Le débat LR, théâtre de la droitisation des candidats

Dimanche 21 novembre, cinq candidats LR à l’investiture à l’élection présidentielle débattaient sur Cnews : Michel Barnier, Xavier Bertrand, Éric Ciotti, Philippe Juvin et Valérie Pécresse. L'ambiance cordiale cachait un désir de se positionner toujours plus à droite.

Pour marquer leurs différences, ils sont d'abord invités à présenter une carte blanche. Valérie Pécresse commence : « J’ai choisi l’éducation car la France est fracturée ; il y a des territoires où les mots liberté, égalité, fraternité, mais aussi laïcité n’ont plus de sens. » Philippe Barnier surenchérit, tandis que Philippe Juvin privilégie les thématiques sécuritaires et migratoires. Éric Ciotti se dit « heureux de débattre à Cnews qui a cassé les codes du politiquement correct ». Enfin, Xavier Bertrand joue l'original en s’orientant sur le handicap, « un thème qu’on n’aborde pas dans les débats ».

Sécurité et immigration

Puis la soirée débute autour d'un premier sujet, la sécurité des Français ; les cinq candidats y répondent en prônant la protection des policiers. Tous s'accordent sur une "présomption de légitime défense" pour les policiers. Michel Barnier, lui, mise sur le "rétablissement du service militaire". A la question de la crise sanitaire et sécuritaire en Guadeloupe, tous rétorquent souhaiter le "rétablissement de l'ordre". Car "notre modèle de civilisation est supérieur aux autres. Il faut le défendre", selon Philippe Juvin.

L'avenir de la France

Quelle France pour demain ? Telle est la deuxième thématique de ce débat. L'occasion pour Michel Barnier de condamner l'idéologie du wokisme qui, selon lui, "veut détruire le fondement de notre cohésion nationale". Pour sa part, Valérie Pécresse entend "renvoyer les clandestins dans leur pays". Enfin, le débat s'achève autour d'un dernier sujet : l'argent des Français.

Autant de sujets déjà vus pour la chaîne de télévision habituée au polémiste Éric Zemmour. Mais derrière les apparences d'un parti soudé, Les Républicains ont tous revendiqué et démontré leur appartenance à une droite conservatrice. C'est d'ailleurs à la suite de ce débat que Renaud Muselier, président de la région PACA, annoncera quitter les LR. Il dénonce entre autres choses "une montée de l'extrême droite à l'intérieur de notre famille politique".

Etiennette de La Ruffie


Facebook change de nom et s’appelle « Meta »

Le groupe Facebook est rebaptisé  Meta pour « Metaverse ». Coup de com pour l’entreprise, récemment mise à mal par les accusations de deux de ses employés et sa panne mondiale le 4 octobre. Mais aussi confirmation de l’implication des réseaux dans les enjeux humains et scientifiques d'aujourd'hui. Décodage.

Pour rappel :

·Septembre 2021, la lanceuse d’alerte Sophie Zhang, ex-salariée du groupe Facebook où elle a occupé pendant 2 ans le poste de « data-scientist », dénonce l’utilisation des données à des fins politiques. En parallèle, Frances Hauguen, autre ex-employée de Facebook, divulgue des dizaines de milliers de documents internes accusant l’entreprise de privilégier la rentabilité au détriment de la sûreté des utilisateurs.

·Le 4 Octobre 2021, le monde entier est affecté par une panne de plusieurs heures compromettant l’accès aux comptes et messageries des réseaux.

·Le 18 Octobre 2021, après ces deux « bad buzz «  affectant le géant, Mark Zuckeberg, annonce officiellement procéder au recrutement massif d’employés en vue de l’élaboration d’un projet quasi-futuriste : le « metaverse ».

·Le 28 jeudi Octobre 2021  : Mark Zuckeberg renomme Facebook « Meta », afin de mieux cerner le « projet global » du groupe.

« Meta » ou le nom d’une ambition révolutionnaire

« Meta » : c’est ainsi que s’appellera désormais le groupe Facebook a annoncé jeudi 28 octobre son fondateur et dirigeant Mark Zuckerberg, lors d'une prise de parole. Comprenant Instagram, le réseau social Facebook, la messagerie WhatsApp et Oculus VR, cette société américaine créée en 2004, trônant au côté de Google, Apple, Amazone et Microsoft (GAFAM), fait parler d’elle. Les révélations  sur l’utilisation de données à des fins politiques avaient fait débat. Mais si beaucoup d'utilisateurs récusent l'ingérence des réseaux dans le spectre politique, personne ne semble s'inquiéter de l'implication de ces derniers dans des problématiques humaines encore plus vastes et qui ne devraient à priori pas les concerner. La nouvelle dénomination du groupe acte ainsi l'ambition transgressive du groupe.

C'est en effet une appellation lourde de signification à l’heure où les progrès scientifiques s’accélèrent et outrepassent les limites de l’humain. Et ce, quels que soient les domaines : politique, sportif, médical, éthique, bioéthique. L’étymologie grecque du mot en témoigne : meta est un préfixe grec qui signifie « après, derrière, au-delà ». Au-delà de quoi ? Si pour Aristote, au-delà de la physique se trouve la métaphysique, pour Mark Zuckerberg, au-delà du réel se trouve un autre univers, le « metaverse ».

Quand le rêve devient réalité …  pour le meilleur et pour le pire 

Mark Zuckerberg annonce officellement jeudi 28 Octobre 2021 le nouveau nom du groupe dont il est à la tête : Meta.

Le concept de « metaverse » pour « meta-univers », tire son nom du roman dystopique de Neal Stephenson, Snow Crash (1992), en

français, Le Samouraï virtuel. Le héros y rejoint grâce à des lunettes connectées un espace virtuel collectif. Ce qui devrait bientôt se réaliser. De quoi effrayer quand on sait que ces scénarios fictifs ont pour objectif de prévenir la société des dérives scientifiques. Le baptême d’un tel projet par son démiurge inaugure donc un monde aux frontières encore inviolées mais pour autant sans limites. Espace et temps sont en effet abolis. Le nouveau logo, rappelant le symbole infini en témoigne.

Une référence au gigantesque projet du fondateur 

Le metaverse est en effet l’entreprise prométhéenne qui devrait mener au recrutement de millions de personnes dont 10 000 provenant de l’Union Européenne. Le « metaverse », serait une sorte « d’internet incarné ». L’homme n’y serait plus seulement « consommateur de contenus » mais « acteur d’expériences ». Dans ce monde immersif, brouillant les frontières du réel et du virtuel, boire un verre avec des amis situés à des milliers de kilomètres, faire du sport à distance et en conditions réelles sera désormais possible et facile. «Le métaverse est la prochaine frontière. C'est la promesse ultime, qui permettra de rapprocher les gens, d'avoir une sensation de présence, de pouvoir se téléporter n'importe où » a déclaré le porteur du projet. Projet séduisant mais alarmant quand on mesure les enjeux sous-jacents.

Le metaverse, un projet qui dévoie l’essence même du rapport au monde et aux autres

« La qualité essentielle du métaverse sera la présence - le sentiment de vraiment être là avec les gens » annonçait déjà en juillet Mark Zuckerberg sur son compte Facebook. Comment ne pas s’inquiéter de ce que les « sentiments », les sensations, prendront le pas sur la réalité ? Descartes était bien le premier à s’inquiéter de la tromperie des sens dans ses Méditations métaphysiques. Aujourd’hui on la provoque, avec pour seul levier le plaisir. Changement de société : on s’efforçait auparavant d’aller au-delà des apparences, aujourd’hui on accourt au-devant, à coup de réalité virtuelle (VR) ou réalité augmentée (AR). On ne veut pas la vérité du réel, on la fuit.

 

Mark Zuckeberg, fondateur et dirigeant de cette célèbre entreprise ne se contente donc pas d’amasser les bénéfices mais de transformer -ou  d’accompagner la transformation- de l’essence même de l’homme. La sémantique des limites ou plutôt de l’absence de limite est donc légitiment à l’ordre du jour dans les dénominations. Et ce, dans le monde économique comme dans le champ politique. Pour Edouard Philippe avec son nouveau parti « Horizon » et Facebook devenu « Meta », le 7ème ciel au goût d'enfer n’est plus très loin. Si tant est qu'on n'y soit pas déjà.

 

Blandine Neviaski


Michel Barnier, le « vieux » qui séduit les jeunes Républicains

Derrière Valérie Pécresse et Xavier Bertrand, l’ancien négociateur du Brexit gagne en popularité. Les jeunes militants sont persuadés que le Savoyard sera le vainqueur du congrès du parti, le 4 décembre, grâce à son expérience et à sa loyauté. 

« Michel Barnier sera le candidat des Républicains (LR) en 2022, c’est sûr ! », explique Jean Helou, membre des Jeunes Conservateurs, élu LR du XVIe arrondissement de Paris. Comme lui, ils sont nombreux à croire aux chances de l’ancien commissaire européen. Après l’annonce de sa candidature le 20 août, Michel Barnier a su séduire les 2000 Jeunes Républicains réunis au parc floral de Vincennes, les 4 et 5 septembre. Quelque peu surpris de sa popularité soudaine, le Savoyard s’est offert un petit bain de foule. On l'a vu enchaîner les selfies. « Il a eu un très bon accueil, on avait quatre tables rondes et la sienne portait sur l'international. Historiquement, ce n'est pas le thème qui intéresse le plus à droite mais là, il a réussi à captiver tout le monde », explique Guilhem Carayon, président des Jeunes LR.

Une loyauté exemplaire

Premier atout de Michel Barnier : sa loyauté, d'abord au RPR (Rassemblement pour la République) puis à l'UMP et aux LR. « Il est resté fidèle à sa famille et ça plait aux jeunes », ajoute Guilhem Carayon. Rien à voir avec Valérie Pécresse et Xavier Bertrand, ses deux principaux concurrents. La présidente de l’Île-de-France a délaissé sa carte LR en 2019 pour créer son mouvement Libres ! Quant au président des Hauts-de-France, il a quitté Les Républicains en 2017 à la suite de l’élection de Laurent Wauquiez à la tête du parti. Si les deux transfuges ont repris place dans leur famille politique, les jeunes militants sont moins attirés par ce genre d'itinéraire sinueux.

Autre atout de Michel Barnier : son expérience. Âgé de 70 ans, l'homme a exercé presque tous les mandats possibles en France et en Europe. Ministre à plusieurs reprises, de l’Environnement sous François Mitterrand, des Affaires européennes puis des Affaires étrangères sous Jacques Chirac, de l’Agriculture et de l’Alimentation sous Nicolas Sarkozy, il connaît parfaitement le territoire français et les rouages étatiques. Commissaire européen au Marché intérieur et aux Services, puis négociateur du Brexit, il sait aussi manœuvrer avec les principaux dirigeants de l’Union européenne.

Troisième atout : malgré ses nombreuses responsabilités, Michel Barnier s'est préservé « des polémiques et des aléas de la vie politique », selon le politologue Bruno Cautrès. Cette aptitude au consensus et au dialogue n'est pas la moindre de ses qualités. Dans une société française très clivée, elle pourrait se révéler décisive.


Quartier chrétien de Beyrouth : des manifestants chiites ciblés par des tireurs

Jeudi 14 octobre, des membres des partis chiites Hezbollah et Amal ont été pris pour cible alors qu’ils manifestaient devant le palais de justice de la capitale libanaise.

L'enquête sur l'explosion du 4 août 2020 n'en finit pas de pourrir la vie politique. Le très encombrant juge Tarek Bitar veut entendre d’anciens ministres chiites et cela déplait fortement aux mouvements Hezbollah et Amal, les deux puissants partis pro-iraniens au Liban. Leurs partisans ont défilé devant le palais de justice dans le quartier de Aïn El-Remmaneh, mais des tireurs embusqués ont pris le cortège pour cible.

Ce quartier est à majorité chrétienne, et ses habitants n’ont pas apprécié de voir des chiites y défiler armes à la main. Avant même les échanges de tirs, des heurts avaient éclaté entre jeunes du quartier et manifestants. Pour l’instant, on ignore tout des tireurs, même si le Hezbollah et Amal attribuent cette embuscade à des miliciens du Parti chrétien des forces libanaises. Ces scènes de combat urbain ont ravivé de mauvais souvenirs : la guerre civile (1975-1990) avait commencé là...

Le risque de représailles est bien réel, et les Libanais attendent des chefs politiques qu'ils gardent  le contrôle sur leurs milices respectives pour éviter le pire.


Éric Zemmour à Drancy : "La France n'est pas une poubelle"

Accompagné de Jean-Marc Morandini pour la chaîne CNEWS, Éric Zemmour était lundi 25 octobre dans les rues de Drancy en Seine-Saint-Denis. Il est allé à la rencontre des habitants et de certains élus, et a répondu à leurs questions. Immigration, LGBT, allocations, tout y est passé. Un pari osé mais relevé haut la main par l'essayiste.

C'est du jamais vu. À six mois des présidentielles, le "presque candidat" Éric Zemmour a fait le déplacement dans le 93 pour aller dans son quartier d'enfance qu'il ne reconnaît plus.  La nouvelle émission de Jean-Marc Morandini, "Face à la rue", diffusée en direct à la télévision aura eu le luxe d'avoir Éric Zemmour en premier invité. Calme et campé sur ses positions, l’écrivain a soutenu le débat notamment sur la question des banlieues. Il dénonce l’abandon progressif des valeurs françaises, souhaitant réconcilier les classes populaires et les plus aisés. Parmi ses interlocuteurs, un boucher. À la question « est-ce qu’il y a dans cette rue des boucheries qui ne sont pas halal ? », celui-ci répond par la négative. Ah si, peut-être qu'il y en a une plus loin, entend-on. On n’est plus sûr de rien. La distinction « boucherie française » et « boucherie halal » en dit long et conforte la position d’Éric Zemmour. « Le problème, c’est le changement de la population ».

Éric Zemmour à Drancy : entre génie et culot

Éric Zemmour bouscule les codes de la communication politique. « Enlevez votre cravate et j'enlève mon tissu », propose une femme voilée avec qui il discute. Ce qu’Éric Zemmour a fait. Le débat tient à cœur à l’écrivain, « là vous respectez la laïcité ». Avec ses 33,1% d'immigrés (chiffre de 2018 selon l'INSEE), Drancy n'est plus la France aux yeux de l'essayiste, « avant les années 70, les banlieues c'était la paix ».  L'écrivain propose de renvoyer les prisonniers étrangers dans leur pays pour libérer de la place et d'arrêter d’accorder la double nationalité aux délinquants.  Éric Zemmour se positionne aussi sur la question des LGBT ; « effet de mode », « mauvaise influence », le "non candidat" soutient qu’on ne se définit pas par sa sexualité. « Rimbaud n'est pas un génie car il est homosexuel, c'est simplement un génie homosexuel ». En tout cas, Éric Zemmour a fait ce qu'aucun politique n'a jamais fait : aller au contact, au plus fort du débat politique.

 


Hausse du prix de la baguette : à Toulouse, les commerçants s'organisent

La flambée du cours du blé de 30%, le mauvais rendement et la multiplication des charges contraint les boulangers à revoir leurs prix.

Interrogé au micro de Sonia Mabrouk à Europe 1, le porte parole du gouvernement Gabriel Attal, a écarté l'idée d'un "chèque baguette", tout en avouant : "C'est difficile pour beaucoup de Français."

L'augmentation depuis la rentrée du gaz et de l'électricité, du litre d'essence et dorénavant du prix du pain impacte les consommateurs.

L'Info déchaînée est parti à la rencontre des artisans de ce compagnon de table apprécié. Les boulangeries toulousaines font face avec bon sens à la hausse des prix.

 

"Ce n'est pas possible que j'arrête le pain, on est Français."

La cogérante avec son mari de la boulangerie pâtisserie "Au péché mignon" dans le quartier des Carmes affirme : "ce n'est pas sympathique pour nous, mais on n'a pas le choix.", ses propos faisant écho à l'escalade des prix sur la farine, le sucre et le blé. *Anne et son mari gèrent au mieux pour satisfaire "les clients qui ne sont pas toujours très ouvert à une augmentation", rassurant ces derniers, ils ne souhaitent pas augmenter leurs produits, préférant attendre la suite des événements.

Questionnée à l'idée d'un "chèque baguette", elle répond "je ne suis pas forcément pour". La multiplication des chèques et aides à tout va n'est pas spécialement bien accueillie, en témoigne un client de la boulangerie "Au petit pétrin" proche de la station de métro François Verdier : "c'est une connerie"  dénonce-t-il, selon lui "on peut s'adapter, et il faut s'adapter".

Ingrid, gérante de la boutique nous explique sa réévaluation  "toutes nos matières premières augmentent, alors on est obligé d'augmenter", déplore-t-elle. Sourire aux lèvres et enthousiastes, on ressent une profonde passion pour ces commerçants avides de procurer du plaisir aux papilles gustatives de leurs habitués. Passionnée par son métier, Ingrid propose de "travailler avec des producteurs locaux, mais cela reste compliqué", en effet les charges sont lourdes pour les boulangers, le local se paie et c'est un luxe.

Pour pallier aux pépins de ses clients, elle suggère de "jouer avec des associations ou des Too Good To Go pour proposer des produits moins chers" (Application dédiée à la lutte contre le gaspillage dans les commerces. On peut y commander des "paniers", à aller récupérer directement chez son commerçant pour des prix attractifs.), généreuse elle donne tous les soirs du pain à ceux en ayant le besoin.

Une dame âgée, venant récupérer sa pâtisserie avoue : "je peux pas m'en passer. » Je recherche un pain de "qualité", avant d'ajouter avec un côté chauvin et sourire au coin : "Ce n'est pas possible que j'arrête le pain, on est Français".

 

*le prénom a été modifié, par soucis d'anonymat.

Valentin CHERY


Présidentielle : Zemmour contre le permis à points, les limitations de vitesse et la PMA

Dimanche 24 octobre, Éric Zemmour répondait aux questions du Grand Jury de LCI / RTL / Le Figaro.  Face aux journalistes, le presque-candidat a eu l’occasion d’évoquer des sujets inédits et de préciser ses intentions présidentielles.

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Tour de France 2022 : de Paris à la super Planche des Belles Filles, les femmes se remettent en selle !

Après douze ans sans course à étapes féminine, la première édition du Tour de France femmes se déroulera du 24 au 31 juillet 2022. Dévoilé lors de la présentation de l’épreuve, le jeudi 14 octobre au Palais des Congrès à Paris, le parcours promet une course très animée dans l’est de la France.

24 juillet 2022. Cette date est désormais dans toutes les têtes des cyclistes professionnelles. Alors que leurs homologues masculins achèveront leur épopée sur les routes françaises par la traditionnelle « parade des Champs-Elysées », les 132 concurrentes prendront le départ de leur Grande Boucle au pied de la Tour Eiffel. Une transmission symbolique souhaitée de tout cœur par la directrice de l’épreuve, Marion Rousse. « On voulait vraiment que ça parte de Paris pour ce passage de témoin avec les hommes », assure celle qui a été championne de France sur route en 2012. Avant de partir en direction de la Champagne et des Vosges sur près de 1 029 kilomètres cet été, les reines de la bicyclette auront dû patienter pendant des années.

La Grande Boucle féminine absente du calendrier depuis 2009

Déjà évoqué en 2020 par plusieurs médias sportifs dont L’Équipe, propriété du groupe Amaury qui est aussi à la tête du Tour de France, le retour de la plus grande course cycliste féminine faisait l’objet de nombreuses spéculations. Les derniers doutes se sont estompés lors d’une interview donnée par Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France, au quotidien britannique The Guardian en mai 2021. Absent du calendrier cycliste depuis 2009 faute de rentabilité économique, le Tour de France femmes fera bien partie du calendrier de la saison 2022, avait-il confirmé. Une décision devenue nécessaire pour l’image d’Amaury Sport Organisation (ASO), responsable de l’organisation des principales courses cyclistes en France. Créée par ASO en 2014, « La Course by Le Tour » , épreuve d’un jour, faisait pâle figure face aux dix étapes du Giro Rosa, le Tour d’Italie féminin, et aux quatre de la Vuelta, l’équivalent du Tour d’Espagne pour les femmes. Grâce au partenariat financier noué avec Zwift, la plateforme mondiale du fitness en ligne, les organisateurs de la Grande Boucle ont mis un terme à cette anomalie. Au moins jusqu’en 2025, date de la fin du contrat entre les deux parties.

Un Tour de France femmes au parcours dynamique et varié

Le parcours de la première édition devrait convenir à tous les profils de femmes cyclistes. Lors de la première étape, les plus véloces auront sans doute l’occasion de se disputer la victoire sur les Champs-Élysées. Après la grande traversée de la Seine-et-Marne, de Meaux à Provins, la course s’animera sur les routes champenoises réputées difficiles menant de Reims à Épernay. Les fans de vélo gardent sans doute en mémoire la victoire en solitaire de Julian Alaphilippe qui lui avait permis d’endosser le maillot jaune sur ce même parcours en 2019. Comme lui, elles seront nombreuses à vouloir profiter du parcours exigeant pour tenter de s’emparer de la précieuse tunique. Entre Troyes et Bar-sur-Aube, les chemins blancs dans le vignoble de Champagne devraient plaire aux supporters et aux coureuses. Chemins de craie, gravel, les amatrices de cyclo-cross et spécialistes de classiques trouveront un terrain de jeu idéal. Après deux étapes de transition qui mèneront les cyclistes en Alsace, le massif vosgien se dressera sur la route du peloton féminin pour la plus grande joie des grimpeuses. Les candidates au classement général devraient notamment se livrer une belle bataille dans l’ascension du Ballon d’Alsace, lors de la septième étape, entre Sélestat et Le Markstein. Pour celles qui n’auraient pas encore su faire la différence, il leur restera une dernière possibilité entre Lure (Haute-Saône) et la super Planche des Belles Filles. Cette ascension, devenue incontournable dans l’épreuve masculine en moins de dix ans, sera le juge de paix du premier Tour de France femmes. « Elle est difficile à négocier, il n'y a jamais de temps morts, on peut difficilement reprendre son souffle. C'est brutal », assure Marion Rousse. Les concurrentes sont prévenues : aucun écart ne sera définitif avant l'arrivée finale sur les hauteurs du sommet haut-saônois.


Éric Zemmour à Drancy : l’itinéraire d’un enfant assimilé

À L’occasion d’une nouvelle émission sur CNews destinée à confronter des personnalités politiques au peuple français, le “presque” candidat Éric Zemmour revient sur les terres de son enfance à Drancy et se confronte à ce qu’il dénonce depuis des années. Entouré de ses gardes du corps et accompagné de Jean-Marc Morandini, il rencontre les habitants du quartier ainsi que leurs élus.

Dans son dernier livre : La France n’a pas dit son dernier mot, paru en septembre 2021, Éric Zemmour qualifiait la Seine-Saint-Denis "d’emblème du grand remplacement” et "d’enclave étrangère”. Ces propos, il les tient depuis 30 ans, dénonçant l’islamisation progressive de la France et la perte de sa culture au profit d’une autre, selon lui conquérante, promue par une immigration massive et non assimilée. 

« En France, on doit vivre à la française. Ce n’est pas la France qui doit faire des accommodements raisonnables avec l’islam. C’est l’islam qui doit faire des accommodements raisonnables avec la France. » écrit Eric Zemmour dans son dernier ouvrage.

Éric Zemmour à la rencontre des habitants de Drancy

Éric Zemmour qui semble aujourd’hui convoiter l’Elysée à tenu à prouver que ses propos étaient le fruit de son expérience et de son observation et non d’une idéologie conservatrice ou réactionnaire. Il est donc parti à la rencontre des habitants du quartier de Drancy dans lequel il à grandi, afin de confronter la réalité à ses propos. Et le sourire affiché d'Éric Zemmour semble prouver que la réalité est bien conforme à celle qu’il dénonce depuis des années. On le voit entrer dans une boucherie de Drancy et interroger le propriétaire : 

Dites-moi, y’a t’il encore des boucheries françaises dans le quartier ?” interroge le polémiste .“ Oui, il doit en rester une, ah non je ne crois pas.” répond le boucher. Éric Zemmour lance un regard conquérant à la caméra et demande: “ Mais ici, c’est une boucherie française ?”. Réponse du commerçant : “Non monsieur, c’est une boucherie musulmane…”

La scène semble donc donner donc raison au futur candidat. Éric Zemmour, l’enfant de Drancy, évoque la terre de son enfance avec regret, considérant qu’elle est aujourd’hui disparue et devenue incontrôlable, dangereuse. En allant ainsi à la rencontre des populations, Éric Zemmour se positionne en homme du peuple, en figure de proue d’une France assimilée qui, grâce au travail et à la méritocratie, est parvenu à dépasser les horizons de sa naissance. 

 

 


Otoniel arrêté : un coup dur pour le narcotrafic en Colombie

Samedi 23 octobre, 17h00 : Le gouvernement colombien annonce fièrement l'arrestation du plus grand narcotrafiquant du pays, Dairo Antonio Usuga, alias « Otoniel ». L'épilogue d'une traque qui aura duré... 7 ans !

« Le coup le plus sévère » porté aux cartels de drogue de Colombie. Par ces mots, Ivan Duque, le président colombien, se félicite devant les médias et sur les réseaux sociaux. Le chef de l’État se présente en grand vainqueur de cette interminable chasse à l’homme. Le narcotrafiquant le plus recherché du pays est enfin sous les verrous. Une première depuis l’exécution du mentor d’Otoniel, le fameux Pablo Escobar. Quand il était chef du cartel de Medellín, dans le nord-ouest du pays, il manipulait jusqu’à 80 % du trafic mondial de cocaïne ! Escobar fut abattu par la police colombienne en 1993.

Drogue : une traque mobilisant de gros moyens

Les images de l’arrestation d'Otoniel diffusées par le gouvernement sont frappantes : le hors-la-loi paraît vêtu de noir, entouré de militaires lourdement armés. La filature mobilisa 22 hélicoptères et 500 policiers, et provoqua la mort de l'un d'entre eux. Les traqueurs n'étaient pas seulement colombiens puisque le général Jorge Vargas, directeur de la police du pays, confia que les Britanniques et les Américains l'avaient aidé. Les Etats-Unis avaient même promis 5 millions de dollar en récompense de son arrestation. La capture du criminel à Necocli sur la frontière avec le Panama demeure, selon le président colombien, « l'expédition dans la jungle la plus importante jamais vue dans l'histoire militaire de notre pays » . Le ministre de la Défense, Diego Molano, a indiqué lundi 26 octobre que le baron de la drogue serait extradé aux Etats-Unis. Cette décision fait suite à la demande du tribunal de New York : l'Amérique tient à faire payer Otoniel pour le mal qu'il a commis sur leur territoire. Car celui-ci étendait ses réseaux jusqu'au-delà des frontières de la Colombie, jusqu'à créer des succursales dans plusieurs pays. 

L'explosion du premier trafic de drogue de Colombie

Le narcotrafic est une affaire de famille chez les Usuga. D'abord, il y a le frère aîné d'Otoniel, Juan de Dios, surnommé « Giovanni ». Il prendra la tête du cartel le Clan del golfo jusqu'à sa mort en 2012. Familier des guérillas et des opérations armées, Otoniel est connu par la police pour avoir affronté les groupes marxistes aux côtés de milices d'extrême-droite. C'est sous cette étiquette qu'il poursuit son marché noir dans le plus grand pays exportateur de cocaïne au monde : une contrebande faite de drogue, d'exploitation minière, d'extorsions, dans près de 300 villes de Colombie. Le patron du Cartel avec un grand C se terrait dans la jungle. il employait des coursiers pour communiquer, dormait sous la pluie, loin des zones habitées. Une proie difficile à capturer.

Le président Ivan Duque le confirme: le Clan del Golfo est responsable de la pire vague de violence depuis la paix conclue avec les FARC en 2016. Ce groupe terroriste menait la vie dure au gouvernement conservateur. Cette époque n'est pas révolue, comme le montre l'attentat perpétré contre le président en 2019, après l'arrêt des pourparlers avec la guérilla marxiste. L'énorme réseau d'Otoniel est maintenant privé de chef. Il s'agit désormais d'éliminer l'organisation, ce qui constitue, selon le général Jorge Vargas, un objectif complexe et très ambitieux. 


Vacances de la Toussaint : « Voilà que la SNCF s’en mêle ! »

Les vacances de la Toussaint ont débuté mais la joie de quitter Paris et de profiter du beau temps annoncé a vite été balayée par les grèves de la SNCF.

Ile de Ré, Lège-Cap-Ferret, Biarritz, Saint Jean-de-Luz,... La côte atlantique regorge de destinations attrayantes. Celles-ci le sont d’autant plus que le soleil est au beau fixe. Sauf qu'un gros nuage est venu assombrir le paysage : la grève des conducteurs de TGV, à l'appel de la CGT-Cheminots, de SUD-Rail et de la CFDT-Cheminots. Les TGV inOui et Ouigo de l’axe TGV Atlantique sont visés. Un train sur dix était annulé vendredi 22 octobre, deux trains sur dix le lendemain et il n'y avait qu’un train sur trois dimanche 24 octobre.

Confinements, restrictions, grèves SNCF... Le ras-le-bol des Français

Marie-Liesse, étudiante en 3e année de sciences politiques, est lassée des confinements successifs et des mois de restrictions. Elle a déjà « dû subir 2 ans de distantiel » et, dit-elle, « voilà que la SNCF s’en mêle ! Grèves tout le WE et impossible de rentrer à la Roche-sur-Yon pour retrouver mes parents pour les vacances. Je dois rester à Paris ce dimanche, dans un appartement où je n’ai pas de chambre et dois payer 180 euros pour espérer avoir un train lundi. » Aargh !

Sixtine, jeune orthophoniste, souhaitait profiter de la Toussaint pour prendre le soleil des Landes. « Je n’ai pas vu mes nièces depuis plusieurs mois et me faisais une joie de les serrer dans mes bras. Je n’ai pas les moyens de payer les seuls trains qui continuent de circuler et sont à des prix exorbitants. Je ne sais donc toujours pas quand ni comment retourner dans le sud-ouest. C’est exaspérant », conclut-elle. Sixtine parle du chagrin de sa filleule Pia, 4 ans. « C'est nul et je suis triste ! Je t'attendais », lui confia la petite, dépitée.

Et ce n’est pas fini 

Bien qu’un nouveau confinement ne soit pas à l’ordre du jour, les Français ne sont pas au bout de leurs peines. En effet, un nouvel appel à la grève des conducteurs a été lancé sur les TGV Atlantique. Une mobilisation prévue du vendredi 29 octobre à midi au lundi 1er novembre à midi.

Les syndicats réclament de meilleures conditions de travail et une augmentation des salaires. S'ils n'obtiennent pas satisfaction, de nouvelles suppressions de trains seront à prévoir dans les semaines à venir. Un préavis de grève unitaire illimité a été déposé, et des grèves pourront avoir lieu le weekend. Le retour des vacances s'annonce compliqué et on craint que ce soit aussi le cas pour Noël.


Peter Marki-Zay : l'opposant conservateur qui menace Orban

PMZ : c’est la réponse à Viktor Orban. Vainqueur le 17 octobre de la primaire de l'opposition, le charismatique Peter Marki-Zay, maire de la petite ville de Hódmezővásárhely, affrontera le Fidesz aux législatives d’avril. Ce catholique veut croiser le fer avec le pouvoir hongrois.

Á première vue, tout porterait à croire que PMZ n’a aucune chance : ni fortune personnelle, ni parti officiel, ni médias derrière lui. Face à lui, le géant du Fidesz galvanise un puissant appareil d’État et une armée de militants. Mais 20 % des 800000 électeurs font désormais confiance à cette personnalité surgie de sa petite ville de province. Peter Marki-Zay descendra dans l’arène des législatives au mois d’avril.

Prétendant au poste de Premier ministre, l'homme s’affiche « conservateur libéral ». Cet ex-partisan de Viktor Orban veut mettre fin à « l’illibéralisme » et à « l’autoritarisme ». PMZ entraîne à sa suite une opposition bigarrée : écolos, conservateurs, libéraux, ultra-nationalistes, de la gauche à l’ancienne extrême-droite. Cette coalition est-elle une force ou une faiblesse ? Il est trop tôt pour le dire.

La solution des anti-Orban

Homme brillant, polyglotte, catholique pratiquant et père de sept enfants, Peter Marki-Zay se dit « déçu » par le dirigeant souverainiste. Il est soutenu par l’Union européenne. Son programme se résume en trois points : démocratie, État de droit, intégration européenne. Sans oublier l'adoption de la monnaie unique, et le respect du droit des minorités. Tout ce qui, selon lui, manque à la politique hongroise aujourd’hui.

PMZ accuse le patron du Fidesz d’être une « marionnette de la gauche » ! Avec ce genre de reproche, les media peinent à situer l’opposant sur l’échiquier politique. Est-il à la droite d'Orban ? Mais comment alors expliquer son européisme ?

Peter Marki-Zay entend chasser « le gouvernement le plus corrompu des mille ans d'histoire hongroise ». Sa coalition hétéroclite le soutient, malgré sa foi catholique. La Hongrie se prépare à un combat insolite entre deux figures conservatrices déroutantes.