Italie : Giorgia Meloni présente son gouvernement

Le 21 octobre, un mois après sa victoire aux législatives, Giorgia Meloni a formé son gouvernement. Le nouveau Premier ministre témoigne d’une volonté de s'entendre avec les partis coalisés.

La liste est tombée à peine vingt-quatre heures après que le président de la République Sergio Mattarella le lui a demandé. Entourée de 24 ministres, Giorgia Meloni a fait le choix de l’équilibre et du compromis, les partis coalisés La Ligue et Forza Italia obtenant un nombre inespéré de ministères au vu de leurs résultats électoraux respectifs (8 % et 9 %). Matteo Salvini revient aux commandes, en tant que vice-Premier ministre. La Ligue prend en main les portefeuilles des Infrastructures et de l’Economie, mais pas celui de l’Intérieur. Giorgia Meloni montre ainsi sa volonté de conserver l’hégémonie de Fratelli d’Italia sur des domaines clés comme les ministères de la Défense, de la Famille, des Affaires européennes ou encore de la Justice. Forza Italia reçoit le ministère des Affaires étrangères incarné par la figure pro-européenne d’Antonio Tajani, nommé également vice-Premier ministre aux côtés de Salvini, 

Ce gouvernement se veut équilibré mais n'est point épargné par les divergences politiques. Malgré une vision commune de l’identité, de l’immigration ou encore de la souveraineté, la nouvelle équipe se fracture sur les questions internationales. Ainsi Giorgia Meloni prône-t-elle un soutien inconditionnel à l’Ukraine, alors que Silvio Berlusconi, chef de file de Forza Italia, affiche ostensiblement sa sympathie envers le régime de Vladimir Poutine. Le gouvernement Meloni devra prouver qu'il peut garantir l’unité d'un pays dont la vie politique se caractérise depuis longtemps par une grande instabilité.


Ecole : 313 signalements pour atteintes à la laïcité

Deux ans après la mort de Samuel Paty, les revendications communautaristes explosent partout en France. Retour sur les chiffres du ministère de l’Éducation nationale.

313, c'est le nombre de signalements recensés en septembre pour atteintes à la laïcité. Selon le ministère de l’Éducation nationale, 54 % des incidents le sont pour « port de signes et tenues » religieux. Entre avril et juin, on avait enregistré 627 incidents de ce type. Depuis le mois dernier, ce chiffre est communiqué à un rythme mensuel pour plus de transparence.

Deux ans après l’assassinat de Samuel Paty par un terroriste tchétchène, ce recensement montre que la laïcité est toujours autant remise en cause dans les établissements scolaires de la République et que les hussards noirs sont toujours désemparés. Preuve en est : un enseignant alsacien s’est vu menacer en cours, à la suite d’une diffusion de caricatures de Charlie Hebdo. Le ministre Pap Ndiaye, longtemps critique de l’universalisme à la française, s’en inquiète. Dans un entretien au quotidien Le Monde, le ministre observe qu'« il y a bel et bien une vague de port de tenues pouvant être considérées comme religieuses ». Dans Libération, il ajoute que certains élèves éprouvent des sentiments de quasi « rejet » de la laïcité.

« Les islamistes mènent une campagne organisée d’infiltration de l’école »

Ces révélations de la rue de Grenelle font réagir des politiques et des intellectuels. Le sociologue québécois conservateur Mathieu Bock-Coté dénonce la mainmise grandissante des islamistes sur la jeunesse musulmane immigrée. Les abayas et les quamis présument selon lui d'un « rejet des mœurs françaises » par un islamisme, certes minoritaire mais militant et bruyant. Face au phénomène, Pap Ndiaye préconise pédagogie, sanctions et fermeté mais, sans la volonté politique de les faire respecter, ces mots sonneront creux et le mal ne pourra qu'empirer.


Election présidentielle au Brésil : à la fin, il n'en restera qu’un

Le 30 octobre, les Brésiliens sont attendus aux urnes pour élire leur nouveau président. Nombreux sont les enjeux de cette élection divisée entre les deux favoris du premier tour, Jair Bolsonaro et Lula da Silva.

Les élections sont-elles jouées d'avance ? Lula avait été incarcéré pour corruption en 2018, avant d’être blanchi par la justice. Cependant, c'est un homme politique populaire, ayant réduit les inégalités de son pays. Il a donc ses chances face à Bolsonaro, candidat au bilan jugé catastrophique. Qu'est-ce que les Brésiliens reprochent au président sortant ? Sa gestion de la pandémie (680 000 morts), l’augmentation de la pauvreté et l’accroissement des inégalités. Pour autant, Bolsonaro garde le soutien des marchés. Les milieux financiers votent encore en sa faveur, encouragés par sa politique libérale et la bonne performance de l’économie.

Brésil : deux projets politiques radicalement opposés

Deux mandats mitigés, deux projets politiques radicalement opposés, le pays est fracturé. Le chômage, l’inflation ou encore la démocratie sont les grands invités de ces élections. Mais alors que tout les oppose, Bolsonaro peut compter sur un électorat solide, notamment sur les évangéliques. La campagne de Lula portant sur le rassemblement des Brésiliens et la relance de l’économie, il s’appuie sur les classes défavorisées, les femmes et les jeunes.

 

Présidentielle brésilienne : Bolsonaro et Lula dans un mouchoir

 

Ce second tour, qui aura lieu le 30 octobre, pourrait avoir de lourdes conséquences, le Brésil étant la première puissance d’Amérique Latine. C’est là qu’est l’enjeu. Le système de vote par voie électronique est remis en cause. Elu à 55%, Bolsonaro avait dénoncé des fraudes en 2018. Lors du premier tour, il avait menacé de ne pas reconnaitre le résultat des élections. Même si l'ancien dirigeant de gauche est arrivé en tête du premier tour avec 48,43% des voix, l'écart avec son rival d'extrême droite a été bien plus serré que prévu, Bolsonaro ayant récolté 43,20% des voix. Lula remporterait l’élection avec 53% des voix, contre 47% pour le président sortant Bolsonaro selon le sondage de l’institut brésilien de référence Datafolha publié le 19 octobre, mais l’incertitude sur l’issue de ces élections continue de planer…

 

 

 


Vote du budget : que signifierait le recours au 49.3 ?

L’examen du budget vient de commencer au palais Bourbon, et déjà le gouvernement doit faire des concessions. Il semble inévitable que l'exécutif doive engager sa responsabilité.

Trois mille. C’est le nombre d’amendements déjà déposés. Le budget est toujours l’occasion pour les oppositions de montrer leur désaccord. Le contexte de majorité relative pour le groupe Renaissance rend encore plus compliqué le passage de ce texte, d'autant que le parti présidentiel connaît des tensions avec son allié le Modem qui a délibérément voté un amendement contre l'avis des marcheurs. Mais l’hypothèse que l’article 49 alinéa 3 de la Constitution soit utilisé mettrait peu en danger le gouvernement. Celle-ci prévoit que le texte soit considéré comme adopté, sauf si une motion de censure est déposée dans les 24 heures. Or, pour que celle-ci aboutisse à la destitution du gouvernement, il faut qu'elle soit portée par au moins un dixième des députés, puis votée par une majorité absolue, c’est-à-dire 289 élus. Ce scénario est improbable : bien que le RN et la NUPES se soient dit prêts à voter une motion déposée par un groupe opposé, il faudrait y ajouter les voix des députés LR. Et Les Républicains ne veulent pas prendre le risque de censurer le gouvernement.

« Je dissous tout de suite ! »

Emmanuel Macron dispose d'une arme dissuasive : le président s’est dit prêt à dissoudre immédiatement l’Assemblée en cas de motion de censure et les députés ne souhaitent pas remettre leur siège en jeu. Toutefois, l’Elysée n’a pas intérêt à suivre ce scénario : l'exécutif ne serait pas assuré d'obtenir une composition plus favorable, et surtout, il doit commencer réellement à gouverner. L'usage du 49.3 traduirait surtout un aveu de faiblesse.

Cet article permet de mesurer la confiance mais toutes les situations sont uniques. La fronde de certains députés en 2015 contre Manuel Valls avait conduit le Premier ministre à engager sa responsabilité sur la loi Hamon, afin de forcer les mauvais élèves de sa majorité à se positionner, ce qu'ils avaient fait en ne s'associant pas à la motion de censure déposée par la droite. Aujourd'hui, le "faux pas" du parti de François Bayrou n'est pas comparable, puisqu'il ne s'agit là que de quelques députés d'un groupe allié.


Le XXe congrès du Parti communiste chinois (PCC) vient de commencer

Dimanche s'est ouvert le XXe congrès du Parti communiste chinois, l'événement politique le plus important du pays. Mais comment se déroule cette assemblée ?

Depuis la fin des années 60 se tient tous les cinq ans la plus haute assemblée politique chinoise : le congrès du Parti communiste chinois. Pendant une semaine 2 300 délégués élus par différentes organisations du PCC se réunissent au Palais du Peuple à Pékin. Durant ces 7 jours, il n’y aura pas de débats passionnés. Les tractations étant faites en amont. Ce rassemblement sert à montrer l’unité politique du parti.

Le fonctionnement démocratique du parti unique

Durant cette semaine sont reconduits ou élus les plus hauts dirigeants chinois. 205 membres ont composer le comité central. Ces haut fonctionnaires vont à leur tour élire le bureau politique dont les 25 membres, dirigeront le Parti communiste. Le dernier étage est occupé par les sept membres du comité permanent. Parmi ces responsables est choisi l’équivalent du président chinois, le secrétaire général du Parti communiste.

Lors de ce XXe congrès devraient être abordées les questions de Taïwan et de la crise du coronavirus.  Xi Jinping devrait être reconduit pour un troisième mandat.


La France oubliera-t-elle l'Arménie ?

Alors que l'Arménie est en proie à la guerre, que fait la France de son histoire commune avec ce pays ? Des voix s’élèvent et réclament une réponse adaptée.

L’Arménie est sous tension depuis les attaques de l'Azerbaïdjan le 13 septembre dans le Haut-Karabakh. Mais la France ne semble guère s'en soucier, et certains lui reprochent. En témoigne le tweet du maire RN de Perpignan, Louis Aliot : "L'Azerbaïdjan vient une nouvelle fois de violer les règles internationales en attaquant l'Arménie. Une protestation de la France ? L'Azerbaïdjan nous fournit en gaz, va-t-on fermer les yeux sur les massacres ?" Un récent rapport de la direction générale du Trésor pointe au premier semestre une envolée de nos importations de pétrole azerbaïdjanais. Une éventuelle dépendance pose question au moment où des voix s'élèvent pour défendre les droits de l'Homme dans le contexte de la guerre en Ukraine.   

La France trahit-elle son alliée historique en commerçant avec l'Azerbaïdjan ? 

En 2001, la France est le premier Etat à reconnaître le génocide arménien de 1916. Continuera-t-elle à défendre les droits des arméniens ? Les yeux rivés sur ses intérêts, la France néglige les liens qui l'unissent à ce pays du Caucase. Pourtant, les relations franco-arméniennes, très anciennes, sont excellentes comme put en témoigner en 2006 l'Année de l’Arménie en France. Depuis 2019, le 24 avril est reconnu comme la journée nationale de commémoration du génocide arménien.

En France, des voix se font entendre pour soutenir les arméniens.

Les plus concernés alertent. Parmi les 600 000 personnes d’origine arménienne vivant en France, des figures comme Léa Salamé ou André Manoukian expriment leur inquiétude. Pour le musicien, “l’heure n’est plus à la rigolade” : son appel angoissé est aussi celui de la diaspora arménienne. Sur les réseaux, de nombreux internautes partagent les hashtags #SaveArmenia ou #StandwithArmenia. À Marseille, le réalisateur Robert Guédiguian a lancé une cagnotte en ligne pour soutenir son pays ruiné par la guerre. Il a aussi demandé au maire PS de hisser le drapeau arménien sur la façade de l’hôtel de ville, aux côtés du drapeau ukrainien. Benoît Payan, s'il accepte, sera-t-il le premier édile d'une longue série à afficher son soutien pour (r)éveiller les consciences ? 

 

 

 

 

 


Déficit commercial : la France importe toujours plus

Le commerce extérieur vient de battre un nouveau record dont il se serait bien passé. Selon les douanes françaises, la balance commerciale s’est à nouveau dégradée en août. Comme chaque mois depuis le début de l’année, les importations ont été supérieures aux exportations, une habitude pour la France, dernière de la zone euro. 

Un mois après la rentrée, c’est l’heure des premiers bulletins et il semble qu’une fois de plus l’élève France soit à la peine. En août, la balance commerciale du pays s’est aggravée de 15,5 milliards d’euros selon les douanes. Il s’agit d’un record sur un mois.

La France aggrave ainsi son cas après un mois de juillet qui affichait déjà une balance commerciale déficitaire de 14,5 milliards d’euros. Cette augmentation du déficit commercial de 1 Mds s’explique principalement par la hausse des prix de l'énergie. La France a ainsi importé davantage de gaz et d’électricité à des prix plus élevés que les mois précédents. Mais cela n’explique pas tout car si l’on fait abstraction de l’énergie, le déficit se creuse tout de même de 200 millions d’euros.

Depuis des années, la France est installée dans une spirale où elle importe toujours plus qu’elle n’exporte. Cette situation délicate peut difficilement être imputée uniquement aux crises qu’a traversées le pays ces dernières années. En effet, si l’on se compare à nos voisins allemands, italiens ou espagnols, le résultat est sans appel. La France est le pays de la zone euro dont la balance commerciale est la plus déficitaire, loin derrière l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne.

La faiblesse du commerce extérieur français jette ainsi une lumière crue sur les difficultés de la France à exporter son savoir-faire. Le contexte économique actuel rend difficilement envisageable un sursaut, à l’heure où la forte augmentation des coûts de production vient plomber les entreprises. Il semble que la France soit condamnée à porter pour quelque temps encore son bonnet d’âne européen.


Quand la Russie déstabilise la France au Burkina-Faso

Après le Mali, c'est au tour du Burkina-Faso de contester la présence française en Afrique de l'Ouest. Sur fond de manipulation russe.

Le 30 Septembre, le jeune capitaine Ibrahim Traoré prenait le pouvoir au Burkina Faso, délogeant le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, arrivé lui-même à ce poste par un putsch en janvier dernier. On accusa la France de cacher le président déchu dans sa base militaire de Kamboinsin, au nord de la capitale. Malgré les démentis de Paris et de l'intéressé lui-même (en fuite à Lomé au Togo), des manifestants se regroupèrent le 2 octobre, et attaquèrent l’ambassade de France à Ouagadougou et l’Institut français de Bobo-Dioulasso. 

La montée des tensions préoccupe le Quai d’Orsay. Le 6 octobre, la France envoya six militaires du GIGN pour protéger son ambassadeur. Ces événements prennent place au cœur d’une lutte d’influence intense entre Français et Russes dans la région. Depuis des mois maintenant, Moscou essaie d’obtenir les faveurs d’Etats d’Afrique de l’Ouest à grand coup de propagande anti-française.

La propagande russe crache sur les soldats français tombés au Sahel

Le discours est le même partout : les Français seraient des néo-colonialistes pompant sans vergogne les ressources desdits pays, tandis que la force Barkhane jouerait un jeu trouble avec les groupuscules terroristes sévissant au Sahel depuis 2012.  Cette propagande piétine les tombes des soldats du commando Hubert : les maîtres Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, abattus en libérant des otages dans le nord du Burkina en 2019.

L'offensive du Kremlin est efficace, puisque Ouagadougou réclame le retrait des troupes françaises au Sahel, comme l'avait fait le Mali. Le ministère des Affaires étrangères continue, selon ses mots, à « suivre très attentivement la situation au Burkina Faso ». Attentivement ? L’avenir de la France en Afrique occidentale mérite effectivement beaucoup d'attention.


Bayou vs Rousseau : avis de tempête à EELV

Depuis la rentrée, l'affaire Bayou déchire le parti écologiste. Retour sur des accusations graves échangées de part et d'autre.

19 septembre sur C à vous. La députée EELV Sandrine Rousseau accuse le leader du parti Julien Bayou de comportements « de nature à briser la santé morale des femmes ». Il se met alors en retrait de ses fonctions partidaires et nationales. Le week-end suivant, Libération explique qu’il vivait sous la pression et la surveillance d’écoféministes lui reprochant une conduite « prédatrice ».

L’ex-patron d’EELV fait une rentrée politique bouillante. La presse parle d’affaire Bayou. L'homme enchaînait les conquêtes amoureuses avec des militantes écolos. Mais un jour, l’une de ses idylles se finit dans la « rancœur », les « menaces » et, dit-il, une « instrumentalisation » à son insu. Fragile, l’ex-compagne est contactée par des proches de Rousseau. Au nom de la sororité, on veut l'utiliser des fins politiciennes contre lui.

« Sandrine Rousseau est allée trop loin »

Le 4 octobre, Bayou fait valoir son droit de réponse sur France 5. Il accuse Rousseau de s’être immiscée dans une affaire privée devenue kafkaïenne. « Cette séquence avec Sandrine Rousseau est grave. C'est irresponsable de lancer des accusations sans étayer », explique-t-il. Le lendemain dans Le Monde, le député dénonce un dévoiement du féminisme et parle de « maccarthysme ». L’accusatrice lui répond sur France 2. Rousseau affirme n'avoir « pas disqualifié » Bayou et dit vouloir protéger la victime. Pour l’avocat de cette dernière, Bayou instrumentaliserait cette affaire « pour faire la peau » à la députée de Paris. Deux camps se dessinent en vue du congrès national prévu en décembre : l’aile droite des écolos pro-Bayou et l’aile woke pro-Rousseau. Ça promet.


Anthony Rouault, la pépite occitane

Tes potes footix s'imaginent que le meilleur défenseur de Ligue 1, c’est Marquinhos, Sergio Ramos ou Axel Disaci ? Faux. Le plus talentueux, c’est Anthony Rouault. Et voici pourquoi. 

Les centres de formations sont habitués à recueillir des jeunes de quartiers dits "populaires". Mais, loin du Racaille Football Club écrit par Daniel Riolo, Anthony Rouault grandit à Saint-Colomb-de-Lauzun, village de moins de 500 habitants du Lot-et-Garonne et ça s’entend. Son caractère jovial et son accent chantant font déjà de lui une personnalité atypique du football. C’est au côté de son père, éducateur au club de Saint-Colomb, que le jeune natif de Villeneuve-sur-Lot fait ses premiers pas sur le rectangle vert. Le talent d’Anthony ne tarde pas à attirer les meilleurs équipes de la région, et à 14 ans, le gamin du Sud-Ouest part faire ses premières armes à Marmande. Une étape avant la consécration, le centre de formation du TFC (Toulouse) qu’il intègre à 17 ans. Mais, comme tous les gars de la campagne plongés dans un monde urbain, Anthony se sent seul, son père lui-même, dans un reportage réalisé par la chaîne Ulysse, avoue qu’au bout d’un mois son fils veut tout arrêter et rentrer. Son préparateur mental Jean-Philippe Delpech explique que le jeune poulain vient se confier et parle d’arbres fruitiers, de son village, de ses potes, de ses racines qui lui sont indispensables et qu’il a besoin de régulièrement retrouver. Vous l’aurez compris, Anthony est quelqu’un d’authentique : sa personnalité et son identité rurale font de lui un des joueurs les plus atypiques du championnat et appréciés du public Haut-Garonnais.

Des débuts remarqués

C’est après ses 18 ans que les choses s’accélèrent pour le jeune et prometteur défenseur. Il signe son premier contrat pro en 2019 et joue son premier match en Janvier 2020 face à Ajaccio. Une performance aboutie qui lui garantit une demi-saison complète avec pas moins de 18 matchs à son actif. Antho impressionne, il est propre, bon dans sa relance et reste debout en toutes circonstances toujours prêt à intervenir sur l’attaquant. L’immense star du football, Paolo Maldini avait déclaré un jour : « Si je suis obligé de tacler, c’est que j’ai commis une erreur. » Vous constaterez qu’Anthony ne fait jamais d’erreur. Son aisance et sa maturité le propulsent titulaire au sein de la charnière du TEF lors de la saison 2021-2022. C'est la consécration : il marque son premier but et inscrit son premier doublé sous les couleurs violettes, face à Valenciennes. Il joue un rôle dans la conquête du titre, est même cité dans le 11 type de Ligue 2 à seulement 20 ans. Des rumeurs l’annoncent pour la Bundesliga mais, le petit, déjà grand par le talent, reste dans sa région natale pour jouer ses premiers matchs en ligue 1.

Auteur d’un très bon début de saison, Anthony est le joueur à suivre. Vendredi à Lyon, il ne fit qu’une bouchée de l’attaquant Moussa Dembélé. Il déclare en 2020 dans La Dépêche : « Moi je me voyais faire un métier normal, comme tout le monde et faire du foot à Saint-Colomb le week-end pour le plaisir », mais Anthony n’est pas un gars comme tout le monde, et sa marge de progression nous laisse à penser qu’il a tout d'un très grand joueur. Titulaire lors des 10 premiers matchs du TFC en Ligue 1, il est le troisième joueur à gagner le plus de duel dans le championnat. Les attaquants n’ont qu’à bien se tenir. Si Halland est actuellement le meilleur avant-centre du monde, c’est parce qu’il n’a encore jamais joué face à Rouault. Qui viendra dénicher la pépite occitane lors du prochain mercato ?


Mais que se passe-t-il du côté d'Arsenal?

Tu viens de te réveiller après un an de coma ? Oui, Arsenal est bien premier. Non ne t’en fais pas on va tout t’expliquer.

Habitué à des saisons qui se suivent et se ressemblent depuis le départ d’Arsène Wenger, les Gunners décevants, nous laissaient sur notre fin. Il était loin le temps où Thierry Henry faisait rugir Highbury. Mais cette saison tout a changé dans le Nord de Londres, les Gunners sont fins, froids et font peur. Bref nous avons retrouvé notre Arsenal ! Les rouges et blancs se retrouvent premiers au bout de huit journées avec 21 points soit 10 de plus que l’an passé, leur meilleur début de saison depuis 2004, fameuse saison des invincibles. Les Gunners sont bel et bien de retour, pour jouer un mauvais tour à la Premier League.

Le style Arteta marche enfin, il dépouille son ancien club et enregistre des recrues prolifiques comme Oleksander Zinchenko le jeune latéral gauche de 26 ans. L’Ukrainien n’a d’ailleurs eu besoin que de quelques minutes en championnat pour se montrer décisif. Mais le vrai bon coup du mercato c’est Gabriel Jesus. L’avant-centre brésilien déjà auteur de 5 buts et 3 passes décisives, n'a coûté que 50 millions d’euros, une aubaine compte tenu des prix du marché actuel. Les fans d’Arsenal ne s’y trompent pas, ils croient tous en Jesus « The Arsenal number nine ».

Marcher dans les pas du grand Guardiola sourit au jeune coach des Gunners, son style, ses transitions défensives, un redoublement de passe incessant nous laisse à penser qu’il imite tout de son mentor. Si l’on s’en réfère au classement actuel il serait presque légitime de se demander : « L’élève aurait t’il dépassé le maître ? ».Lire la suite