Vers une nouvelle animation offensive pour Chelsea
La jeune pépite ukrainienne s’envolera bien du côté de Londres mais pas vers le club attendu. Cette arrivée s'ajoute à celle de Joao Félix en attaque et pourrait bien rebattre les cartes de la concurrence.
Arsenal semblait tenir le bon bout dans le dossier Mikhaylo Mudryk, une dernière offre de 70 millions d’euros avait été relayée par le journaliste Fabrizio Romano. Le dossier semblait pourtant clos, mais une offre de 70 millions plus 30 millions de bonus venant du club de l'ouest de Londres faisait plier les dirigeants Ukrainiens du Shakhtar Donetsk. A ce tarif-là, aucune équipe ne peut s’aligner, le natif de Krasnohrad s’engage jusqu’au 30 juin 2031 avec les Blues de Chelsea. Ces derniers, fidèles à leur réputation, continuent de dépenser tant et plus... sans vendre ! Après Benoît Badiashile et Joao Félix, c'est le jeune Ukrainien qui vient renforcer l’effectif de Chelsea. Les amateurs de foot anglais peuvent espérer le voir fouler les pelouses comme titulaire dès samedi face à Liverpool.
Qui va faire les frais de cette nouvelle concurrence ?
Graham Potter collectionne les attaquants et certains font déjà les frais de cet effectif pléthorique. Pierre-Emerick Aubameyang voit son temps de jeu diminuer au fil de la saison, ne donnant pas satisfaction avec seulement 3 petits buts en 17 matchs. Du côté des ailiers, Raheem Sterling, pourtant indéboulonnable il y a encore 2 ans du côté de Manchester City, peine à convaincre et pourrait se voir dépasser par la jeune recrue. L'ancien manager de Brighton revoit sa formule face à Crystal Palace dimanche dernier avec un système en 4-2-3-1. Vous connaissez la formule : "on ne change pas une équipe qui gagne", avec cette victoire le coach Anglais pourrait renouveler ce schéma de jeu. Ce dernier porte toute sa confiance sur l'Allemand Kaï Havertz pour en faire son numéro 9. Au vu des dernières recrues, tout porte à croire que les deux places restantes sur les côtés seront laissées aux pépites de ce mercato : Mikhaylo Mudryk et Joao Félix, épaulés bien sûr par Mason Mount en numéro 10. Chelsea, toujours englué à la dixième place, se doit de trouver la formule au plus vite pour ne pas devenir un club lambda de premier League. Les blues affronteront Liverpool, eux aussi en difficulté ce samedi à 13h30.
Le boom de la Saint-Valentin
A la Saint-Valentin, les portefeuilles volent et les restaurants grouillent ; on s’arrache les bouquets de fleurs et on se rue sur les tables les plus chics. Les oiseaux chantent au réveil de ces valentins et valentines qui se mettent sur leur trente et un. Edith Piaf chante La Vie en Rose de tout cœur, et comme par le plus grand des hasards, la météo est des plus plaisantes, un ciel bleu et une température qui s’adoucit pour l’occasion en ce mois de février.
Paris, ville idéale pour la Saint-Valentin
De plus, s’ajoute ce cliché de fêter l’amour dans la Ville de l’amour. C’est pourquoi les plans les plus romantiques, et souvent les plus chers, abondent. Le prix des menus double voire triple pour des les couples se voyant proposer en plus une bougie, un bouquet de fleurs et un repas un peu plus élaboré. Les dîners à bord d’une péniche avec balade sur la Seine connaissent un grand succès et tant pis s'ils sont inabordables.
Les sites dressant une liste des meilleures idées pour passer la soirée saturent le net. Les journaux. Si un jour redonne espoir à l’économie française, il s’agirait bien de la Saint-Valentin. L’inflation sera-t-elle toutefois l'ennemi de l'amour ?
Éoliennes : en veux-tu en voilà !
Le 7 février, le Parlement a adopté un projet de loi sur l’accélération des énergies renouvelables visant à rattraper "le retard" en matière énergétique et écologique.
Déjà voté par l’Assemblée nationale le 31 janvier, le projet de loi portant sur l’accélération des énergies renouvelables a été définitivement approuvé le 7 février par le Parlement. Au Sénat, on recense 300 voix « pour » et 13 voix « contre ». Parmi les opposants, on retrouve 10 sénateurs Les Républicains, dont le groupe de Bruno Retailleau et 3 centristes.
Plus en détail, ce projet vise à atteindre l’objectif fixé par Emmanuel Macron pour 2050, c’est-à-dire multiplier par 10 la capacité de production de l’énergie solaire et déployer 50 parcs éoliens en mer. Le ministre, Agnès Pannier-Runacher, s’en réjouit, déclarant que « l'enjeu de ce texte est de lever tous les verrous qui retardent le déploiement des projets, ni plus, ni moins ».
La planification des zones d’accélération
La principale mesure porte sur la planification des zones d’accélération et de déploiement des énergies renouvelables et sur les possibles zones d’exclusion. Elle consiste à donner la possibilité aux maires de définir, au sein de leur commune, des zones d’accélération, c’est-à-dire, une zone où sera implanté un parc éolien ou un parc solaire. En contrepartie, les maires qui ont donné leur accord pour le développement d’une zone sont les seuls à pouvoir définir des « secteurs d’exclusions » dans leur commune, autrement dit un secteur qui ne sollicite pas les énergies renouvelables. Les élus locaux, selon les mots du ministre, « proposent et ont le dernier mot sur le zonage ». La gauche reproche au gouvernement de laisser aux maires un possible droit de véto sur la transition énergétique. Cette loi vise néanmoins à raccourcir les délais administratifs dans la mise en œuvre des parcs éoliens. En moyenne, il faut cinq ans de procédure pour pouvoir construire un parc solaire, sept pour un parc éolien et dix quand celui-ci est en mer.
Macron et la fin de vie : l’inusable « en même temps »
Sur fond de retour à une forme de démocratie participative, Emmanuel Macron a confié le sujet de la fin de vie à une conférence citoyenne qui doit rendre ses conclusions fin mars.
La fin de vie en France est un sujet délicat à manipuler. Emmanuel Macron l’a bien compris, et pour briser le tabou, il a préféré organiser début décembre une conférence citoyenne. A la question d’Elisabeth Borne, « Le cadre d’accompagnement de la fin de vie répond-il aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements doivent-ils être introduits ? », les 185 participants ont majoritairement répondu « oui ». Quatre mois ponctués de 9 sessions de débats menés par le Conseil économique, social et environnemental (CESE). Faut-il favoriser l’aide active à mourir en estimant que provoquer la mort du patient est le meilleur soin qu’il puisse recevoir ou faut-il songer sérieusement au développement massif des structures de soins palliatifs ?
Un président indécis
Portée par l’exécutif, cette manœuvre citoyenne illustre bien l’urgence et le manque d’organisation dans le camp Renaissance. Pour le comprendre, il faut remonter à la genèse du projet. Lors de son premier quinquennat, Emmanuel Macron s’était montré très évasif sur la fin de vie, se contentant de relancer un plan de développement des soins palliatifs. Une manière de réparer la fuite avec un mauvais ruban adhésif. Comme pour d’autres sujets, la période du Covid a relancé les débats. L’année dernière, l’Assemblée nationale avait étudié une proposition de loi du camp Renaissance « pour le droit à une fin de vie libre et choisie ». La proposition avait recueilli un large soutien des députés de la majorité mais n’avait pu être votée dans les temps.
Cette issue n’avait pas contrarié Emmanuel Macron outre mesure. Depuis que la question d’une ouverture à une aide active à mourir lui a été posée, le locataire de l’Elysée danse sur un pied, puis l’autre. S'il n'est pas opposé à la légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie sur le modèle défendu par la Belgique, le président souhaite néanmoins soumettre la question au débat démocratique. D’où ces quelques lignes dans son programme pour l'élection présidentielle de 2022, invitant à la constitution d’une conférence citoyenne, qui jetterait les bases d’un projet de loi du gouvernement en avril prochain.
Devant ceux qui souhaitent le sonder plus en profondeur, Emmanuel Macron entretien ce fameux « en même temps » qui l’accompagne (trop) souvent. En présence des représentants des cultes, il se contente d’introduire les débats et de conclure, sans jamais en dire trop. En septembre dernier, il s’était entretenu avec l’actrice Line Renaud, marraine de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), qui incitait le président à légaliser l’aide active à mourir. Emmanuel Macron lui avait assuré que la loi changerait. Mais le mois suivant, après une visite au pape François, le patron de Renaissance s’était montré plus prudent devant le Saint-Siège : « Le pape sait que je ne ferais pas n’importe quoi. » Le 9 décembre, la première session de la convention citoyenne sur la fin de vie est le moyen pour Emmanuel Macron de se déresponsabiliser d’un sujet sensible. Pour l’heure, cette assemblée de citoyens s’est prononcée en faveur de l’aide active à mourir, y compris pour les mineurs et les personnes dont le pronostic vital n’est pas engagé.
Des voix s'élèvent face à un système de santé défaillant
Face aux difficultés d’accéder aux soins et de les prodiguer dans de bonnes conditions, les professionnels de santé font entendre leur voix. L’insuffisance des mesures prises jusque là ouvre un vaste chantier pour 2023 : le personnel médical attend beaucoup d’Emmanuel Macron et François Braun, ministre de la Santé.
La “grève illimitée”, la solution pour se faire entendre ? Le syndicat FO-Santé l’a choisie pour dénoncer “l’extrême dégradation” du secteur hospitalier et “l’inaction” gouvernementale.
Un système de santé déjà défaillant mis à l’épreuve par la situation sanitaire
En France, l’accès au soin est insuffisant et inégal : en 2018, 5.7% des Français vivaient dans une zone "sous-dense", mais aujourd'hui les déserts médicaux sont encore légion. Le personnel manque, l'attractivité aussi : 20% des infirmières abandonnent leurs études selon le ministre de la Santé. Les conditions de travail et la faible rémunération du métier expliquent en partie cette cette crise de la vocation. La triple épidémie hivernale n’a rien arrangé, et le ministre de la Santé se retrouve malgré lui encore à gérer des urgences. La bronchiolite a éclairé la crise de la pédiatrie tandis que le Covid, dont le seuil des 160 000 morts a été franchi en France en décembre 2022, continue de mettre le secteur sous tension. La grippe particulièrement virulente de cet hiver et la récente menace de pénurie d’antibiotiques comme l’amoxicilline s'ajoutent aux difficultés.
Quelles sont les solutions envisagées pour l'année à venir ?
Pour favoriser un meilleur accès au soin, le budget de la Sécurité sociale mentionne la téléconsultation, la capacité de vacciner accordée à plus de professionnels de santé, et la hausse des recrutements de personnel dans les Ehpad. Certaines des tensions internes ont également pris fin : les laboratoires privés d’analyse ainsi que les kinésithérapeutes se sont récemment entendus avec la Sécurité sociale sur des questions de budget. Les maires d'Ile de France ont aussi fait part d'une trentaine de propositions pour remédier aux déserts médicaux, en encourageant notamment la télémédécine. Suite aux failles du plan “Ma santé 2022”, Emmanuel Macron prévoit pour 2023 une “réorganisation de l’hôpital”, une hausse de “temps pour les soins” et une meilleure rémunération des médecins de garde.
Le secteur libéral sera en grève le 14 février 2023 : les manifestations qui ne faiblissent pas mettent en évidence l’urgence de remettre sur pied le système de santé.
Paris Saint-Germain : L’absence de Kylian Mbappé est-elle préjudiciable ?
La star française, touchée musculairement mercredi contre le Montpellier Hérault Sporting Club hier soir ratera les prochains chocs face à Marseille en huitième de finale de Coupe de France et surtout le match aller des huitièmes de finale de Ligue des Champions face au Bayern Munich. Enchaînant les contreperformances depuis son retour de Coupe du Monde, les Parisiens n'ont pas à s'inquiéter, Christophe Galtier a déjà trouvé la formule.
Les supporters du PSG s'en inquiètent déjà, Christophe Galtier devra composer sans son attaquant star. Il est de bon ton de dire que Mbappé est le meilleur attaquant du monde et pourtant ses dernières performances nous laissent sur notre faim. Lors de la rencontre face à Reims (1-1) dimanche dernier, le manque d’implication du natif de Bondy a été pointé du doigt. Un joueur qui ne défend jamais et qui ne fait aucun effort pour le collectif ne devrait pas jouir d’une telle immunité au sein du club de la capitale et de la presse mondiale. Ne prenant pas acte de ses derniers déboires, l'entraîneur parisien décide de remettre l’attaquant français titulaire hier soir face au MHSC. Avec seulement 20 minutes jouées, Kylian ne s’est pas montré à son aise avec des pertes de balles incessantes, des appels dans le vide et surtout deux penalties manqués coup sur coup. Un contact avec le Montpelliérain Léo Leroy le forcera à quitter la pelouse (20e), pour une durée de trois semaines.
Une absence sans conséquence
Une sortie d’un joueur vedette est très souvent perçue comme un coup dur, mais les coéquipiers de Marquinhos retrouvent de l'allant avec un Lionel Messi ressuscité. Il vient dans le jeu chercher les ballons, il distribue, monte aux avants postes pour créer les décalages. Tous les ballons passent par lui ! Le champion du monde conclue une magnifique action collective à la 72e minute (0-2). Dans ce PSG retrouvé les milieux se projettent de plus en plus balle au pied et cherchent moins la profondeur à l’image de Fabian Ruiz auteur d’un but et d’une passe décisive dans ce match. Le jeune Ekitike qui jusque-là n'avait donné satisfaction, a été plus à l’aise dans le jeu. L’ancien rémois touche plus de ballons qu’à l’accoutumé et en perds moins. Avec un festival collectif et une belle victoire (3-1) les Parisiens n’ont pas à s’inquiéter de l’absence de leur meilleur buteur cette saison. Même le jeune Warren Zaïre-Emery, du haut de ses 16 ans, se joint à la fête en marquant son tout premier but en Ligue 1 dans les dernières secondes (90+1e). Les Marseillais sont prévenus. Rendez-vous le 8 février.
Réforme des retraites : nécessaire, oui ou non ?
68% des Français approuvent le mouvement social contre la réforme des retraites, dont l’inutilité est arguée par les opposants. Pourquoi ce flou autour du bien fondé financier de la réforme ?
Comme l’a souligné Rachida Dati au micro de France Inter, les Français sont égarés par des déclarations contradictoires et la communication « erratique » du gouvernement. Emmanuel Macron a par exemple affirmé que le budget libéré par la réforme permettrait d’investir dans d’autres domaines, comme la transition écologique. Donc la réforme permettrait de faire des économies et non de sauver le système ? Les déclarations de Pierre-Louis Brau, président du Conseil d’orientation des retraites (COR) entretiennent le doute.
Que dit le COR sur la réforme des retraites ?
Chaque partie lit le rapport du COR selon son positionnement politique. Les résultats de l’analyse peuvent en effet servir des discours contradictoires. Le rapport conclut en affirmant que « les résultats (…) ne valident pas le bien-fondé des discours qui mettent en avant l’idée d’une dynamique non contrôlée des dépenses de retraite ». Il montre que le ratio dépenses des retraites sur le PIB sera stable ou en diminution dans les prochaines années. Lors de son audition devant les députés le 19 janvier, le président du COR a confirmé l’analyse des pourfendeurs de la réforme : « Les dépenses de retraite ne dérapent pas », a-t-il affirmé. Le gouvernement serait-il en train de tromper les Français ? Avec un déficit budgétaire de 171 milliards d’euros, il ne serait pas étonnant que le gouvernement cherche à grappiller un peu d’argent dans les tirelires des seniors. Néanmoins l’argument financier n’est pas à rejeter sans considération. Si la part des dépenses de retraites sur le PIB reste stable, le déficit lui ne va pas tarder à se creuser. Dans une dizaine d’années, il devrait atteindre 0,5 à 0,8 % du PIB, soit environ 20 milliards sur les 330 milliards consacrés chaque année aux retraites. Ce qui n’est plus financé par les cotisations, bientôt insuffisantes du fait de la baisse du nombre d’actifs par retraité, devra l'être par d’autres moyens. Il faut aussi préciser que la stabilité de la part du PIB consacrée aux retraites prévue par le COR se fait au prix d’une baisse du niveau de vie relatif des retraités.
Une réforme nécessaire mais pas urgente
L’argument financier est donc bien justifié. Le système par répartition est pensé pour que les cotisations des actifs suffisent à financer les retraites, sans que l’État ait besoin de combler les « trous ». En revanche, l’urgence défendue par le gouvernement reste un argument rhétorique. Le système a besoin d’être réformé mais ne court pas un risque imminent de faillite.
Quels que soient les arguments et les solutions avancés par les différents partis, les dysfonctionnements mis à jour nous obligent à repenser notre modèle social.
Vaincre ou mourir : qu’en pense le public ?
Le premier film du Puy du fou, qui apparaît dans le top 5 du Box-Office ce mardi 31 janvier, fait du bruit depuis sa sortie en salle, le 25 janvier. La presse, qui s’est emparée du sujet, n’a pas manqué d’exprimer son avis, mais voyons ce qu’en ont pensé les intéressés : les spectateurs.
De « sacré réussite » à « la mayonnaise ne prend pas », en passant par « agréablement surprise » ou « se laisse regarder », le site Allociné ressource plus de 2000 votes concernant le film. La moyenne de 3,9 obtenue grâce aux avis des spectateurs dépasse largement celle donnée par la presse qui s’élève à 1,4, sur la plateforme. On compte à ce jour, parmi les quelques 900 critiques laissées, près de 600 attribuant 5 étoiles au film contre 24, plus sévères, qui n’en donnent aucune.
Un scénario qui ne fait pas l’unanimité
Les critiques à propos des textes du film, co-écrits par Nicolas de Villiers, sont dans l’ensemble peu encline à la louange. Même si on trouve, en explorant le site, du « simple et efficace qui laisse transparaître émotion et héroïsme », d’autres se laissent plus difficilement satisfaire sur les textes qu’ils n’estiment « pas terrible du point de vue du scénario et du style narratif » parlant même de « récit beaucoup trop scolaire avec quand même quelques moments de bravoure ».
L’aspect historique : des critiques plus harmonieuses
Une historienne affirme très bien connaître la période de la Révolution française sur le site français de critique cinématographique. Elle remarque que le film a « le grand mérite de porter à la connaissance du public une page de notre histoire » avant d’ajouter que « tout ce qui est montré dans ce film est véridique et attesté par des documents indiscutables ».
Un internaute parle, dans son commentaire publié le 27 janvier, de « propagande larvée qui revisite l’histoire ». Mais quand on déroule les plus de quarante pages de critiques sur le site, la grande majorité s’accorde à dire que « le thème mérite d’être traité », qu’on a affaire à un véritable « acte de mémoire », à « une vraie rigueur dans les faits traités », « les guerres de Vendée furent de véritables bains de sang ».
Si la critique de la voix off revient souvent « on dirait un documentaire avec de belles reconstitutions », d’aucun pense qu’elle « permet de comprendre très clairement tous les enchainements d’une période de l’histoire méconnue ».
En admettant que les critiques à propos du scénario et du montage semblent mitigés, on peut toutefois affirmer que celles concernant l’aspect historique et les costumes sont plus harmonieuses et s’accordent à dire que le film « offre une reconstitution convaincante de l’époque », selon un commentaire laissé par un internaute qui évalue le film à 2,5 ; ou qu’il met en scène « des costumes et des décors magnifiques ». En effet, pour tous ceux qui s’arrête sur le script d’un film, un internaute rassure « la force du film c’est l’image ».
Le manque de moyens invoqués
Beaucoup déplorent que « le manque de moyens se fait sentir » et « se voit aux prises de vues […] aux ralentis qui tiennent lieu d’action », en ajoutant que « ce premier film du Puy du Fou annonce néanmoins des productions prometteuses ». Nonobstant, l’un des internautes rappelle que « ce film doit être considéré à la hauteur de ses 18 jours [de tournage] et 3 millions de budget »
Le film absent dans de nombreux cinémas
Sur Twitter, où les réactions sont légion également, beaucoup déplorent que le film ne soit pas diffusé dans leur ville. C'est le cas à Lille où aucun des quatre cinémas ne diffusent le film. Certains racontent avoir fait « 40 min de voiture pour aller voir ce film ». Et parfois plus, comme cette dame qui tweet que « un seul cinéma en Drôme-Ardèche propose Vaincre ou Mourir : Montélimar, 1 heure de route, on y va ». A Aix-en-Provence, même résultat quand on recherche le film sur le site des quatre cinémas « Oups ! Il semble qu’on n’arrive pas à trouver de résultat pour votre recherche ‘’Vaincre ou Mourir ‘’ », twitte l‘internaute qui ajoute devoir aller à Marseille pour visionner le film.
Finalement, le déferlement de certains médias à propos du film a donné à des curieux l’envie d’aller se faire leur propre idée, au cinéma : « La lecture de la prose [de Libération] m’a donné grande envie de le voir », peut-on lire sur le site de critiques cinématographies Allôciné. D’aucuns y voient « un objet publicitaire pour le parc d’attraction du Puy du Fou », mais en même temps quand Disney produit un nouveau film, on ne s’étonne pas de retrouver le côté féérique que l’on retrouve à Disneyland. D’autres ne comprennent pas le flot d’attaques à l’encontre de ce film qui « ne mérite franchement pas le déluge de critiques violentes et gratuites que l’on voit chez certains ». Cela dit, certains se font une raison : « peut-être que les journalistes n’aiment pas qu’on rappelle les évènements peu glorieux de la République », questionne un internaute.
Assurément, pour se faire un avis, rien n’est plus sûr que de se faire spectateur du film…
Pourquoi faut-il lire "Inconsolable", le nouveau livre d’Adèle Van Reeth ?
Connue pour avoir animé Les Chemins de la philosophie sur France Culture, la journaliste à la direction de France Inter écrit aussi, et ça vaut le détour. Inconsolable, paru le 5 janvier chez Gallimard, raconte l’expérience de la perte du père. Sans lyrisme, Adèle Van Reeth partage son parcours pendant une année, au cours de laquelle un homme meurt, mais un enfant naît. Ni pessimiste ni optimiste, ce livre admet que, malgré tout, la vie continue et qu’on peut s’accommoder de la tristesse.
“C’est par le prisme de l’ordinaire que les choses m’intéressent”. Comme dans son premier roman La vie ordinaire (2020), c’est encore de cette existence quotidienne qu’il s’agit dans les lignes d’Inconsolable. Par ses réflexions d’une profonde justesse, l’auteur donne du relief à ces jours qui passent, avec et malgré la tristesse. Le travail, la famille, le chat, les visites à l’hôpital : rien de sublime, simplement l’ordinaire. “La mort d’un père est une expérience que j’ai voulu prendre au sérieux”, explique Adèle aux lecteurs dans le sous-sol de Librairie Compagnie, en face de la Sorbonne. Assise devant quelques dizaines de personnes, dans cette cave au milieu des livres, l’écrivaine, qu’on devine grande et élancée, se remet dans la peau d’une petite fille qui vient de perdre son père.
Dans Inconsolable, Adèle retrace une année de sa vie : celle de la mort de son père à la suite d’une tumeur au cerveau, et celle de la naissance de son premier enfant. De l’hiver au suivant, l’auteur aborde chaque saison comme une étape à part entière dans ce parcours de « deuil ». Pourtant, elle confie ne pas aimer ce mot, qui donne l’impression qu’il existe une méthode pour passer à autre chose. Le cycle des saisons, elle le trouve ironique : la vie humaine est loin d’être cyclique. Elle s’en sert toutefois pour structurer ses chapitres. Après un hiver rude où son père meurt en février, vient le temps du printemps et de son insolence : la nature renaît, mais quand on a perdu son père, rien ne renaît. Après un été, irrémédiablement au passé pour Adèle, la “mélancolie réconfortante de l’automne” s’installe. Cette saison qui “ressemble à une mélodie de jazz” vient tout adoucir. La consolation, s’il y en a une, a quelque chose à voir avec l’automne. Parfois, il arrive de se sentir triste sans raison, observe l’auteur. Précisément, ce chagrin qui survient parfois de manière inexplicable trouve sa justification à la mort de quelqu’un. Il devient soudain possible de donner un sens aux larmes qui coulent. Pour Adèle, c’est une façon d’apprivoiser la tristesse, et de vivre avec. Peu à peu, elle s’éloigne de notre quotidien et laisse place à la vie, qui reprend (toujours) les rênes.
“Perdre son père, ça ne sert à rien, ça n’apporte rien”
Pour Adèle Van Reeth, une chose est claire : il n’y a pas de sens à chercher dans la mort d’un père. C’est face à la gratuité inacceptable de la mort, qui n’apporte rien et retire tout, face à cette pure perte, qu’elle désire justement faire quelque chose de cette tristesse insolente. Elle envisage cette expérience comme un moyen de connaissance du réel : sa douleur ne sera pas vaine si elle lui apprend à mieux saisir la valeur de la vie. Adèle partage les pensées qui lui viennent face à l’inconcevable : est-il même possible d’imaginer la mort ? Notre cerveau en est-il capable ? La mort d’un père a ceci de particulier qu’elle entraîne la disparition radicale d’un type de regard : celui d’un père posé sur sa fille. « Plus personne ne me regardera jamais de cette façon » réalise -t-elle. La mort d’un père vide aussi de son sens le mot “papa”, qui ne pourra plus jamais être prononcé. C’est aussi une place qui se libère : quand on n’a plus de père, que faire de cet espace vide, à jamais inoccupé ? Et comment faire, comment se tenir quand on est une fille orpheline de père en même temps qu’une maman ? “Je deviens une mauvaise mère” s’inquiète-t-elle dans son livre. L’auteur fait part de ses réflexions, à la fois personnelles et en même temps remarquablement percutantes pour ceux qui partagent son expérience. Dans la librairie, quand vient le temps de la discussion, certaines personnes la remercient pour la justesse de ses mots et son émouvante simplicité.
“Regarder la mort en face, n’est-ce pas constater notre condition d’êtres résolument inconsolables ?”
L’auteur savait qu’elle perdrait son père, allité depuis deux ans, mais ça n’est pas pour ça qu’elle pouvait s’y préparer. “Toute préparation à la mort est illusoire”. Une fois la personne retirée à jamais du monde, celui-ci pourtant ne change pas autour de nous. La vie continue sans l’être cher, comme si de rien n’était. Comment ne pas avoir peur de l’oubli ? “Comme si le monde digérait la mort”. Le monde reste le même, et pourtant il est radicalement différent. Contre les injonctions à la consolation, Adèle écrit qu”’il existe un temps, trop tôt, où on ne souhaite pas être consolé, car être consolé, ça serait comme oublier”. En effet, il y a une période où la tristesse est le seul lien que l’on entretient avec la personne décédée, et où nos larmes sont la preuve matérielle de son existence passée . On ne cherche pas tout de suite à se détacher de la tristesse. Les souvenirs ne sont pas immédiatement réconfortants : justement, dit-elle, si tout ce qu’il reste du défunt ne sont que des souvenirs, ils ne font que rappeler la violence de son absence. L’auteur souhaite en finir avec les discours trop souvent donnés, même sans mauvaise intention, qui laissent à penser qu’il existe une solution, presque une recette à suivre, pour s’en remettre complètement.
“La mort apparaît comme une extinction radicale quand on ne croit à aucune transcendance”
Il existe des consolations, du réconfort (et heureusement ! sourie-t-elle) mais la consolation absolue est illusoire. Pourtant, c’est ce caractère inconsolable de la vie qui lui donne un goût particulier, estime-t-elle, car il agit comme un moteur qui nous anime. Un livre sans lyrisme, qui transmet avec simplicité et profondeur une expérience vécue personnellement, mais qui entre en résonance avec l’universelle crainte de la mort.
“Et, dans mille ans, les hommes gémiront de la même façon : “Ah, que la vie est dure” et, en même temps, exactement comme aujourd’hui, ils auront peur de la mort et ils ne voudront pas mourir.” Anton Tchekov, Les Trois Soeurs, prologue de Inconsolable.
Quand un professeur appelle à la haine en amphi
Vendredi 26 janvier, un professeur d'histoire contemporaine de Paris I se permit des paroles singulièrement violentes contre la droite.
Il faisait cours en amphi devant près de 200 étudiants quand il lâcha : « Si vous me disiez que vous votiez Macron, Ciotti ou Le Pen je ne vous respecterais pas beaucoup. Mais si vous me disiez que vous votiez Zemmour je vous considérerais comme des bêtes à abattre. »
Rien de moins ! Cette phrase suscita des réactions. Mathis Gachon (UNI) écrivit à la présidente de l’université pour réclamer une sanction. Sans succès à ce jour. Le professeur militant à LFI, on prend soin de conserver son anonymat. Des mouvements de droite répliquèrent sur les réseaux sociaux en qualifiant ces propos d'incitation à la haine et même d'appel au meurtre.
Philippe de Villiers, sur Twitter, demanda au ministre de l’Enseignement supérieur « le licenciement immédiat de ce professeur » en espérant « que la Justice va s’occuper de lui car il s’agit d’un appel au meurtre. »
Eric Zemmour renchérit : « Un professeur qui rêverait d’exterminer les étudiants de Reconquête « comme des bêtes » doit-il garder son poste ? »
Et d'ajouter : « Si ces propos sont confirmés, il aura rendez-vous devant le juge. Je ne laisserai personne menacer mes soutiens de mort. »
À une semaine du Mondial, van Aert et van der Poel se toisent
Les deux hommes se rendent coup pour coup depuis le début de la saison de cyclo-cross. Ce week-end, ils se sont affrontés à distance dans deux épreuves différentes qu’ils ont tous deux remportées.
Un duo inséparable : Mathieu van der Poel est belge, Wout van Aert est néerlandais, mais ils partagent un destin commun, celui du vélo. Ils écrasent la concurrence sur les chemins en hiver, et glanent les victoires de prestige sur route les beaux jours venus. Une polyvalence inouïe, qui ne laisse aucune place à la concurrence en cyclo-cross, malgré des talents comme Pidcock, Iserbyt ou encore Vanthourenhout. Car dès qu’ils courent ensemble, Van Aert et Van der Poel réquisitionnent systématiquement les deux premières places et se départagent souvent dans un sprint à deux. Ainsi sur les huit dernières manches de Coupe du monde, sept ont été gagnées par l’un d’eux, l’unique exception étant justifiée par leur absence ce jour-là ! Ce week-end, Van Aert a triomphé à Hamme, laissant van der Poel gagner la dernière manche de Coupe du monde le lendemain à Besançon. Un combo qui faisait office de répétition générale avant le week-end prochain.
A Hoogerheide, il n’en restera qu’un
Ce nom ne vous dit sûrement rien, mais c’est pourtant là que les deux titans se départageront pour clore cette saison de cyclo : les championnats du monde de la discipline se tiendront dimanche 5 février dans ce village des Pays-Bas. Thomas Pidcock s’était imposé l’année dernière pour les Mondiaux, en l’absence du duopole belgo-néerlandais, et il ne défendra pas son maillot arc-en-ciel cette année. Ce maillot, les Deux Grands le connaissent bien pour se l’être partagé entre 2015 et 2021 : trois fois pour Van Aert, quatre pour van der Poel. Une compétition de longue date qui promet un duel haletant dimanche, avec peut-être un léger avantage pour « MVDP », qui courra à domicile.
Le joueur de tennis et son clan : entre passion du jeu et drama
Seuls sur le terrain, les professionnels du tennis ont derrière eux des équipes bien rodées, qui sont de tous les voyages. Mais les frustrations sur le court peuvent mettre en lumière des relations ambivalentes entre le joueur et son clan.
Ils sont conjoints, parents, frères ou sœurs du joueur. Ils sont aussi entraîneurs, préparateurs physiques, physiothérapeutes, attachés de presse… Tous ont une place de choix dans le box du joueur qu’ils encouragent et préparent pour être au meilleur de sa forme à chacun de ses tournois disputés. S’ils sont les premiers à se lever pour acclamer leur champion, ils sont aussi en première ligne lorsque celui-ci dérape ou perd le contrôle du match.
Les liens avec le clan forgent une destinée
« Cette victoire est autant la vôtre que la mienne », disait avec émotion Novak Djokovic aux membres de son clan, lors de son dixième sacre à Melbourne. Il venait d'adresser au clan d’en face toutes ses félicitations pour le parcours de leur poulain, en l’occurrence Stefanos Tsitsipas. Une simple formalité, mais qui en dit beaucoup sur l’implication de l’entourage des joueurs dans leur carrière tennistique. Des liens durables se tissent dans ces équipes très soudées, à mesure que le joueur prend du galon sur le circuit ATP.
Si certaines histoires ou coaching sont éphémères, d’autres donnent l’impression d’une longévité infinie. Roger Federer, Rafael Nadal ou encore Novak Djokovic ont su s’entourer de proches indéboulonnables, qui ont été de toutes les rencontres. Pour Roger, sa femme Mirka, pour Nadal, son oncle et entraîneur Toni, vingt ans à ses côtés, et pour Novak, sa sœur et ses parents. Le clan est la source d’énergie du joueur, la raison de ses victoires aussi, parfois. Suivre son champion sur l’ensemble d’une saison dans ses moindres déplacements est révélateur de sacrifices immenses. Alors, comme un hommage, les joueurs savent leur être reconnaissant, lorsque vient le moment de brandir le trophée tant convoité.
Mais une équipe a ses lignes de tension. Depuis quelques années, rares sont les matchs qui se déroulent sans drama, entre un joueur et l’arbitre de chaise, ou avec le clan d’en face. Il arrive même que le propre clan du joueur fasse office de défouloir, dans un moment d’égarement. Retour sur quelques épisodes emblématiques.
Des hauts et des bas
Demi-finale du Master 2014. La partie oppose Stan Wawrinka et son compatriote Suisse, Roger Federer. En grande forme cette saison, Wawrinka accroche Federer dans un match tendu. Vers la fin de la rencontre, Stan reproche à Mirka Federer de parler systématiquement juste avant le service de son mari, pour déconcentrer le receveur. A Mirka de lui rétorquer un « Cry baby » qui met le tenant du titre de Melbourne hors de lui. S’adressant à Roger au filet, celui-ci lui demande, excédé : « Peux-tu dire à ta femme de la fermer ? » Mythique.
Sept ans après, le même Stan Wawrinka remet le couvert. Défait par le jeune tempétueux Holger Rune au premier tour de Paris Bercy, le Suisse n’est pas tendre lors de leur poignée de mains. « Mon conseil est que tu arrêtes d’agir comme un bébé sur le court », lui aurait-il dit. Et pour cause : le jeune Danois se lâche constamment sur son clan, en particulier sur sa mère. A chacune de ses rencontres, ce sont des cris vers les siens. En quarts-de-finale de Roland-Garros, Rune avait même intimé à sa mère de quitter son box. Signe visible d’une maturité en cours d’éclosion.
Autre personnalité de ces arènes du tennis : Apostolos Tsitsipas, en même temps père et coach du finaliste de l’Open d’Australie 2023. Il s’est fait le champion du coaching à outrance, depuis son box, et beaucoup d’adversaires de Stefanos lui ont déjà vertement reproché. Il parle trop, et ça dérange les joueurs. Régulièrement associé au comportement inapproprié de son père, Stefanos écope parfois d’avertissements de la part des arbitres de chaise : « J’ai déjà eu cette discussion avec mon père, indiquait-il à l’Open d’Australie 2022. C’est une personne qui, quand il y a beaucoup d’action, parle beaucoup, c’est une sorte de thérapie. » Faut-il autoriser le coaching ? En haut lieu, on en discute…
Du haut de ses 35 ans, Novak Djokovic a gardé ses sauts d’humeur. Et Goran Ivanisevic, son coach depuis 2019, en a fait les frais durant cette édition du tournoi de Melbourne. Lorsque Novak gagne un point décisif, le premier regard, fixe et déterminé, est pour son clan. Mais lorsque le match ne se passe pas comme prévu, l’ensemble du box tremble. C’était déjà le cas à Adelaïde, en préparation de l’Open d’Australie. Son frère avait pris la foudre, sans broncher. « Merci de me supporter, merci de me tolérer dans les bons comme dans les mauvais moments, comme aujourd’hui », avait déclaré le Serbe, nouvellement titré. Comme un air de « je t’aime, moi non plus ». L’humeur passe, tandis que la victoire et le titre restent figés dans l’histoire. Et ça excuse (presque) tous les dérapages.