Joe Biden privé de communion par les évêques américains pour son soutien à l’IVG

Les évêques américains discuteront en novembre de l’opportunité d’interdire la communion pour les catholiques en faveur l’avortement. Une décision qui vise Joe Biden, président des États-Unis mais aussi catholique qui soutient l’IVG.

C’est un débat qui divise les évêques américains. Le 18 juin, la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB) a voté le tenue d’un synode qui se tiendra en novembre. Les participants devront déterminer si les catholiques qui soutiennent l’avortement doivent se voir refuser la communion. Si cette question ne revêt pas de caractère politique au premier abord, elle suscite la polémique dans le débat public outre-Atlantique. Si les ecclésiastiques prohibent l’eucharistie aux partisans de l’IVG, elle empêcherait Joe Biden, le président des États-Unis de recevoir une hostie le dimanche. Fait rare dans l’histoire du pays, le locataire actuel de la Maison-Blanche est de profession catholique. Une foi qu’il expose très régulièrement aux yeux du grand public. L’ancien vice-président de Barack Obama est le deuxième chef d’État américain à professer cette religion après John Kennedy il y a 60 ans. 

Joe Biden, un catholique converti au progressisme 

Comme tous ses prédécesseurs démocrates, Joe Biden a révoqué une mesure interdisant le financement par des aides publiques les ONG étrangères favorables à l’IVG. Dès le début de son mandat, il a abrogé l’amendement Hyde, qui restreignait aux cas de viols, d’inceste ou de danger pour la vie de la mère les aides fédérales pour financer l’avortement des franges populaires de la population américaine. Ces choix du président américain divisent au pays de l’Oncle Sam. Alors que certains évêques comme José Gomez de Los Angeles, sont favorables au refus de la communion au président américain. D’autres ont déjà annoncé qu’ils donneraient l’eucharistie quelle que soit la décision de la réunion de novembre, comme Wilton Grégory, l’archevêque de Washington. 


Les orages menacent : 28 départements placés en vigilance orange 

Après un samedi très orageux, Météo-France alerte sur la nouvelle vague de précipitations. Aux 28 départements classés vigilance orange, 5 s'y ajoutent.

Pour ce dimanche 20 juin, Météo-France place 28 départements en vigilance orange. Au menu : des pluies plus denses (50 mn) que la veille, pouvant potentiellement conduire à des inondations. Ces orages perturbent les trains de l’est parsien et coupent le trafic de deux lignes. Sont concernés le Paris-Strasbourg entre Meaux et Château-Thierry et la ligne Paris-Mulhouse entre Nogent-sur-Marne et Gretz. La SNCF finit par relancer le traffic en fin de matinée. Autre incident de ce jour, dû à la vague de précipitations, ENEDIS annonce 5000 clients privés d’életrcité, dans les départements de la Seine et Marne, de la Marne et de l'Aisne.

5 autres départements supplémentaires à 10 heures 

Cette nouvelle vague devait toucher les département de l’Est et du Sud Est. Ces alertes concernent l'Ain (01),  l'Allier (03), l'Ardèche (07), le Cantal (15), la Côte-d'Or (21), le Doubs (25), la Drôme (26), l'Isère (38), le Jura (39), la Loire (42), la Haute-Loire (43), la Haute-Marne (52), la Nièvre (58), le Puy-de-Dôme (63), Haut-Rhin (67), Bas-Rhin (68), le Rhône (69), la Haute-Saône (70), la Saône-et-Loire (71), Savoie (73), Haute-Savoie (74), les Vosges (88) et le Territoire-de-Belfort (90).

Au bulletin de 10 heures, Météo-France y adjoint 5 autres départements supplémentaires : l'Aveyron (12), la Lozère (48),  la Meurthe-et-Moselle (54), la Moselle (57) et le Tarn (81).

Des orages qui faisaient déjà des dégâts depuis la veille

Ce samedi, ces mêmes orages malmenaient déjà plusieurs villages. À Saint Nicolas-de-Bourgueil (Indre-et-Loire),  une tornade emporte le clocher de l’église , selon Keraunos, l'observatoire français des tornades. À Alfortville (Val-de-Marne) l’orage arrache un toit de six mètres carrés qui blesse deux personnes dans sa chute.


Michel Onfray : "Je suis souverainiste"

En partenariat avec CNews et Les Échos, Le Grand Rendez-vous recevait dimanche 20 juin le philosophe Michel Onfray pour une heure d’entretien. L’occasion pour le philosophe de réagir à l’actualité alors que parait chez Robert Laffont son dernier livre La Nef des fous.

Cette semaine, les élèves de terminale planchaient sur leur épreuve de philosophie dont l'un des sujets était « Discuter, est-ce renoncer à la violence ? ». En réaction à l'actualité marquée notamment par la montée des violences juvéniles et à ce sujet du baccalauréat, Michel Onfray rappelle alors qu’ « il y a de la violence aujourd’hui parce qu’il n’y a plus d’éducation. Il n’y a plus de référence par exemple. Comment voulez-vous discuter avec quelqu’un qui vous dit que Pasteur est un inventeur de fakenews, c’est difficile ». Le philosophe attribue ainsi la montée des violences physiques et symboliques dans notre société à l’absence d’un « socle commun et de références communes ».

Le chef de l’État revient d’une tournée en Dordogne, dans la Drôme et dans la Somme pour aller à la rencontre des Français. Mais pour le directeur de la rédaction de Front Populaire, c’est « problématique qu’un chef de l’État soit obligé de faire une tournée médiatique pour savoir ce que pense le peuple français. Théoriquement quand vous vous présentez devant les suffrages du peuple vous savez ce qu’est le peuple, vous connaissez sa longue histoire, vous savez ce qu’est le peuple français ». Il continue en affirmant que « quand vous parlez tout le temps, vous ne parlez jamais. Quand vous sortez tout le temps, vous ne sortez jamais ». Michel Onfray conseille donc au Président de sortir uniquement « lorsqu’il a quelque chose à dire ».

Durant cette tournée en province, en visite dans une école primaire, le Président de la République annonçait que la lecture allait devenir grande cause nationale. Cette annonce va de pair avec la mise en place d’un pass culture à hauteur de 300 euros pour les jeunes de 18 ans. Pour Michel Onfray, tout ceci est totalement paradoxal : « On a un Président qui nous qu’il n’y a pas de culture française. Et après, ce même Président donne un pass culturel aux jeunes pour acheter des mangas. Si vous voulez faire de la lecture une grande cause nationale alors vous donnez de l’argent aux jeunes, non pas pour acheter des mangas, mais pour acheter les classiques. Il faut permettre aux jeunes de lire Racine et Corneille par exemple ».

Alors que la gauche française, à l’instar de la gauche américaine, tend vers le wokisme [littéralement être éveillé, défense des minorités, ndlr], Michel Onfray défend une autre vision de la gauche, loin de la défense des minorités : « Ma gauche c’est celle de Proudhon qui dit le peuple au centre. Ce n’est pas ma gauche qui dit qu’il faut louer l’utérus des femmes. [Ma gauche] se soucie du peuple des gilets jaunes, des marins pécheurs qui s’opposent aux éoliennes et des travailleurs ». Cette définition politique de la gauche est l’occasion pour l’auteur de La raison gourmande de conclure sur ses positions sur l’Union européenne. « Souveraineté européenne est un oxymore. Je suis souverainiste. Je pense que chacun doit être souverain dans son pays. Israël dans son pays. La France dans son pays. »

 


Mode d’emploi pour les élections régionales et départementales

Ce dimanche 20 juin, les électeurs sont appelés aux urnes pour élire leurs conseillers régionaux et départementaux. Mode d’emploi d’une élection qui reste encore méconnue d'une grande majorité de citoyens.

Dans la grande majorité des départements, les électeurs sont appelés à voter deux fois afin d'élire leurs conseillers régionaux et leurs conseillers départementaux. Pour cause de crise sanitaire, les élections régionales et départementales, prévues originellement au mois de mars 2021, ont été décalées aux 20 et 27 juin. Ce report, associé à une forte méconnaissance des modes de scrutin, fait craindre une forte abstention.

Pour qui allons-nous voter ?

Depuis la réforme de 2015, la France métropolitaine compte 13 conseils régionaux (dont l’assemblée de la Collectivité unique de Corse) ainsi que 92 conseils départementaux. En temps normal, les conseillers sont élus pour six ans. Mais cette année, leur mandat durera sept ans pour ne pas venir entraver la campagne présidentielle de 2027. Par conséquent, les prochaines élections régionales et départementales se tiendront en mars 2028.

A noter cependant que certaines collectivités ne sont pas concernées par ce double scrutin. Il s’agit d’abord de la majorité des collectivités d’outre-mer : la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon et Wallis-et-Futuna. Ensuite, les électeurs de Martinique, de Guyane et de Corse éliront des conseillers uniques dotés des compétences d’un conseiller régional et d’un conseiller départemental. Enfin, les élections départementales ne concernent pas non plus Paris et la métropole de Lyon.

Les compétences des conseils régionaux et départementaux

Depuis la loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République), promulguée en 2016, les régions ont acquis de nouvelles compétences en matière de développement économique. Les régions gèrent également les transports, la formation professionnelle, les lycées et l’aménagement du territoire. Dans les autres domaines, comme la sécurité ou le social, la région peut agir indirectement par le biais de subventions.

Du côté des départements, les conseillers sont compétents pour les politiques sociales et sanitaires. Cela peut aussi bien être l’aide à l’enfance, le soutien aux personnes âgées, le revenu de solidarité active (RSA). Les collèges, la gestion de l’eau et des musées incombent également aux conseils départementaux.

Le fonctionnement du scrutin

Qui dit double scrutin, dit double règle. Pour les régionales, il s’agit d’un scrutin de liste mixte à deux tours, avec représentation proportionnelle et prime majoritaire. Au premier tour, une liste peut l’emporter si elle obtient la majorité absolue des suffrages exprimés. Un quart des sièges du conseil régional lui est alors attribué. Les autres sièges sont répartis proportionnellement entre toutes les listes ayant récolté au moins 5% des suffrages. Sans majorité absolue au premier tour, un second tour est organisé. Seules les listes ayant obtenues plus de 10% des voix au premier tour peuvent se représenter au second. Mais, si des listes de plus de 5% des voix au premier tour acceptent de fusionner, alors elles pourront aussi se présenter au second tour. A l’issue de ce second tour, la liste arrivée en tête obtient un quart des sièges du conseil régional. Les autres sièges sont répartis proportionnellement entre toutes les listes (y compris celle arrivée en tête) ayant obtenu plus de 5% des voix.

Pour les élections départementales, il s’agit d’un scrutin binominal majoritaire à deux tours. Ceci signifie que les électeurs vont voter pour un duo mixte. Un binôme est élu s’il obtient plus de 50% des voix (et un quart des inscrits) au premier tour. Sinon, un second tour se tient avec l’ensemble des binômes ayant obtenu plus de 12,5% des électeurs inscrits au premier tour.

Quand voter ?

Les élections régionales et départementales vont se tenir les dimanches 20 et 27 juin 2021. Les bureaux de vote ouvrent à 8 heures et ferment dans la plupart des villes à 18 heures. Dans certaines grandes villes, comme Paris, cet horaire peut être repoussé à 20 heures.

En raison de la crise sanitaire, le port du masque est encore obligatoire à l’intérieur des bureaux de vote. Il est aussi demandé aux électeurs de respecter les distances sociales et, si possible, de venir avec leur propre stylo pour signer les registres.


Europe 1 en grève jusqu’à lundi

Réunis en assemblée générale vendredi 18 juin, les salariés d’Europe 1 ont décidé de se mettre en grève jusqu’à lundi. Les journalistes invoquent la mise à pied injustifiée d’un de leurs collègues et souhaitent surtout protester contre l’arrivée de Vincent Bolloré à la tête du média. 

Europe 1 est en grève ? Les auditeurs de la station ne l'ont pas entendu. Malgré l'arrêt du travail décidé par le personnel vendredi, les émissions se sont succédées sans accrocs ce week-end. Cela est dû au statut des salariés qui tiennent la station en fin de semaine. D’après les informations du Figaro, ce sont essentiellement des CDD et des pigistes. L’AG tenue vendredi qui a voté le mouvement de protestation, a conseillé aux salariés les plus précaires de ne pas se mettre en grève par peur de représailles.

Ce mouvement de contestation arrive après la mise à pied d'un rédacteur de la station et l'arrivée de Vincent Bolloré aux commandes d'Europe 1. Perçu comme trop à droite par les journalistes de la rédaction, l’arrivée aux manettes du propriétaire de CNews et son projet éditorial n’étonnent pas Émery Doligé, un ancien de la maison qui a travaillé à un projet de nouvelle grille en 2018. Dans un texte publié sur les réseaux sociaux, il déplore « que Europe 1 soit devenue la radio des CSP+ urbains ». Il rappelle l'identité d'origine de cette station : « Avant les années 80, Europe 1 était la radio de la rue, des petits commerçants, des poujadistes et autres contestataires. »  En conclusion, il estime que le prévisible virage à droite d'Europe 1 est pertinent : « nous le constatons à chaque élection. La place est béante ».

À Europe 1, les départs s'amoncellent

Mais tout le monde ne partage pas l'analyse d'Émery Doligé. Vendredi 18 juin, les salariés de la station ont décidé de de se mettre en grève au moins jusqu’à lundi. La cause ? Une altercation très virulente le 16 juin entre un journaliste et une employée des ressources humaines qui enregistrait les discussions en assemblée générale. Selon les témoins de la scène, les propos étaient « véhéments mais pas insultants ». Peu importe, le journaliste a été mis pied pour 10 jours par la direction de la radio. Cette décision a suscité un fort émoi dans la rédaction, et l’intersyndicale CGT, CFTC, FO, SNJ a décidé de se mettre en grève. Les salariés justifient leur décision dans un communiqué de presse publié vendredi. Ils dénoncent « un management autoritaire et inadapté à l’oeuvre à Europe 1 ». Pour le moment les syndicats n’indiquent pas s’ils vont reconduire la grève. Une réunion devra se tenir lundi pour déterminer la suite de ce mouvement  protestataire.

L’arrivée de Vincent Bolloré, principal actionnaire de Lagardère News - un groupe de presse dont fait partie Europe 1, mais aussi Paris Match ou le JDD - suscite aussi la méfiance des salariés de la radio. L’homme d’affaires breton détient actuellement 27 % des parts de l’entreprise. Ce n’est pas la majorité mais c’est suffisant pour imposer ses vues.

Dans ce climat délétère, de nombreuses têtes d’affiche de la station ont décidé de quitter Europe 1, comme le présentateur de la matinale, Matthieu Belliard. Il sera remplacé par Dimitri Pavlenko, chroniqueur dans l’émission Face à l’Info à laquelle participe aussi Éric Zemmour. D’autres départs ont aussi été annoncés : comme la journaliste Pascale Clark, l’humoriste Christine Berrou ou encore Julian Bugier. 


Fins des restrictions et jardins : et si rien n’avait vraiment changé ?

Depuis les beaux jours, les Parisiens reprennent d’assaut parcs et jardins. Malgré la fin des restrictions sanitaires, en réalité, les habitudes n’ont pas vraiment changé.

Tuileries, Luxembourg, Bois de Boulogne : aux premiers rayons du soleil, l’humble garni parisien ne suffit plus pour respirer avec les fortes chaleurs. On se rue sur les chaises, on cherche un peu d’ombre, on veut respirer. Bien avant la fin des restrictions, les Parisiens réinvestissent ces lieux emblématiques de la capitale.

Enfants et chiens : la nécessité de la sortie

Et pourtant, sans mettre sur le même plan propriétaires de chien et parents, les jardins ne désemplirent pas. Dans le jardin du Ranelagh, les cris des enfants se font écho entre jeux et bac à sable. Les parents le répètent, le parc, c’est tous les jours. Impossible de laisser les enfants à la maison. Masques ou non, la sortie est indispensable. 

Un groupe de copines se retrouvent même tous les jours au Ranelagh, pour la promenade quotidienne de leurs compagnons canins. Elles en profitent pour pique-niquer pendant que les chiens boivent dans leur gamelle de fortune. Pour elles, « il y a toujours eu du monde, toujours eu beaucoup d’enfants », rien n’a changé. Au contraire, « c’était l’endroit de la vie sociale. ».

Des lieux de rassemblement

A côté du Ranelagh, le musée Marmottant-Monet. Quelques touristes occupent le parc pour se reposer et se restaurer. Des Gapençais profitent de leur séjour parisien pour randonner dans la capitale. Deux amies se retrouvent et déjeunent à l'extérieur, sans masque.

Paradoxalement, les collégiens viennent moins souvent. La fin du port du masque et du couvre-feu changent la donne, ils le reconnaissent. Ils fêtent un anniversaire, quand d'autres s'installent aux Invalides pour des fêtes géantes, quitte à évacuer sous les gaz lacrymogènes. Un besoin légitime de s'extraire du carcan des restrictions.


Poignées de main, bises : les gestes barrières ont-ils eu raison des ces usages si français ?

En temps de peste, les rois avaient interdit les baisers. Henri IV leva cette interdiction. Aujourd'hui, les Français attendent le retour des contacts physiques. Le naturel reviendra-t-il au galop ? 

Le "check" (le "poing-à-poing" en français),  les coups de coude, les salutations par un coup de tête, les simples "bonjour" sont depuis plus d'un an les principales façons d'entrer en relation.

En mars 2020, dès le début de la crise, l'ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn soulignait ce changement d'habitude. Les dernières publicités dans les grandes métropoles et les journaux le rappellent : "N'oubliez pas les barrières qui sauvent".

https://twitter.com/BFMTV/status/1234172420472352768

Cet effort pour limiter la propagation du COVID entraînerait un changement culturel à long terme. Pourtant, celui-ci ne serait pas uniforme sur le territoire : les sudistes resteraient latins dans leur rapport au corps, contrairement aux nordistes, qui sont, historiquement, moins tactiles.

Les Français s'adaptent bien et certaines personnes sondées lors d'un micro-trottoir se réjouissent de "cette distanciation sociale", qui permet "de revenir à l'essentiel".

En février 2020 à Séoul, le Président de la Corée du Sud salue un collaborateur.
Crédits : Nouvel Obs. En février 2020 à Séoul, le président de la Corée du Sud salue un collaborateur.

Fabienne Martin-Juchat, anthropologue, se réjouit du réajustement qu'entraînent les gestes barrières : "Même avant la crise sanitaire, il y avait un problème. On a assisté à une dérive de la bise, qu’on fait à tout bout de champs, notamment dans le milieu professionnel, depuis les années 1990. (...) Je pense en revanche que la distance sociale perdura en milieu professionnel."

A l'inverse, David Le Bretonsociologue, parie sur la disparition des gestes-COVID et le retour à une vie normale : "Aux yeux de beaucoup de gens, quand on se tape le coude ou qu'on se touche le pied, on est un peu dans la caricature des gestes d’affection."


Le Danois Christian Eriksen a quitté l'hôpital

Victime d'un malaise cardiaque lors du match contre la Finlande du 12 juin, le footballeur danois Christian Eriksen est sorti de l'hôpital. Un défibrillateur sous-cutané lui a été implanté.

"L'opération s'est bien passée et je vais bien vu les circonstances". Voici les premiers mots plus que rassurants du milieu offensif Christian Eriksen. Devant plus 5000 supporters retenant leur souffle, le joueur danois s'est écroulé à la 43e minute après une remise en touche d'un de ses coéquipiers. La stupeur, le silence et l'inquiétude commençaient à envahir le stade de Copenhague. Les secours, n'ont, heureusement, pas tarder à intervenir. L'un des médecins danois raconte cette horrible expérience : "Il était parti. On a fait un massage, c'était un arrêt cardiaque. À quelle distance étions-nous de la mort ? Je ne sais pas. Mais nous avons dû provoquer un choc."

Aujourd'hui encore, on ignore l'origine de cet arrêt cardiaque. Les footballeurs de haut niveau subissent des tests très fréquents pour savoir s'ils peuvent jouer à haut niveau. Retenons l'expérience du défenseur hollandais, Daley Blind, également victime d'un arrêt cardiaque il y a quelques années. Après son inflammation d'un muscle du cœur fin 2019, il continue à jouer mais avec un défibrillateur.

Dans le cas de Christian Eriksen, les médecins sont unanimes : "La possibilité de jouer avec un défibrillateur implanté n'est même pas envisagée." De plus, un retour à la compétition n'est pas à l'ordre du jour, selon le médecin de l'Inter Milan, club de Christian Eriksen : "Nous en sommes toujours à la première phase et il s'agit encore de lui sauver la vie. En tant que cardiologue d'expérience, je ne pourrai pas lui assurer qu'il pourra poursuivre sa carrière".

Christian Eriksen est sorti de l'hôpital, est allé rendre visite aux joueurs et va se reposer auprès de sa famille

"Je n'abandonnerais pas. Je me sens mieux maintenant, mais je veux comprendre ce qui m'est arrivé". Pourquoi ? Comment ? Des discussions avec l'UEFA vont êtres entamées afin d'anticiper ces graves ennuis de santé. Christian Eriksen n'a aucun trouble neurologique ni psychologique. Il a rendu visite à ses coéquipiers au centre d'entraînement. Et il a dit merci : "Merci pour les innombrables messages, ça a été incroyable à vivre et ressentir."


France-Hongrie : les Bleus face au mur rouge

Bien qu'ils soient favoris de l'Euro, les Bleus ont concédé un match nul face à la Hongrie, samedi 19 juin en match de poule. Un demi-échec.

On attendait une défense solide comme lors du match contre l’Allemagne, mardi 15 juin. Dès le début, Pavard, défenseur souvent indispensable, s’est illustré par un carton jaune. Deux têtes de Mbappé et une frappe de Pogba : la pointe française reste bredouille lors des 45 premières minutes.

La défense hongroise face aux attaques françaises

Malgré la pression française, la défense hongroise garde son sang-froid. Lors du temps additionnel de la première mi-temps, une relance du gardien hongrois Gulasci permet à Fiola d’ouvrir le score. Véritable douche froide pour l’équipe française, championne du monde en 2018. Les Bleus repartent dans les vestiaires pour la mi-temps, la mine défaite.

Dans le stade de Budapest, à 16h, les spectateurs accueillent de nouveau les deux équipes sous une chaleur de 28°C. Le jeu reste tendu, les équipes continuent sur leur lancée de la première mi-temps. Les Hongrois, fébriles, tentent de renforcer encore leur défense pour garder l’avantage. Quelques fautes de leur part traduisent cette nervosité. L’équipe française garde son calme, mais ne trouve toujours pas la solution. Jusqu’à ce que Hugo Lloris, gardien et capitaine, dégage la balle jusqu’à la surface de réparation adverse. Kyllian Mbappé parvient à la contrôler, centre, et trouve Griezmann qui marque à la 66e minute. La France égalise et sauve son honneur. 1 partout, le score ne changera plus.

Une équipe de France peu convaincante

Pourtant, Didier Deschamps a tenté ce qu’il a pu pour s’offrir une victoire face à la Hongrie. Remplaçant Benzema pour Giroud, puis Pogba pour Dembelé, les modifications reflètent la volonté offensive du sélectionneur français. Une volonté qui restera vaine.

Un match avec de nombreuses occasions pour l’équipe de France mais sans véritable réussite. L’équipe de Hongrie, toute en défense, est parvenue à bloquer cette équipe française. Les Bleus peinent à montrer un visage rassurant pour la suite de la compétition.

 


Paris reprend ses couleurs

A Paris, les restrictions sanitaires laissent petit à petit place à la fête. Mais les habitants de la capitale peinent à retrouver leurs habitudes.

Place du Trocadéro, les touristes sont nombreux à immortaliser leur visite à Paris. Ils évitent avec peine les marchands de rue, qui ne manquent pas de bagout pour vendre bracelets brésiliens ou Tours Eiffel miniatures. Le soleil est de la partie, les terrasses des cafés et restaurants sont bondées.

Chacun rayonne, heureux d’avoir fait tomber le masque. Les restrictions sanitaires s’allègent, tout comme le cœur des Parisiens. Quand le confinement devenait pesant, beaucoup songeaient à déménager à la campagne. Désormais, la vie d’avant reprend timidement.

Les restrictions sanitaires encore en mémoire

Timidement, regrettent en effet deux amies, assises sur les marches du Musée de L’Homme. Elles n’ont pas réservé un créneau pour visiter les collections, et n'ont pu y accéder en raison de l'affluence. Et à leur goût, le parvis n’a pas encore suffisamment retrouvé sa masse grouillante de badauds.

Si les Parisiens sont heureux d'arpenter les rues d'une capitale plus festive, ils peinent à renouer avec leurs habitudes culturelles. Certains n'arrivent pas à organiser de programmes de visite et à réserver. D'autres hésitent à renouveler leurs abonnements ou leur pass culture, craignant les prochaines mesures de restrictions.


Paris déconfiné, Paris ressuscité ?

Après plusieurs mois de restrictions sanitaires, les terrasses, bars, musées et cinémas rouvrent enfin. Les Parisiens aiment le bouillonnement de la capitale, lequel tarde à venir.

Confinements, masques en extérieur, terrasses fermées, interdiction de se rendre au musée ou au cinéma, la vie parisienne a souffert des restrictions sanitaires. La fin de certaines mesures, peu avant les élections régionales, a mis du baume au cœur de certains Parisiens, qui retrouvent la capitale qu'ils ont parfois songé à quitter.

Paris redevient attractif

Certains Parisiens, écœurés par l'absence de vie culturelle, ont bien failli quitter Paris. Certains sont partis en province, pour vivre dans des espaces plus grands et profiter de jardins. Parmi ceux-là, quelques-uns boudent définitivement une capitale qui les a trop déçus. Pour d'autres, la reprise de la vie culturelle survient juste à temps. Cependant, beaucoup songent à déménager pour prendre un appartement plus grand, au cas où le gouvernement prendrait l'habitude des confinements hivernaux.

Le retour des beaux jours coïncide avec la fin annoncée des restrictions. Les Parisiens peuvent à nouveau profiter du soleil en parcourant les rues sans masques, et les restaurants, bars et cinémas les accueillent chaleureusement. L'attractivité de Paris tient surtout à son offre culturelle, et les Parisiens sont soulagés de la retrouver.

Paris libéré ? Pas complètement

Pourtant, la route vers le monde d'avant n'est pas encore achevée. L'obligation de réserver avant toute visite au musée en bloque beaucoup. Ils préfèrent ne pas réserver au risque de voir leur visite annulée au dernier moment. Ce dépit se retrouve dans l'organisation de la fête de la Musique. L'autorisation de mini-concerts dans les bars et restaurants est arrivée trop tardivement, et beaucoup d'établissements le regrettent. Cet événement, qui d'ordinaire leur permet d'organiser une soirée à l'audience assurée, se fera cette année sans eux.

Même si la vie semble avoir repris, derrière les sourires désormais démasqués se cachent l'impatience de reprendre une vie vraiment normale, mais aussi la peur que ce répit ne soit que de courte durée.


Crise du Covid-19 : La bonne humeur demeure dans les jardins parisiens

Depuis que les restrictions sanitaires liées au Covid-19 se sont assouplies, les Parisiens se précipitent dans les jardins. En plein mois de juin, un soleil au rendez-vous offre aux citoyens libérés une bouffée d’oxygène bienvenue.

Au jardin du Ranelagh, dans le XVIe arrondissement de Paris, les jeux d’enfants ont rouvert et les cris joyeux animent à nouveau ce parc bien connu des familles du quartier. À l’ombre des arbres, pour se protéger d’un soleil écrasant, les mamans gardent un œil sur leurs progénitures et ne semblent plus se soucier des gestes barrières. Comme pour oublier de mauvais souvenirs, les riverains affichent leurs plus beaux sourires : « On n’a plus le masque, c’est quand même beaucoup beaucoup plus agréable », confie Alexis, père de deux enfants : « Bientôt trois », ajoute-t-il en jetant un regard amoureux à sa femme enceinte. « Nous venons tous les jours », affirme Laura, mère de deux enfants. Les restrictions sanitaires n’ont rien changé ; « les enfants ont toujours besoin d’aller au parc ».

Les restrictions sanitaires dues au Covid-19 n’ont rien changé

Pour les parents et les habitués des jardins, le Covid-19 et son cortège d’interdictions n’ont pas tellement bouleversé les habitudes. « Les enfants s’y étaient habitués », confie un père de famille. Un groupe d’enfants témoigne : « On peut enlever le masque, c’est mieux ». Florence, habitante du quartier : « Il y a toujours eu de la fréquentation […] je viens toujours ici, j’ai des enfants c’est pour ça ! » Les heureux parents semblent avoir profité d’une certaine bienveillance de la part des forces de l’ordre et une autre habitante du quartier parle même d’un certain « laxisme » puisque selon elle « j’y ai même croisé des flics qui ne nous ont jamais contrôlé ».

Les jardins parisiens sont restés fréquentés malgré le covid-19

Les limitations à 6 personnes, le masque obligatoire en extérieur, la distance limite de promenade à proximité du domicile et le temps de sortie chronométré. Ces frontières entre les Parisiens et la liberté se sont progressivement effacées. Allongés par deux dans l’herbe, les amoureux peuvent de nouveau s’enlacer. Les familles peuvent pique-niquer sans crainte d’une amende. Les mamans et les nounous se retrouvent côte à côte sur les bancs publics pour reprendre leurs conversations trop longtemps interrompues.