Plusieurs jeunes enfants ont été signalés par leurs enseignants pour ne pas avoir respecté la minute de silence. L’hommage à Samuel Paty devient un sujet de controverse. Comment l’État réagit-il ?
L’État avait imposé une minute de silence pour Samuel Paty. Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale, avait prévenu qu’il y aurait des sanctions en cas de non-respect. C’est dans ce contexte que la police a entendu un enfant de huit ans. Plusieurs autres collégiens strasbourgeois ont également été entendus par la police pour “apologie de terrorisme”.
Apologie du terrorisme après la décapitation de Samuel paty
On parle d’élèves qui rient et se moquent, sans montrer aucun signe de compassion ou de respect pour Samuel Paty, décapité à Conflans-Sainte-Honorine. Abdel, un collégien de 14 ans qui a respecté la minute de silence déclare : « je l’ai fait pour ceux qui ont été tués mais pas pour Charlie, […] Je n’ai aucune pitié pour lui […] ce n’était pas la peine de tuer 12 personnes. Ils auraient pu ne tuer que lui. »
L’hommage à Samuel Paty n’a pas été partout respecté
Cet évènement est symptomatique d’une école publique qui n’arrive plus à faire adhérer les élèves qui lui sont confiés aux valeurs de la République. Puisque l’État n’arrive pas à se faire aimer de tous ses citoyens, il s’en fera craindre. Les procédures engagées n’ont d’autre but que d’effrayer les jeunes qui seraient encore impressionnables. L’école se contente d’enseigner et transmettre les connaissances. C’est aux parents qu’il revient d’éduquer et de faire grandir leurs enfants. Reprocher à un enfant de huit ans de faire l’apologie du terrorisme, c’est se voiler la face et ne pas s’attaquer aux vrais responsables que sont les parents.