Il est le fruit de la NASA, des agences spatiales européenne et canadienne, il a décollé pour les confins de l’univers le 25 décembre 2021. 1 an après son départ, le bilan du télescope James Webb est plus que positif.

Son lan­ce­ment était atten­du depuis près de 20 ans par la com­mu­nau­té scien­ti­fique. Sa mis­sion était de révé­ler de manière encore plus pré­cise que son petit frère Hubble les secrets de l’univers, et jusqu’à ce jour, c’est un pari gagnant, selon Nan­cy Leven­son, direc­trice de l’Institut scien­ti­fique du téles­cope spa­tial : « il est en bon état, et de manière géné­rale a de meilleures per­for­mances qu’escomptées. »

La cara­velle spa­tiale :

Il pèse un peu plus de 6 tonnes, mesure 6.50 m de dia­mètre pour une super­fi­cie de 25 m², mais le plus impor­tant sont ses capa­ci­tés à détec­ter la lumière infra­rouge et son outil de spec­tro­sco­pie. Ces tech­no­lo­gies que ne pos­sé­dait pas Hubble per­mettent d’envoyer des pho­tos des objets célestes les plus anciens, mais sur­tout de voir à tra­vers les nuages de pous­sière qui empêchent de dis­tin­guer la sur­face des pla­nètes et autres étoiles du cos­mos, et d’analyser à tra­vers la lumière reçue la com­po­si­tion chi­mique de la source lumi­neuse.  Après son lan­ce­ment l’hiver pas­sé sui­vi de 6 mois de réglages, le téles­cope n’a pas ces­sé d’impressionner la com­mu­nau­té scientifique.

Révé­la­tions de la nuit des temps : 

Pour que Joe Biden lui-même fasse une annonce télé­vi­suelle, il s’agit véri­ta­ble­ment de cli­chés inédits. En l’occurrence, il s’agit d’un ensemble de galaxies vieux de 4.6 mil­liards d’années, regrou­pées sous le doux nom de : SMACS0723 (pho­to ci-dessous).

Même s’il s’agit d’un grain de pous­sière à l’échelle de l’univers, SMACS0723 fait office de « len­tille gra­vi­ta­tion­nelle », c’est-à-dire que cet ensemble de galaxies per­met de « zoo­mer » sur de plus loin­taines et de plus vieilles galaxies se trou­vant der­rière lui. Non seule­ment cet ins­tru­ment a réus­si à trou­ver des étoiles qui se sont for­mées il y a 13.6 mil­liards d’années donc peu de temps après le big bang, mais a aus­si décou­vert que contrai­re­ment à de jeunes étoiles, les plus anciennes conte­naient très peu d’éléments métalliques.

20 ans d’espérance

Cet obser­va­toire a pro­vo­qué, en 6 mois seule­ment, une vague d’enthousiasme dans la com­mu­nau­té scien­ti­fique. Les nou­velles tech­no­lo­gies mises en place ont per­mis de véri­ta­ble­ment avan­cer en astro­no­mie. Main­te­nant que les tech­ni­ciens savent com­ment l’instrument fonc­tionne, les astro­nomes espèrent obser­ver des nais­sances d’étoiles. James Webb n’a pas fini de dévoi­ler les secrets de l’univers, car l’appareil pos­sède une espé­rance de fonc­tion­ne­ment de 20 années, et les trois agences spa­tiales réflé­chissent déjà à son successeur.