Recrudescence des cas de COVID-19 : vers de nouvelles restrictions ?

Avec plus de 79 000 cas positifs de COVID-19 recensés en 24h en France, une septième vague d’ampleur est redoutée. Alors que les mesures se sont assouplies depuis plusieurs semaines, notamment la fin du masque dans les transports, le gouvernement travaille sur de nouvelles restrictions.

Les contaminations aux variants d’Omicron montent en flèche

« On a une septième vague avec un variant encore plus transmissible qu’avec les premiers Omicron », estime le chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital de Tenon à Paris, Gilles Pialoux. Même s’ils présentent des symptômes moins graves que les autres variants, BA.4 et BA.5 d’Omicron se propagent beaucoup plus rapidement. Santé publique France annonce une recrudescence du nombre de cas positifs sur le territoire, en hausse de 50% sur la semaine du 20 au 26 juin 2022. En Europe, la situation s’aggrave aussi en Allemagne, qui recense 120 000 nouveaux cas le 25 juin, en Italie avec plus de 60 000 cas et en Espagne qui quant à elle compte 68 000 nouveaux cas. Le Portugal est aussi touché de plein fouet et a subi une sixième vague d’ampleur alors même que le masque n’a jamais été levé dans les transports. Si le nombre de contaminations reprend de plus belle, d’après Gilles Pialoux c’est à cause des Français qui sont « à distance de la troisième dose ».

Vers de nouvelles mesures en France et en Europe

Alain Fischer, chercheur français en médecine, estime que le retour du masque dans les transports doit être « sérieusement envisagé ». Cette mesure a pourtant été abandonnée depuis déjà quelques semaines en France et dans certains pays d’Europe comme en Angleterre et en Norvège. Le gouvernement français prépare les mesures qu’il estime nécessaires, bien que rien ne soit encore annoncé. Un avant-projet de loi est prévu visant à réinstaurer le pass sanitaire pour « se déplacer à destination ou en provenance du territoire hexagonal, de la Corse ou de l'une des collectivités ». Pourtant, l’ex-ministre de la Santé Brigitte Bourguignon estime que « les mesures actuelles suffisent si chacun s’y met » et lance un appel à la vaccination « qui doit être maintenue, soutenue. Il faut l'intensifier, c'est la meilleure arme dont nous disposons ». En Europe, alors que les vacances d’été battent déjà leur plein, certains pays prennent déjà des dispositions. En Italie par exemple, l’obligation de porter des masques FFP2 dans tous les transports, sauf les avions, a été prolongée jusqu’au 30 septembre.


Covid-19 : Une 4e dose pour tous face à la 7e vague ?

Selon le dernier bilan de Santé publique France, les cas de contamination au virus du Covid-19 repartent à la hausse. La 4e dose concerne pour l'instant les personnes âgées de plus de 60 ans ou immunodéprimés. Faut-il l'étendre à tous ?

 

La ministre de la Santé battue aux législatives dans le Pas-de-Calais, Brigitte Bourguignon, souhaite « intensifier la vaccination » qu’elle considère comme la « meilleure arme dont nous disposons » avec 30% des Français (Le Parisien-Aujourd’hui en France) éligibles qui ont déjà reçu une quatrième dose de vaccin. La question refait surface, au moment même où la 7e vague s’installe. L’apparition du nouveau variant Omicron BA.5 et son petit frère BA.4 inquiètent les autorités de Santé, notamment pour les personnes âgées dans les EHPAD ou les USLD (Unité de soins de longue durée).

Pour l’heure tous les Français ne semblent pas concernés par cette quatrième dose qui pointe le bout de son aiguille, seules les personnes de plus de 60 ans ou celles immunodéprimés pourront en bénéficier.

Toute personne dans cette situation peut alors prétendre à une quatrième injection, qui revient au final à une deuxième dose de rappel vaccinal.

 

L’appel à la 4e dose « pour tous » divise les professionnels de santé

 

Le président du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale Alain Fischer appelle les plus de 60 ans à faire leur quatrième dose, ainsi que pour les personnes fragiles. Toujours en alerte sur la propagation du Covid-19, Alain Fischer assure qu’un rappel permet de protéger des formes graves « à plus de 90% » dans un entretien accordé au JDD.

Alors qu'on assiste à un rebond de l'épidémie, faut-il élargir la vaccination à tous ? Pas si simple, d’un côté pour le docteur Yves Platrat « personne n’a envie d’être malade en vacances. Proposer une dose supplémentaire à plus de monde me semblerait une bonne chose ». Entre étendre la vaccination pour tous ou la réserver aux personnes à risque, les professionnels de santé sont divisés.

Autre confrère, autre vision. Selon la docteure Margot Bayart, vice-présidente du syndicat MG France « si le bénéfice épidémiologique n’est plus là, faut-il mobiliser énormément de soignants pour vacciner alors que le système de santé s’écroule et qu’il manque de bras partout. » elle ajoute également « prioriser les plus âgés est sûrement le plus pertinent ».

Plus radical, le directeur de l’IHU Méditerranée à Marseille, Didier Raoult affirme « le vaccin n’empêche pas la contagion et nous ne sommes même pas sûrs avec les données dont nous disposons qu’il diminue la gravité même chez les personnes âgées ». Après deux ans de Covid, la lassitude des Français se fait ressentir. Les Français seraient contre le retour du masque dans les transports à hauteur de 72%, selon un une question posée par CNews.

Alain Fischer, le monsieur « stratégie vaccinale » anticipe même un troisième rappel d’ici fin 2022.

L’éradication du Covid-19 n’est pas pour demain, et le rebond épidémique annoncé avec cette 7e vague fait craindre un été mouvementé.


Alzheimer : les vraies causes de la progression de la maladie identifiées par des chercheurs en vue d'un traitement

Dans une étude publiée vendredi 29 octobre par la revue scientifique américaine Science Advances, des chercheurs ont observé les causes de l’évolution de la maladie d’Alzheimer dans différentes zones du cerveau. Cette découverte pourrait améliorer les traitements de dizaines de millions de patients à travers le monde.

La maladie d’Alzheimer nous dévoile peu à peu ses secrets. Des scientifiques révèlent, dans la revue Science Advances, la présence d’amas de protéines toxiques réparties dans le cerveau des patients atteints par la maladie. S’agrégeant au fil des années dans différentes zones de l'encéphale, ces protéines seraient responsables du déclin cognitif lié à la maladie d’Alzheimer. Première étude à s’appuyer sur des données humaines, celle-ci contredit les recherches jusque-là menées sur des souris. 

Deux protéines produites dans le cerveau responsables d’Alzheimer

Les résultats de l'étude montrent que les molécules responsables de la dégénérescence ne s'établiraient pas à partir d'un point fixe du cerveau, mais s’installeraient très rapidement dans plusieurs zones de celui-ci.  Selon le Dr. Meisl, professeur de chimie à l’université de Cambridge (Royaume-Uni) et principal auteur de l’article, « deux éléments ont rendu ce travail possible ». Ainsi, il se fonde sur « l’étude de données très détaillées venant de TEP-Scan [Tomographie par Émission de Positions couplée à un scanner] et de divers ensembles de données rassemblées » ainsi que sur « des modèles mathématiques qui ont été développés au cours des dix dernières années ».

L’exploitation de 400 échantillons de cerveaux humains de personnes décédées, atteintes de la maladie d’Alzheimer, couplée à l’analyse de 100 cerveaux de malades vivants par TEP-Scan, a permis de suivre l’évolution de deux protéines responsables : tau et bêta-amyloïde. Leur accumulation dans le cerveau provoque la mort des cellules cérébrales et un rétrécissement de l’encéphale.

Vers un possible traitement de la maladie d’Alzheimer 

Co-auteur de l’étude et chercheur au département de chimie de l’université de Cambridge, le Pr. Knowles déclare que « cette recherche montre l’intérêt de travailler avec des données humaines plutôt qu’avec des modèles animaux imparfaits ». Le scientifique indique que « maintenant, nous sommes en mesure d’étudier ce processus au niveau moléculaire chez de vrais patients, ce qui est une étape importante pour un jour développer des traitements ». Avec ces nouvelles ressources disponibles, la recherche a progressé de façon considérable dans l'étude des maladies neurodégénératives. En effet, le professeur ajoute : « La principale découverte est que le fait d’arrêter la réplication des agrégats plutôt que leur propagation sera plus efficace aux stades de la maladie que nous avons étudiés ».

Dans un communiqué de l’Alzheimer’s Research UK, la chercheuse Sara Imarisio espère « que cette étude et d'autres permettront d'orienter le développement de futurs traitements ciblant la protéine tau, afin qu'ils aient plus de chance de ralentir la maladie et d'aider les personnes atteintes de démence. » À en croire le Pr. Knowles, ces nouvelles méthodes de recherche pourraient bien apporter une compréhension renouvelée de l’ensemble des maladies neurodégénératives, avec l’espoir pour des millions de patients de voir l’arrivée prochaine de traitements préventifs.


Éric Zemmour à Drancy : "La France n'est pas une poubelle"

Accompagné de Jean-Marc Morandini pour la chaîne CNEWS, Éric Zemmour était lundi 25 octobre dans les rues de Drancy en Seine-Saint-Denis. Il est allé à la rencontre des habitants et de certains élus, et a répondu à leurs questions. Immigration, LGBT, allocations, tout y est passé. Un pari osé mais relevé haut la main par l'essayiste.

C'est du jamais vu. À six mois des présidentielles, le "presque candidat" Éric Zemmour a fait le déplacement dans le 93 pour aller dans son quartier d'enfance qu'il ne reconnaît plus.  La nouvelle émission de Jean-Marc Morandini, "Face à la rue", diffusée en direct à la télévision aura eu le luxe d'avoir Éric Zemmour en premier invité. Calme et campé sur ses positions, l’écrivain a soutenu le débat notamment sur la question des banlieues. Il dénonce l’abandon progressif des valeurs françaises, souhaitant réconcilier les classes populaires et les plus aisés. Parmi ses interlocuteurs, un boucher. À la question « est-ce qu’il y a dans cette rue des boucheries qui ne sont pas halal ? », celui-ci répond par la négative. Ah si, peut-être qu'il y en a une plus loin, entend-on. On n’est plus sûr de rien. La distinction « boucherie française » et « boucherie halal » en dit long et conforte la position d’Éric Zemmour. « Le problème, c’est le changement de la population ».

Éric Zemmour à Drancy : entre génie et culot

Éric Zemmour bouscule les codes de la communication politique. « Enlevez votre cravate et j'enlève mon tissu », propose une femme voilée avec qui il discute. Ce qu’Éric Zemmour a fait. Le débat tient à cœur à l’écrivain, « là vous respectez la laïcité ». Avec ses 33,1% d'immigrés (chiffre de 2018 selon l'INSEE), Drancy n'est plus la France aux yeux de l'essayiste, « avant les années 70, les banlieues c'était la paix ».  L'écrivain propose de renvoyer les prisonniers étrangers dans leur pays pour libérer de la place et d'arrêter d’accorder la double nationalité aux délinquants.  Éric Zemmour se positionne aussi sur la question des LGBT ; « effet de mode », « mauvaise influence », le "non candidat" soutient qu’on ne se définit pas par sa sexualité. « Rimbaud n'est pas un génie car il est homosexuel, c'est simplement un génie homosexuel ». En tout cas, Éric Zemmour a fait ce qu'aucun politique n'a jamais fait : aller au contact, au plus fort du débat politique.

 


Éric Zemmour à Drancy : l’itinéraire d’un enfant assimilé

À L’occasion d’une nouvelle émission sur CNews destinée à confronter des personnalités politiques au peuple français, le “presque” candidat Éric Zemmour revient sur les terres de son enfance à Drancy et se confronte à ce qu’il dénonce depuis des années. Entouré de ses gardes du corps et accompagné de Jean-Marc Morandini, il rencontre les habitants du quartier ainsi que leurs élus.

Dans son dernier livre : La France n’a pas dit son dernier mot, paru en septembre 2021, Éric Zemmour qualifiait la Seine-Saint-Denis "d’emblème du grand remplacement” et "d’enclave étrangère”. Ces propos, il les tient depuis 30 ans, dénonçant l’islamisation progressive de la France et la perte de sa culture au profit d’une autre, selon lui conquérante, promue par une immigration massive et non assimilée. 

« En France, on doit vivre à la française. Ce n’est pas la France qui doit faire des accommodements raisonnables avec l’islam. C’est l’islam qui doit faire des accommodements raisonnables avec la France. » écrit Eric Zemmour dans son dernier ouvrage.

Éric Zemmour à la rencontre des habitants de Drancy

Éric Zemmour qui semble aujourd’hui convoiter l’Elysée à tenu à prouver que ses propos étaient le fruit de son expérience et de son observation et non d’une idéologie conservatrice ou réactionnaire. Il est donc parti à la rencontre des habitants du quartier de Drancy dans lequel il à grandi, afin de confronter la réalité à ses propos. Et le sourire affiché d'Éric Zemmour semble prouver que la réalité est bien conforme à celle qu’il dénonce depuis des années. On le voit entrer dans une boucherie de Drancy et interroger le propriétaire : 

Dites-moi, y’a t’il encore des boucheries françaises dans le quartier ?” interroge le polémiste .“ Oui, il doit en rester une, ah non je ne crois pas.” répond le boucher. Éric Zemmour lance un regard conquérant à la caméra et demande: “ Mais ici, c’est une boucherie française ?”. Réponse du commerçant : “Non monsieur, c’est une boucherie musulmane…”

La scène semble donc donner donc raison au futur candidat. Éric Zemmour, l’enfant de Drancy, évoque la terre de son enfance avec regret, considérant qu’elle est aujourd’hui disparue et devenue incontrôlable, dangereuse. En allant ainsi à la rencontre des populations, Éric Zemmour se positionne en homme du peuple, en figure de proue d’une France assimilée qui, grâce au travail et à la méritocratie, est parvenu à dépasser les horizons de sa naissance. 

 

 


Otoniel arrêté : un coup dur pour le narcotrafic en Colombie

Samedi 23 octobre, 17h00 : Le gouvernement colombien annonce fièrement l'arrestation du plus grand narcotrafiquant du pays, Dairo Antonio Usuga, alias « Otoniel ». L'épilogue d'une traque qui aura duré... 7 ans !

« Le coup le plus sévère » porté aux cartels de drogue de Colombie. Par ces mots, Ivan Duque, le président colombien, se félicite devant les médias et sur les réseaux sociaux. Le chef de l’État se présente en grand vainqueur de cette interminable chasse à l’homme. Le narcotrafiquant le plus recherché du pays est enfin sous les verrous. Une première depuis l’exécution du mentor d’Otoniel, le fameux Pablo Escobar. Quand il était chef du cartel de Medellín, dans le nord-ouest du pays, il manipulait jusqu’à 80 % du trafic mondial de cocaïne ! Escobar fut abattu par la police colombienne en 1993.

Drogue : une traque mobilisant de gros moyens

Les images de l’arrestation d'Otoniel diffusées par le gouvernement sont frappantes : le hors-la-loi paraît vêtu de noir, entouré de militaires lourdement armés. La filature mobilisa 22 hélicoptères et 500 policiers, et provoqua la mort de l'un d'entre eux. Les traqueurs n'étaient pas seulement colombiens puisque le général Jorge Vargas, directeur de la police du pays, confia que les Britanniques et les Américains l'avaient aidé. Les Etats-Unis avaient même promis 5 millions de dollar en récompense de son arrestation. La capture du criminel à Necocli sur la frontière avec le Panama demeure, selon le président colombien, « l'expédition dans la jungle la plus importante jamais vue dans l'histoire militaire de notre pays » . Le ministre de la Défense, Diego Molano, a indiqué lundi 26 octobre que le baron de la drogue serait extradé aux Etats-Unis. Cette décision fait suite à la demande du tribunal de New York : l'Amérique tient à faire payer Otoniel pour le mal qu'il a commis sur leur territoire. Car celui-ci étendait ses réseaux jusqu'au-delà des frontières de la Colombie, jusqu'à créer des succursales dans plusieurs pays. 

L'explosion du premier trafic de drogue de Colombie

Le narcotrafic est une affaire de famille chez les Usuga. D'abord, il y a le frère aîné d'Otoniel, Juan de Dios, surnommé « Giovanni ». Il prendra la tête du cartel le Clan del golfo jusqu'à sa mort en 2012. Familier des guérillas et des opérations armées, Otoniel est connu par la police pour avoir affronté les groupes marxistes aux côtés de milices d'extrême-droite. C'est sous cette étiquette qu'il poursuit son marché noir dans le plus grand pays exportateur de cocaïne au monde : une contrebande faite de drogue, d'exploitation minière, d'extorsions, dans près de 300 villes de Colombie. Le patron du Cartel avec un grand C se terrait dans la jungle. il employait des coursiers pour communiquer, dormait sous la pluie, loin des zones habitées. Une proie difficile à capturer.

Le président Ivan Duque le confirme: le Clan del Golfo est responsable de la pire vague de violence depuis la paix conclue avec les FARC en 2016. Ce groupe terroriste menait la vie dure au gouvernement conservateur. Cette époque n'est pas révolue, comme le montre l'attentat perpétré contre le président en 2019, après l'arrêt des pourparlers avec la guérilla marxiste. L'énorme réseau d'Otoniel est maintenant privé de chef. Il s'agit désormais d'éliminer l'organisation, ce qui constitue, selon le général Jorge Vargas, un objectif complexe et très ambitieux.