie afin de renforcer la coopération internationale en faveur de la lutte anti-terroriste. Avant Tunis, Gérald Darmanin participait en Italie à une réunion bilatérale visant à renforcer la coopération en matière migratoire.