Netflix accusé de blackwashing pour sa Cléopâtre noire

Une actrice noire pour jouer une reine blanche ? Pas de problème pour Netflix, adepte du blackwashing.

« La reine Cléopâtre » sort sur Netflix le 10 mai, mais sa bande-annonce dévoilée le 12 avril suscite déjà la polémique. En cause : c’est une actrice noire, Adele James, qui incarne la reine d’Egypte dans cette série documentaire alliant reconstitution et témoignages d’experts.

L’afrocentrisme assumé de Netflix dénoncé en Egypte

Netflix assume tout à fait ce choix, et insiste même sur sa conformité avec la couleur de peau de Cléopâtre. D’après les experts interviewés, « c’est possible qu’elle soit Egyptienne », puis « Je l’imagine avec des cheveux frisés comme moi, et la même couleur de peau », et enfin « ma grand-mère me disait : je me moque de ce qu’on t’a appris à l’école. Cléopâtre était noire ».

Des arguments légers qui ne passent pas auprès du public égyptien. Pour eux, Cléopâtre, aux racines gréco-macédoniennes attestées, est forcément blanche. Une pétition en ligne circule activement, critiquant l’afrocentrisme de la série, appelant à son annulation pour préserver l’histoire et l’intégrité des Egyptiens comme des Grecs.

L’hommage de Jada Pinkett Smith aux reines africaines, tant qu’elles sont noires

Que Cléopâtre soit noire réjouit la productrice exécutive et narratrice, Jada Pinkett Smith, qui fait de la dernière reine d’Egypte le second volet de sa série Reines africaines. Le premier volet, Njinga, rend hommage à la reine du royaume de Ndongo et du royaume de Matamba au XVIIe siècle. Njinga est aujourd'hui un symbole national angolais, revendiqué tant par les anticolonialistes que par les féministes pour sa longue résistance aux Portugais.

Inspirée par sa fille Willow, Jada Pinkett Smith confie à Tudum, le média de Netflix : « Nous n’avons pas souvent l’occasion de voir ou d’entendre des histoires de reines noires de peau, et c’était vraiment important pour moi, comme pour ma fille, et toute ma communauté d’être capables de connaître ces histoires, car il en existe plein ! Le plus triste est de ne pas avoir un accès facile à ces femmes historiques qui étaient si puissantes et étaient la colonne vertébrale des nations africaines. »

La cause de la polémique : la méconnaissance de l’origine maternelle de Cléopâtre

Alors, qu’en est-il de l’origine et de la vraie couleur de peau de Cléopâtre ? Par son père Ptolémée XII, Cléopâtre VII appartient à la dynastie d'origine macédonienne des Lagides, laquelle règne sur l'Égypte depuis la fin du IVe siècle avant Jésus-Christ. Cette dynastie a été fondée par Ptolémée Ier, l'un des généraux d'Alexandre le Grand. Côté paternel, Cléopâtre est donc blanche. Mais tout se joue sur les origines de sa mère, dont on ne connaît pas l’identité.

Fautes de sources suffisantes, la plateforme de vidéos à la demande prétend qu’on ne peut pas savoir précisément si la mère de Cléopâtre VII était une Egyptienne native ou une Grecque... A l’époque de son règne au Ier siècle avant Jésus-Christ, la population de l’Egypte était multiculturelle et multiraciale. Alors autant choisir parmi la « minorité » !

Pour Netflix, Cléopâtre est forcément égyptienne et africaine

« Cléopâtre se représentait elle-même comme une Egyptienne, il faut ainsi arrêter de toujours la décrire comme uniquement Européenne », explique Sally Ann Ashton, une des experts de la série, pour Tudum. « Cléopâtre dirigeait l’Egypte bien avant la conquête arabe de l’Afrique du Nord. Si elle est indigène par sa mère, alors ses racines sont africaines, et cela doit être mis en avant dans les représentations actuelles de Cléopâtre. »

Cléopâtre entretenait d'ailleurs elle-même le mystère sur ses origines maternelles, laissant planer le doute sur une possible ascendance égyptienne, d'autant qu'elle parlait égyptien, contrairement à ses prédécesseurs. De plus, à l'époque hellénistique, être un enfant « illégitime » n'était pas un obstacle politique pour accéder au trône, Ptolémée XII étant lui-même, par exemple, le fils illégitime de Ptolémée IX.

Pour Netflix, les anciens Egyptiens sont noirs

De là, Netflix se fait le porte-étendard de l’afrocentrisme et des thèses du chercheur sénégalais Cheikh Anta Diop. Ce dernier voit dans les anciens Egyptiens une population à la peau noire, de langue et de « culture africaine ». L’Egypte, et donc les Noirs, seraient à l’origine de toute civilisation. Il ne reste plus qu’à raccourcir : Cléopâtre est égyptienne, et dès lors noire.

Afrocentristes contre égyptologues

Pourtant, la théorie de Diop, développée dans les années 1950 et 1960, est plus que contestée. Selon l’archéologue Damien Agutleur par exemple, sa démarche n’est pas scientifique mais seulement politique, existentielle et identitaire. Au-delà du fait de savoir si les anciens Egyptiens étaient ou non noirs, voyons également si la mère de Cléopâtre était égyptienne. Impossible, explique l’historien Maurice Sartre pour Géo.

« A partir du deuxième roi, la dynastie lagide a été tellement soucieuse de préserver la pureté ethnique qu'ils se sont mariés entre frères et sœurs. Il n'est pas impossible que les rois d'Alexandrie aient couché à droite à gauche, qu'ils aient eu des tas de bâtards. Nous n'avons aucune preuve à ce sujet. Mais pour les enfants royaux légitimes ou illégitimes amenés à régner, l'endogamie la plus stricte était respectée. Donc imaginer que Cléopâtre ait eu du sang égyptien, c'est une absurdité totale. »

Whitewashing vs blackwashing

On peut raisonnablement penser que Cléopâtre était blanche. Alors pourquoi choisir une actrice noire ? On retrouve par exemple cette situation dans la série de 2021 Anne Boleyn, où Jodie Turner-Smith, actrice britannique noire, interprète le rôle de l’épouse d’Henri VIII d’Angleterre. Le blackwashing, visant à augmenter la diversité ethnique dans le cinéma, concurrence-t-il le whitewashing, qui à l’inverse consiste à choisir un acteur blanc pour jouer un personnage issu d’une minorité ?

En effet, comment ne pas citer le péplum de 1963, Cléopâtre, où la reine d’Egypte est incarnée par Elizabeth Taylor? Et quid du futur film qui sortira en 2024 où Gal Gadot reprendra le rôle ? Devant des actrices si blanches (et juives de surcroit), à chaque fois, les Egyptiens ne manquèrent pas de dénoncer l’appropriation culturelle. Et ils continuent de le faire maintenant avec une actrice (trop) noire.

La polémique autour de l’origine de Cléopâtre ou de sa couleur de peau ne doivent pas éclipser l’essentiel : le portrait d’une reine mythique, le dernier pharaon d’Egypte avant la domination romaine, qui joua de son charme et de son intelligence pour préserver au maximum son royaume, un personnage dont la légende s'est emparée de son vivant même et qui fascine et inspire encore aujourd’hui.

 

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Ecole : quand Emmanuel Macron parle de niveau, Pap Ndiaye veut la mixité

Dans son allocution du 17 avril, Emmanuel Macron s’est pris à rêver d’une école à la reconquête des premières places européennes. Pap Ndiaye nourrit les mêmes ambitions, mais avec des moyens diamétralement opposés.

Surchauffe à l’Élysée depuis que l’exécutif a mis le dossier des retraites sur la table. Pour donner le change et apaiser un climat social plus que tendu, Emmanuel Macron s’exprimait lundi 17 avril devant les Français. Aux 15 millions de téléspectateurs, le président a tenu à exposer les prochains chantiers du gouvernement.

Parmi eux il y a l’école. « L’Éducation nationale doit renouer avec l’ambition d’être l’une des meilleures d’Europe. Dès la rentrée, notre école va changer à vue d’œil », a promis Emmanuel Macron avec aplomb. Le chef de l'Etat a dévoilé une série de mesures : « Pour les enseignants, qui seront mieux rémunérés. Pour les élèves, qui seront davantage accompagnés en français, en mathématiques, pour leurs devoirs ». La ligne d’horizon est claire : il faut relever le niveau des élèves en France, qui ne cesse de baisser depuis des années.

À la fin de l’année 2022, le ministère de l’Éducation nationale constatait que « 21% des élèves âgés de 15 ans » n’ont pas « un niveau suffisant de compétences en compréhension de l’écrit, culture mathématique et culture scientifique ». Tandis que son prédécesseur assurait en 2019 que « le niveau remonte ! », Pap Ndiaye s'affligeait de la situation inverse : « Disons-le clairement : le niveau d’ensemble baisse ». Que le niveau baisse ou qu’il reste dans « la moyenne européenne », l’exécutif s’est donné pour mission de remettre à flot la barque de l'école chahutée par les flots de l'ignorance.

Deux calendriers, deux projets, un seul dossier

Emmanuel Macron souhaite tenir les « engagements de l’école publique » en mathématiques et en français notamment. Sauf que Pap Ndiaye s'en prend au privé qu'il accuse de ne pas jouer le jeu de la « mixité sociale ». Son but : exiger des établissements privés sous contrat de prendre davantage d'élèves boursiers dont le taux serait aujourd’hui « inférieur à 10% ». Dans le même esprit, le ministre entend développer des secteurs bicollèges, soit une fusion de deux collèges proches géographiquement mais aux situations sociales contrastées.

Dans une tribune publiée en décembre dernier intitulée « Pourquoi nous devons réformer l’école », Pap Ndiaye évoquait son éventail d’ « objectifs ambitieux » destinés à refouler le scepticisme d’une partie de la population à l’égard de l’école publique, principalement. Dans les bureaux de l’hôtel de Rochechouart, l’opération « job-dating » de la rentrée de septembre soulignait le peu d'attrait qu'exerce le métier d’enseignant. Il fallait alors passer à autre chose et réformer un secteur dans le doute, renforcé par l’assassinat du professeur Samuel Paty le 16 octobre 2020.

Si Emmanuel Macron espère avancer sur ces grands chantiers en 100 jours, du côté de l’Éducation nationale, on espère faire bouger les lignes à partir du 11 mai, jour de l'annonce des mesures en faveur de la mixité sociale.


1er-Mai : les casseurs coûtent cher

Mobiliers urbains détruits, commerces vandalisés, voitures incendiées : le 1er-mai a ressemblé aux 12 autres manifestations qui se sont succédé depuis janvier. La haine anti-flic coûte cher.

La fête du Travail est une belle tradition française mais au lieu de s’illustrer par des festivités, elle se résume à des cocktails molotov lancés sur les représentants de la République, sous prétexte de protester contre la réforme des retraites. Les Parisiens se lèvent-ils pour aller à la boulangerie ? Pas de bol ! Elle est fermée pour cause de vandalisme. Les riverains excédés signent des pétitions mais en vain.

Les assurances tirent la sonnette d’alarme

Depuis janvier, les commerçants se demandent si leur petite boutique survivra au passage de l’essaim cagoulé qui rafle tout sur son passage. En effet, les dégradations leur coûtent très cher et les assurances tirent la sonnette d’alarme ; elles ne peuvent plus rembourser. Pour un commerce vandalisé, le prix à payer s’élève en moyenne à 20 000 euros. S’ajoutent à cette facture les produits hors d'usage. Un sentiment de désespoir règne : à quoi bon réparer son commerce si c’est pour qu’il soit détruit la semaine d’après ?

Un coût total de 1 680 000 euros

La Ville de Paris paye aussi très cher les manifestations. Il faut compter 7000 euros pour changer un abribus. Selon le Parisien, depuis janvier, le coût total s’élève à 1 680 000 euros. Celui-ci comprend 1 144 000 euros de réparation de mobiliers urbains et 536 000 euros de nettoyage. Des frais aggravant la dette astronomique de la capitale, même si Anne Hidalgo peut compter une nouvelle fois sur l'aide de l’Etat qui lui avait versé 1,4 million d’euros en compensation des dégâts causés par les gilets jaunes. Tout le monde paie pour les casseurs : les commerçants, les villes, l’Etat, en fait vos impôts.


Semaine sainte en Egypte : temps de fraternité et d’espérance

En Egypte, les chrétiens en carême et les musulmans en ramadan vivent le même temps de jeûne, de prière et de charité. Au-delà de la religion, le sentiment national égyptien aide à surmonter les difficultés économiques.

Les chrétiens d’Egypte entrent ce dimanche 9 avril dans la semaine sainte, alors que les chrétiens d’Occident fêtent déjà Pâques. Cette différence de date s’explique par le calendrier suivi : julien pour les premiers, grégorien pour les seconds.

Des églises remplies de fidèles

Ce temps très particulier chargé d’offices permet de revivre les derniers jours de la vie de Jésus Christ sur Terre. Les célébrations commencent le dimanche des Rameaux. Les fidèles se rassemblent avec des rameaux d'olivier et des palmes tressées pour rappeler l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem.

Le jeudi saint, l’Eglise commémore le dernier repas du Christ, la Cène, puis le vendredi saint sa passion et sa mort. Lors de la veillée pascale du samedi saint, les chrétiens célèbrent la résurrection du Christ. Les églises sont pleines et les paroisses qui le peuvent  aménagent des espaces de prières supplémentaires.

Le grand carême pour préparer Pâques

Le temps de préparation à Pâques, la plus grande fête chrétienne, s’appelle ici grand carême, et ce n’est pas par hasard. En effet, les coptes ont quatre autres périodes de jeûne, dont une avant Noël par exemple. Mais le grand carême se distingue des autres par sa longue durée : cinquante-cinq jours, comprenant une semaine de préparation, les quarante jours de Jésus au désert, et la semaine sainte.

De plus, les règles du jeûne y sont plus strictes : abstinence totale de viande, de poisson, et de tout produit d’origine animale. L’Eglise copte demande également de ne prendre qu’un seul repas par jour, de préférence l’après-midi.

Le père Abraham Malak, prêtre dans la paroisse Saint Athanase située dans un quartier populaire d'Alexandrie, précise que cette dernière règle n’est pas obligatoires, mais recommandable : « Nous sommes tous membres de l’Eglise, le Corps de Jésus. Il n’est pas bon qu’un membre fasse différemment que les autres. »

Jeûne, prière, charité

Le carême n’est pas qu’une affaire de jeûne, mais il inclut aussi des efforts sur la prière personnelle, la charité, et l’attention à son prochain. « Puisque nous nous privons de nourriture, nous ressentons davantage les difficultés que vivent les plus pauvres », explique Abouna Abraham.

Un temps de fraternité partagé avec les musulmans en ramadan

Le temps du carême coïncide avec celui du ramadan pour les musulmans, cette année du 23 mars au 22 avril. « C’est une bonne opportunité pour nous rapprocher, se réjouit Abouna Abraham. Nous jeûnons ensemble, nous prions, ils prient, nous faisons des donations, eux aussi. »

Les internautes ne manquent d’ailleurs pas de plaisanter avec ce temps de jeûne commun. Les vidéos et les mèmes abondent sur les réseaux sociaux, montrant par exemple un jeune copte qui boit de l’eau en narguant son ami musulman, et celui-ci se rattrape dès le coucher de soleil en mangeant devant lui un gros morceau de viande.

Le temps de l’iftar, la rupture du jeûne, permet de beaux moments de fraternité. Les musulmans invitent les chrétiens qui partagent leur repas à l’exception bien sûr des produits d’origine animale. Le plat phare de la cuisine égyptienne qui les réunit le mieux, c’est le foul, les fèves, qui rassasie longtemps et qui est très bon marché.

Un temps d’espérance malgré les difficultés économiques

Avec les lumières dans les rues, les pâtisseries et les sériés télévisées propres, l’ambiance festive et conviviale, Abouna Abraham confie qu’il aime beaucoup le ramadan. Mais au-delà de la religion, « nous sommes d’abord égyptiens, puis musulmans et chrétiens. Pas l’inverse. Même si nous traversons des périodes difficiles, l’important est d’avancer ensemble. »

Les chrétiens, comme tous les Égyptiens, souffrent de la mauvaise situation économique du pays : la dévaluation de la livre égyptienne, la hausse des prix des produits de première nécessité, le chômage et les bas salaires. L’Eglise se démène pour aider les pauvres de plus en plus nombreux. La paroisse Saint Athanase dont dépendent environ 7000 familles, offre ainsi un centre éducatif, une crèche, une maison de retraite et un hôpital ouverts à tous, quelle que soit la confession.

 

 

 

 


Les trottinettes en libre-service bientôt interdites dans la capitale

Bien que le vote n'ait pas beaucoup mobilisé, les Parisiens se sont exprimés dimanche à près de 90 % pour l’interdiction des trottinettes électriques en libre-service.

Après les poubelles, les trottinettes. Elles aussi jonchent le bitume. Les Parisiens ne veulent plus de ces bolides filant à toute vitesse sans crier gare. Dimanche, les plus résolus s'étaient donné rendez-vous aux bureaux de vote pour en faire interdire l'accès libre.

Présentes depuis 2018, les trottinettes électriques étaient vues comme un énième moyen de désengorger la capitale de ses voitures. Les trois opérateurs privés – Lime, Tier et Dott – gèrent aujourd'hui 15 000 engins. Rapides, silencieux, facilement maniables, ces atouts se sont aussi révélés sources d’ennuis : accidents, frayeurs, peur des piétons de traverser la rue. Les trottinettes échappent de surcroît aux radars, qu'il y ait un, deux voire trois usagers dessus.

L’impossible régulation

Le 28 mars, le ministre des Transports s’était déclaré favorable à l'idée de rehausser l’âge des utilisateurs, de 12 à 14 ans, et de faire passer les amendes de 35 à 135 euros. Cette annonce n'a pas réussi à convaincre les plus remontés.

Résultat : 8 % des électeurs inscrits sur les listes électorales se sont déplacés par un dimanche d'avril pour décider de l’avenir des 800 salariés de ce secteur. Dépités par ce vote, les trois opérateurs ont confirmé que leur service « ne sera pas renouvelé à partir du 1er septembre ». « Le résultat de cette votation aura un impact direct sur les déplacements de 400 000 personnes par mois », grinçaient-ils dans un communiqué. Anne Hidalgo, qui voulait mettre fin à ce service, s’est engagée à respecter le résultat des urnes.

Rompre ce contrat oblige Paris va devoir innover : les métropoles françaises cherchent toutes à décarboner la mobilité, et cette interdiction ressemble bien à un coup d’arrêt. Du côté de l’exécutif, la décision est mal reçue : Clément Beaune, ministre des Transports, parle d'un « vote humiliant ignoré et boudé par l’immense majorité des Parisiens. C’est un scrutin au rabais », souffle-t-il. La mairie de Paris, déjà bien endettée, devra composer sans les 930 000 euros annuels que lui versaient les trois opérateurs.


Hugues Capet : les moments clés de son règne

Hugues Capet, le fondateur de la dynastie qui a façonné la France : les moments clés de son règne

Le règne de Hugues Capet, roi de France de 987 à 996, marque le début de la dynastie des Capétiens, qui a joué un rôle majeur dans la création et l'évolution de l'État français. Dans cet article, nous mettrons en lumière les principaux moments qui ont marqué son règne, tout en célébrant l'héritage positif et patriotique laissé par ce grand monarque.

L'élection de Hugues Capet : un choix stratégique pour la France

Hugues Capet, duc des Francs, a été élu roi de France en 987, succédant ainsi à Louis V, dernier roi carolingien. Cette élection fut le fruit d'un choix stratégique de la part des grands seigneurs du royaume, qui souhaitaient un souverain capable de maintenir l'unité et la cohésion du territoire. Ce fut également une étape cruciale dans la construction de la dynastie capétienne, qui régna sur la France pendant près de 900 ans.

Unification du royaume et consolidation du pouvoir royal

Durant son règne, Hugues Capet œuvra activement à l'unification et à la consolidation du royaume de France. Il renforça l'autorité royale en s'appuyant sur des alliances avec les grands seigneurs locaux et en développant une administration plus efficace. Cette politique permit d'affirmer la légitimité et la pérennité de la dynastie capétienne, tout en jetant les bases d'un État centralisé.

La fondation de la dynastie des Capétiens : un héritage durable

Hugues Capet est surtout connu pour être le fondateur de la dynastie des Capétiens, qui régna sur la France pendant près de 900 ans, jusqu'à la Révolution française. Cette dynastie fut déterminante pour l'établissement et le développement d'un État français unifié et centralisé, ainsi que pour la diffusion de la culture et des valeurs françaises.

Le rôle de la religion dans le règne de Hugues Capet

Le roi Hugues Capet était profondément religieux et utilisa la religion comme un instrument pour renforcer son pouvoir. En étroite collaboration avec l'Église, il favorisa la réforme monastique et la restauration des églises, ce qui contribua à renforcer le sentiment de patriotisme et d'unité nationale.

Conclusion : un héritage inestimable pour la France

En résumé, Hugues Capet fut un roi visionnaire dont le règne a posé les fondations d'un État français unifié et centralisé. Il a su forger une dynastie durable et puissante, qui a joué un rôle déterminant dans la construction de la nation française. Son héritage positif et patriotique demeure un élément essentiel de l'histoire de France, qui continue de nourrir notre fierté nationale.


Verdun, l'enfer de la grande guerre : héroïsme, horreur et traumatisme

La bataille de Verdun, qui s'est déroulée en 1916, est l'une des plus longues et des plus meurtrières de la Première Guerre mondiale. Plongez-vous dans le courage des soldats qui ont lutté sans relâche, l'horreur des tranchées et les traumatismes qui ont marqué l'Histoire.

Un enfer de 300 jours et 300 nuits

La bataille de Verdun, qui s'est déroulée du 21 février au 18 décembre 1916, a opposé les armées française et allemande dans une lutte acharnée. L'objectif principal de l'Allemagne était de saigner à blanc l'armée française et d'affaiblir ses forces. Pendant près de 10 mois, les combats ont fait rage, causant la mort de plus de 300 000 soldats et blessant plus de 400 000 autres. Les conditions météorologiques extrêmes, allant du froid glacial de l'hiver au soleil brûlant de l'été, ont exacerbé les souffrances des soldats.

Le courage des soldats au cœur de l'horreur

Dans les tranchées boueuses et les paysages dévastés par les bombardements, les soldats ont fait preuve d'un courage et d'une résilience exceptionnels. La devise "On ne passe pas !" est devenue emblématique de la ténacité des combattants français, déterminés à défendre leur patrie coûte que coûte. Malgré les pertes humaines colossales et les souffrances indescriptibles, ils ont tenu bon, repoussant à maintes reprises les assauts ennemis.

Des histoires poignantes : Alphonse et Joseph

Parmi les milliers de soldats qui ont combattu à Verdun, l'histoire d'Alphonse et Joseph, deux frères originaires de Lorraine, est particulièrement touchante. Malgré leurs blessures et la fatigue, ils ont continué à se battre côte à côte, jusqu'à ce que la mort les sépare sur le champ de bataille. Leurs lettres émouvantes témoignent de l'amour fraternel qui les unissait, même face à l'horreur de la guerre. À travers leurs mots, on découvre les conditions de vie terribles des soldats, leur peur, leur détermination, mais aussi leur espoir de retrouver leurs proches et un monde en paix.

Traumatismes et conséquences sur les survivants

Après la guerre, nombreux sont les anciens combattants à avoir souffert de traumatismes psychologiques, les fameux "gueules cassées" et les syndromes de stress post-traumatique. Les mutilations physiques et les blessures psychologiques ont marqué profondément ces hommes, qui ont dû réapprendre à vivre dans une société qui peinait à comprendre leur détresse et leur souffrance. La bataille de Verdun a laissé des cicatrices indélébiles sur ceux qui l'ont vécue et leurs descendants. Cette période tragique a également bouleversé la société française, engendrant une génération marquée par le deuil et le traumatisme collectif.

"À l'Ouest, rien de nouveau" : un film incontournable

Pour mieux comprendre l'expérience des soldats durant la Première Guerre mondiale, le film "À l'Ouest, rien de nouveau" est une référence incontournable. Adapté du roman de Erich Maria Remarque, il retrace le quotidien d'un groupe de jeunes soldats allemands confrontés à la dure réalité de la guerre. Ce film poignant met en lumière les similitudes entre les soldats de différents camps, soulignant la fraternité et l'humanité qui unissaient ces hommes malgré le conflit qui les opposait.

La bataille de Verdun est un épisode tragique et marquant de l'Histoire, qui a révélé le courage des soldats et l'horreur des combats. Les mots clefs "Verdun", "Bataille" et "Guerre" renvoient à cette période sombre qui, aujourd'hui encore, rappelle les sacrifices consentis par des milliers d'hommes et de femmes. En se remémorant leur bravoure et en préservant leur mémoire, nous nous engageons à ne jamais oublier les leçons de cette guerre et à œuvrer pour un monde plus juste et plus pacifique.


La Saint-Barthélémy : un événement majeur des guerres de religion

 

Retour sur les événements qui ont précédé la tragédie de la Saint-Barthélémy, point culminant des guerres de religion en France, où les tensions entre catholiques et protestants ont débouché sur un massacre effroyable.

La paix de Saint-Germain-en-Laye : un espoir de réconciliation

La paix de Saint-Germain-en-Laye, signée le 8 août 1570, marque la fin de la troisième guerre de religion en France. Ce traité accorde des concessions aux protestants, dont l'amiral de Coligny, et permet aux huguenots d'obtenir des garanties pour la pratique de leur culte. L'objectif de cette paix est de mettre fin aux conflits qui ravagent le royaume et d'instaurer une certaine réconciliation entre les deux camps religieux. Cependant, cette paix reste fragile et les tensions continuent de couver.

Le mariage royal : une union entre deux camps opposés

Dans le contexte de cette paix fragile, le mariage entre le roi Henri III de Navarre (futur roi Henri IV de France) et Marguerite de France, la sœur du roi Charles IX, est célébré le 18 août 1572. Ce mariage est conçu pour sceller l'alliance entre les deux camps religieux et renforcer la paix. En effet, Henri de Navarre est un protestant, tandis que Marguerite est catholique. Cependant, cette union ne suffit pas à apaiser les tensions et les rivalités entre les deux communautés.

La tentative d'assassinat de l'amiral de Coligny : l'étincelle qui met le feu aux poudres

Le 22 août 1572, une tentative d'assassinat est perpétrée contre l'amiral de Coligny, figure emblématique du protestantisme français. Cet événement ravive les tensions entre catholiques et protestants et contribue à créer un climat de méfiance et de peur.

Le massacre de la Saint-Barthélémy : un tournant sanglant des guerres de religion

Dans la nuit du 23 au 24 août 1572, le massacre de la Saint-Barthélémy éclate, marquant un tournant majeur dans les guerres de religion. Les tensions accumulées entre catholiques et protestants explosent en une série de violences inouïes qui durent plusieurs jours, voire plusieurs semaines selon les régions. Entre 5 000 et 30 000 personnes, en grande majorité des protestants, sont tuées durant cette période.

La Saint-Barthélémy est un événement majeur des guerres de religion en France. Il montre à quel point les tensions entre les deux communautés religieuses étaient profondes et difficilement réconciliables. Les événements qui l'ont précédé, tels que la paix de Saint-Germain-en-Laye, le mariage royal et la tentative d'assassinat de l'amiral de Coligny, ont contribué à instaurer un climat propice au déclenchement d'un tel massacre.


Sainte Geneviève, figure féminine emblématique de l'Histoire de France

Sainte Geneviève, figure mythique du patrimoine français, a marqué l'Histoire par sa détermination sans faille face aux Huns. Née vers 422 à Nanterre, elle est souvent considérée comme la patronne de Paris, et sa vie incarne les valeurs de courage et de foi.

Geneviève grandit à une époque où l'empire romain est en déclin et les invasions barbares menacent les territoires. Très jeune, elle se consacre à la vie religieuse et fait le vœu de chasteté. Sa vie est marquée par plusieurs miracles et prophéties, dont le plus célèbre est la protection de Paris contre les Huns d'Attila en 451. La légende raconte que Geneviève convainc les habitants de Paris de rester dans la ville, de prier et de jeûner. Finalement, Attila change de route, épargnant ainsi Paris de la destruction.

Sainte Geneviève entretient également des liens étroits avec Clovis, le premier roi des Francs, et son épouse Clotilde. Ces trois personnages ont joué un rôle crucial dans l'histoire de la France et la conversion du pays au christianisme. Clovis, roi des Francs, épouse Clotilde, une princesse burgonde et fervente chrétienne, vers l'an 493. Clotilde œuvre pour la conversion de son époux et, par extension, du royaume franc au christianisme. Durant cette période, Geneviève, déjà reconnue pour sa piété et sa force spirituelle, entre en contact avec le couple royal. La rencontre entre Geneviève et Clovis est un moment déterminant pour le futur de la France. Selon la légende, elle aurait encouragé et conseillé Clovis à embrasser la foi chrétienne. Lors de la bataille de Tolbiac en 496, Clovis, face à la défaite, invoque le Dieu de Clotilde et promet de se convertir s'il remporte la victoire. Suite à sa victoire, Clovis se fait baptiser par l'évêque de Reims, Saint Remi, en 498, marquant ainsi la naissance du royaume chrétien des Francs. Le soutien de Geneviève ne se limite pas à la conversion de Clovis. Elle joue également un rôle important dans la vie de Clotilde, la soutenant dans sa mission d'évangélisation et de conversion des Francs. Les deux femmes partagent une profonde amitié et un respect mutuel, unies par leur foi chrétienne et leur engagement envers le bien-être de leur peuple. Le lien entre Geneviève, Clovis et Clotilde met en évidence l'influence de la sainte sur les événements majeurs de l'histoire de France. Son rôle dans la conversion de Clovis et la naissance de la chrétienté en France en fait un personnage central dans l'histoire religieuse et politique du pays. La collaboration entre Geneviève et le couple royal souligne également l'importance des figures féminines, telles que Clotilde et Geneviève, dans le processus de conversion et la consolidation du royaume franc.

 

Aujourd'hui, Sainte Geneviève est toujours une figure incontournable de la culture française. Elle repose dans la crypte de l'église Saint-Étienne-du-Mont, à Paris. Chaque année, la confrérie de la châsse de Sainte Geneviève organise des processions en son honneur, rappelant les valeurs qu'elle a défendues tout au long de sa vie. Ces manifestations religieuses et culturelles permettent de maintenir vivante la mémoire de cette héroïne nationale. La ville de Paris, en particulier, garde une relation étroite avec la figure de Sainte Geneviève. En effet, de nombreux monuments et sites lui sont dédiés, tels que la Bibliothèque Sainte-Geneviève, située près du Panthéon, qui abrite des ouvrages rares et précieux témoignant du riche patrimoine culturel français. Le pont de la Tournelle, sur la Seine, est également orné d'une statue de Sainte Geneviève, veillant sur les eaux et les habitants de la capitale. Les célébrations de la vie de Sainte Geneviève, telles que les processions et les messes solennelles, sont l'occasion pour les Français de se réunir autour des valeurs communes de solidarité, de courage et de persévérance. Ces événements permettent de renforcer les liens entre les citoyens, transcendant les différences culturelles, sociales et religieuses.

La figure de Sainte Geneviève est d'autant plus exceptionnelle qu'elle est une femme qui a su s'imposer dans un contexte historique où le rôle des femmes était souvent relégué à l'arrière-plan. Son courage, sa persévérance et sa foi inébranlable en Dieu ont fait d'elle une icône pour toutes les générations.


La Révolution de 1848 : une étape cruciale vers la République moderne

Retour sur la Révolution de 1848, un moment clé de l'histoire de France qui a vu l'avènement de la deuxième République, bien que temporaire, et la montée en puissance de figures politiques telles que Louis-Napoléon Bonaparte.

Une première restauration de la République

La Révolution de 1848 en France s'inscrit dans un contexte européen marqué par une vague de révolutions touchant plusieurs pays. Cette révolution poursuit une longue lutte pour l'établissement de la République, après la chute de Napoléon 1er et la Restauration de la monarchie en 1815.
Plusieurs causes expliquent le déclenchement de la Révolution de 1848 en France. Parmi elles, on retrouve une crise économique et sociale, exacerbée par une mauvaise récolte en 1846 et des inégalités croissantes. S'y ajoutent la répression politique et les limitations du suffrage sous la monarchie de Juillet, ainsi que l'influence des idées républicaines et socialistes en plein essor.

L'élément déclencheur et les trois jours d'émeute de février 1848

L'interdiction d'un banquet républicain à Paris le 22 février 1848 est l'élément déclencheur qui a conduit à l'explosion de la colère populaire. S'ensuivent trois jours d'émeutes (du 23 au 25 février) au cours desquels des barricades sont érigées dans les rues de Paris, et des affrontements ont lieu entre les insurgés et les forces de l'ordre.

L'avènement de la deuxième République et l'élection de Louis-Napoléon Bonaparte

En conséquence de ces émeutes, la monarchie de Juillet est renversée. La deuxième République est proclamée le 26 février 1848, et Louis-Napoléon Bonaparte est élu président au suffrage universel masculin avec 75% des voix en décembre 1848.
Cette nouvelle République est toutefois fragile et ne durera que trois ans avant d'être renversée par le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte en 1851, qui instaurera un second empire sous le nom de Napoléon III.

En conclusion, la Révolution de 1848 en France a été une seconde tentative pour rétablir la République, après la Restauration de la monarchie. Bien que la Seconde République ait été éphémère, elle a jeté les bases pour l'établissement définitif de la République proclamée pour la troisième fois en 1870.

Texte de Chat GPT4


Les hussards noirs de la République : Héros de l'éducation et du patriotisme

Introduction

Les hussards noirs de la République, un surnom donné aux instituteurs de la Troisième République par Charles Péguy, incarnent l'image d'une éducation républicaine et patriotique. Leur rôle, ainsi que les lois de Jules Ferry, ont permis de façonner la société française et d'instaurer un système d'éducation public, laïc et gratuit. Dans cet article, nous allons explorer l'origine de ce nom, le lien avec les lois de Jules Ferry, l'image des hussards noirs et leur combat pour l'instruction publique et le patriotisme, ainsi que le quotidien des élèves à l'époque de la Troisième République.

Charles Péguy et les hussards noirs

Le terme "hussards noirs" trouve son origine dans les écrits de l'écrivain et poète français Charles Péguy. Il faisait référence à la tenue noire des instituteurs de la Troisième République, qui évoquait celle des hussards, ces cavaliers d'élite de l'armée française du XIXe siècle. Péguy a ainsi fait le parallèle entre les hussards noirs et les instituteurs, qui, à l'instar des cavaliers, étaient dévoués à leur mission et prêts à servir la République coûte que coûte.

Les lois Jules Ferry et l'essor de l'éducation républicaine

Les lois de Jules Ferry, du nom du ministre de l'Instruction publique de l'époque, ont joué un rôle majeur dans l'établissement de l'école républicaine en France. La loi du 16 juin 1881 rendit l'éducation primaire gratuite, tandis que celle du 28 mars 1882 la rendit obligatoire et laïque. Ces réformes ont permis d'instaurer un système d'éducation unifié et accessible à tous, favorisant ainsi l'instruction publique.

L'admiration des hussards noirs : une image d'excellence et de dévouement

Les hussards noirs de la République étaient admirés pour leur dévouement à la cause de l'éducation et du patriotisme. Ils étaient perçus comme des héros, contribuant à éduquer la jeunesse et à forger les valeurs républicaines. Leur rôle a été crucial pour l'essor de l'éducation et la formation d'une nation unie et solidaire.

Les instituteurs étaient souvent considérés comme des piliers de la communauté, incarnant les valeurs républicaines et le progrès social. Leur engagement et leur détermination à transmettre le savoir et les valeurs civiques ont marqué l'histoire de l'éducation en France.

Le combat pour l'instruction publique et le patriotisme

Les hussards noirs étaient animés par un double objectif : l'instruction publique et le patriotisme. Ils travaillaient sans relâche pour éduquer les enfants de la nation et leur inculquer les valeurs républicaines. Cette mission était essentielle pour renforcer l'identité nationale et assurer la cohésion sociale.

Le quotidien des élèves à l'école de la Troisième République

Le quotidien des élèves de l'école de la Troisième République était marqué par une discipline stricte et une rigueur académique. Les journées commençaient souvent par un lever tôt, suivi d'une récitation de la devise républicaine "Liberté, Égalité, Fraternité" et du chant de la Marseillaise. L'apprentissage était centré sur les matières fondamentales telles que la lecture, l'écriture, le calcul, l'histoire et la géographie. Les cours de morale étaient également dispensés, visant à inculquer aux élèves les valeurs civiques et républicaines.

Les instituteurs, en tant que hussards noirs, étaient chargés de transmettre ces valeurs et ces connaissances à leurs élèves. Ils étaient souvent autoritaires et exigeants, mais leur dévouement et leur passion pour l'éducation étaient également reconnus. Les élèves étaient encouragés à travailler dur et à respecter les règles de l'école, dans le but de devenir de bons citoyens et de contribuer au développement de la nation.

Conclusion : un héritage durable

Les hussards noirs de la République ont joué un rôle essentiel dans l'essor de l'éducation en France et la diffusion des valeurs républicaines. Leur dévouement, leur engagement et leur combat pour l'instruction publique et le patriotisme ont façonné la société française et laissé un héritage durable.

Aujourd'hui encore, l'image des hussards noirs continue d'inspirer l'admiration et le respect, symbolisant les idéaux républicains et l'importance de l'éducation pour le développement d'une nation unie et solidaire.


Les Régentes de France: Figures de pouvoir et de subtilité

À travers l'histoire de France, des femmes ont su s'imposer comme régentes, jouant un rôle politique crucial lors de périodes d'incertitude. Cette plongée dans le passé dévoile le destin exceptionnel de ces régentes françaises.

Blanche de Castille (1188-1252) La souveraine protectrice

La régence de Blanche de Castille débute suite à la mort de son époux, Louis VIII, en 1226. Elle assure le pouvoir au nom de son fils, le jeune Louis IX, alors âgé de seulement 12 ans. D'une beauté froide et austère, Blanche est une femme de caractère, autoritaire et déterminée. Elle parvient à maintenir l'unité du royaume et à asseoir l'autorité royale face aux grands féodaux, grâce à son intelligence et sa ruse politique. En femme avisée et protectrice, elle guidera son fils jusqu'à sa majorité, puis continuera à jouer un rôle influent durant son règne.

Anne de Beaujeu (1461-1522) Madame la Grande

Fille de Louis XI, Anne de Beaujeu devient régente de France en 1483, à la mort de son père. Elle prend en main le gouvernement du royaume au nom de son jeune frère, Charles VIII, alors âgé de 13 ans. Anne, décrite comme une femme brune, aux yeux vifs et au visage expressif, incarne la sagesse et la prudence. Habile diplomate et fine stratège, elle préserve la stabilité du royaume en neutralisant les menaces intérieures et en menant avec succès la guerre de Bretagne. Son règne éclairé et sa fermeté lui valent le surnom de "Madame la Grande".

Catherine de Médicis (1519-1589) La reine sombre et intrigante

Catherine de Médicis, d'origine italienne, prend les rênes du pouvoir en 1560, après la mort de son époux, Henri II. Elle assure la régence au nom de ses fils mineurs successivement, François II, Charles IX et Henri III. Femme intrigante et mystérieuse, elle est souvent dépeinte comme une figure sombre, au teint pâle et aux yeux perçants. À la fois manipulatrice et visionnaire, elle tente de préserver l'équilibre entre les factions catholiques et protestantes lors des guerres de religion. Malgré les controverses qui entourent son règne, elle contribue à l'émergence de la France en tant que puissance artistique et culturelle.

Marie de Médicis (1575-1642) La régente mécène

Fille de la prestigieuse famille des Médicis, Marie de Médicis devient régente en 1610, à la mort brutale de son époux, Henri IV. Elle gouverne au nom de son fils, Louis XIII, alors âgé de 9 ans. Marie est décrite comme une femme charnue, au teint rosé et au regard déterminé. Bien qu'elle soit parfois critiquée pour sa naïveté politique, elle sait s'entourer de conseillers compétents et parvient à préserver la paix intérieure du royaume. Sous son règne, elle encourage les arts et la culture, et fait construire le Palais du Luxembourg. Toutefois, sa relation conflictuelle avec son fils et sa gestion des finances du royaume ternissent son image, conduisant à son exil et à la fin de sa régence en 1617.

Anne d'Autriche (1601-1666) : La passionnée face à la Fronde

Épouse de Louis XIII et mère de Louis XIV, Anne d'Autriche assure la régence de 1643 à 1651, à la mort de son époux. Elle gouverne au nom de son fils, alors âgé de 5 ans. D'une beauté éclatante, aux longs cheveux bruns et au regard fier, Anne est une femme passionnée et dévouée à la France. Son règne est marqué par des défis politiques majeurs, dont la Fronde des nobles et des parlementaires, ainsi que par des succès militaires, comme la victoire contre les Espagnols. Anne d'Autriche s'appuie sur des conseillers de talent, tels que le cardinal Mazarin, pour naviguer dans les eaux troubles de la politique française et assurer la continuité du pouvoir royal.

Louise de Lorraine (1553-1601) La régente éphémère

Louise de Lorraine assume brièvement la régence en 1589, après l'assassinat de son époux, Henri III. Toutefois, elle ne parvient pas à s'imposer face aux factions rivales et doit céder le pouvoir à Henri IV, héritier du trône. Louise est décrite comme une femme délicate, aux cheveux blonds et au regard mélancolique. Marquée par les tragédies personnelles, elle se révèle discrète et effacée sur la scène politique. Bien que son rôle de régente soit limité, elle demeure un symbole de la fragilité du pouvoir royal en cette période troublée.