Joe Biden vient de remporter l’élection américaine et le positionnement du pays sur la scène internationale en sera radicalement transformé. Il compte mener une politique étrangère à l’exacte opposée de celle de son prédécesseur Donald Trump. Si les résultats sont validés par les différentes cours suprêmes, les États-Unis repasseront d’une logique isolationniste et belliqueuse, à une doctrine du leadership mondialiste. 

Le pre­mier objec­tif de Biden est de se « récon­ci­lier » avec ses alliés his­to­riques, à savoir les Euro­péens et de relan­cer la coopé­ra­tion au sein de l’Organisation du Trai­té Nord Atlan­tique (OTAN). Se décri­vant lui-même comme un « patriote de la vieille école », il compte bien reprendre le lea­der­ship du monde libre, que l’on pour­rait requa­li­fier aujourd’hui de monde libéral.

Joe Biden, officiellement 46e président

Néan­moins il semble avoir pris la mesure des échecs de ses pré­dé­ces­seurs en Afgha­nis­tan et en Irak. Pas ques­tion d’exporter la démo­cra­tie par des actions mili­taires. Il compte davan­tage s’appuyer sur les ins­tances inter­na­tio­nales notam­ment pour faire pres­sion sur la Chine. Éga­le­ment reprendre les négo­cia­tions sur l’accord du nucléaire ira­nien, avec une pro­bable levée de l’embargo et des sanc­tions économiques.

Du point de vue des ins­tances inter­na­tio­nales, une vali­da­tion de la vic­toire de Joe Biden entraî­ne­rait le retour des Etats-Unis à l’OMS et une par­ti­ci­pa­tion du pays aux efforts com­muns de lutte contre la pan­dé­mie de Covid-19. Autre chan­ge­ment essen­tiel : la fin des blo­cages à la nomi­na­tion de nou­veaux juges à l’OMC, qui per­met­trait à l’organisation de fonc­tion­ner de nou­veau.  L’OMC étant tota­le­ment para­ly­sée depuis 2019, suite à l’obstruction des États-Unis à la nomi­na­tion de nou­veaux juges, en réponse au laxisme de l’Organisation face à la Chine.

Que va faire Donald Trump ?

A l’heure ou nous publions cet article, le pré­sident amé­ri­cain en exer­cice Donald Trump n’avait pas encore réagi, ni non plus bien sûr contac­té son chal­len­ger et pro­ba­ble­ment, successeur…