Ces 10 événements qui ont marqué 2022

L'invasion de l’Ukraine par la Russie

Le 24 février 2022, à 5h30, heure de Moscou, via une allocution télévisée, le président russe Vladimir Poutine annonce l’invasion de l’Ukraine. Cette opération militaire est considérée comme étant la plus importante sur le sol européen depuis la Seconde Guerre mondiale.

L'élection présidentielle

Du 10 au 24 avril se déroule la 9e élection du président de la République au suffrage universel. Emmanuel Macron est reconduit à l'Elysée. Cette élection marque l’effondrement des partis de « gouvernement », Parti socialiste et Les Républicains, et la montée des partis de « rupture » : Reconquête, Rassemblement national, et Les Insoumis.

Les élections législatives

Le 12 et le 19 juin, les Français se rendent aux urnes pour élire leurs députés. Ce scrutin confirme la présidentielle, une France facturée entre extrême-gauche, un groupe présidentiel et une extrême droite.

La canicule en Europe

Un dôme de chaleur s'installe à l’été 2022 sur l’Europe. On recense des records de chaleurs sur le Vieux continent. La sécheresse entraîne des feux de forêt en France et au Portugal, des hausses de mortalité en Allemagne et en Espagne. La canicule offre un avant-goût des effets du réchauffement climatique.

La mort de la reine Elizabeth II

Le 8 septembre, la BBC interrompt ses programmes pour annoncer que sa majesté la reine Elizabeth II est décédée. Après 70 ans d’un long règne, c’est le prince Charles III qui monte sur le trône du Royaume-Uni et des autres royaumes du Commonwealth.

La mort de Jean-Luc Godard

À 91 ans, l’immense réalisateur de la nouvelle vague, Jean-Luc Godard, recourt au suicide assisté le 13 septembre 2022. Il laisse derrière lui des films comme « Pierrot le fou » ou « À bout de souffle » considérés comme des classiques, et de nombreuses critiques écrites dans les « Cahiers du cinéma ».

Le meurtre de Masha Amini

Le 16 septembre l’étudiante iranienne Masha Amini meurt dans les geôles de Téhéran. L’annonce de son décès entraîne des mois d’insurrection. Devant la pression de la rue, les dirigeants de la république islamique iront jusqu’à dissoudre la police des mœurs. Aujourd’hui, de nombreux manifestants sont exécutés par les Ayatollahs, mais la colère populaire ne semble pas faiblir.

La reconduite du grand mandarin Xi Jinping

Le 23 octobre, lors du XXe congrès du Parti communiste chinois (PCC), le président sortant, Xi Jinping brigue un troisième mandat à la tête de l’empire du Milieu. Le secrétaire général réaffirmera la stratégie « zéro Covid » en Chine, la volonté de rattacher l’île de Taïwan à la Chine continentale.

La fusion révolutionnaire

Le mardi 13 décembre, un laboratoire californien annonce avoir réussi à produire une fusion nucléaire. Cette technologie émet plus d’énergie qu’il n’en faut pour la produire, n’engendre pas de déchet de « longue vie », ne diffuse pas de CO2 et ne présente aucun risque de catastrophe nucléaire.

La Coupe du monde de football

Elle se déroule en novembre dans la péninsule arabique, du 20 novembre au 18 décembre. La 22e édition de la Coupe de monde de football récompense l’Argentine, vainqueur de la France au terme d'une finale échevelée.


Le roi est mort, vive Pelé !

Edson Arantes do Nascimento, alias « le roi Pelé », est mort à l’âge de 82 ans. Une légende du football née d'un désir de revanche.

La carrière du jeune Pelé commence par le drame de la finale perdue le 16 juillet 1950. Finaliste du mondial, le Brésil s’incline 2 buts à 1 face à l’Uruguay, ce qui provoque des suicides et des infarctus jusque dans le stade du Maracana. Pelé voyant son père en pleurs lui promet de lui ramener une Coupe du monde. C’est ce qu’il fait 8 ans plus tard.

Un début de règne prématuré :

Régner sur la planète football est chose exceptionnelle, mais il l'est d’autant plus lorsque le règne débute tôt. Pelé n’obéit pas à la règle, il créer la règle. Il signe comme professionnel à Sao Paolo, dans son club de Santos, à l’âge de 15 ans et marque son premier but dès son premier match. Il est appelé sous les couleurs de la « Seleção » en 1957 et participe à la Coupe du monde seulement 2 ans après le début de sa carrière.

Est-il vraiment nécessaire de rappeler qu’il n’est pas habituel qu’un jeune homme de 17 ans participe à une Coupe du monde ? Pourtant, la surprise Pelé ne s’arrête pas à une simple participation. Son deuxième exploit est d’être le plus jeune joueur à marquer dans cette compétition. Troisième exploit ? Inscrire un triplé contre la France en demi-finale. Quatrième exploit : marquer un but encore considéré comme l’un des plus beaux de la compétition. Cinquième et dernier exploit : tenir la promesse faite 8 ans plus tôt à son père de ramener la première étoile au Brésil.

Pelé enchaîne les succès, il remporte le championnat avec Sao Paolo en 1959, 1960 et 1961 et s’offre régulièrement le luxe d’être meilleur buteur de la compétition.

Désormais la star Pelé ne s'arrête plus de briller sur le monde du football.

Un trésor non exportable

La considération selon laquelle Pelé est le meilleur joueur de l'histoire de ce sport n'est pas une construction faite a posteriori. Dès les années 60, les « Saints » de Sao Paolo, comme des rockstars, vont effectuer des tournées en Europe pour que les habitants du Vieux continent puissent voir jouer le prodige. Les grandes écuries européennes (le Real Madrid, l’AC Milan, Manchester United) veulent s’offrir le roi brésilien, mais le gouvernement de l’époque refuse que ce joyau s’envole et le déclare « trésor national non exportable ».

En 1962, le Chili accueille la Coupe du monde, mais le 2 juin face à la Tchécoslovaquie l’astre Pelé se blesse. Cela n’empêche pas la Seleção emmenée par le superbe Garrincha de remporter la compétition, donnant à Pelé une seconde coupe du monde… à 22 ans.

Les détracteurs de l’attaquant brésilien utilisent souvent l’argument qu’il n’a jamais joué dans un autre championnat que celui du Brésil, considéré comme un championnat moins important que ses équivalents européens. Pourtant en 1962 il remporte la Copa Libertadores, l’équivalent sud-américain de la Ligue des Champions européenne. Accédant à la coupe intercontinentale, il affrontera le Benfica Lisbonne d’Eusébio. Au match aller, Santos remporte le match 3 buts à 2, avec un doublé de Pelé, au match retour les Brésiliens signent une victoire écrasante 5-2, avec un triplé de la superstar. Faisant définitivement taire ses détracteurs. L’année suivante, Santos remporte une nouvelle fois la Copa Libertadores, ce qui amène les Brésiliens à affronter le grand AC Milan. Au bout de deux matchs nuls, le match décisif est remporté par Pelé et ses coéquipiers.

En 1966 : nouvelle Coupe du monde. Pelé n’a que 25 ans et il sera la cible de tacles assassins de la part de ses adversaires. Dans l’impossibilité de développer son jeu, Pelé sort, blessé, et l’équipe nationale du Brésil est éliminée dès les phases de poule.

Malgré tout, Pelé revient rapidement sur les terrains, recommence et fait ce qu’il sait faire de mieux : gagner des trophées et partir en tournée mondiale. Le 19 novembre 1969, il marque son 1000e but toutes compétitions confondues au Maracana. En 1970, se profile sa revanche, une Coupe du monde au Mexique. Favorite de la compétition, la sélection brésilienne et Pelé, mieux protégés par le corps arbitral, remporte sa troisième coupe du monde. Il devient le joueur ayant gagné le plus souvent la prestigieuse compétition. Une année plus tard, il prend sa retraite internationale sous l’ovation du mythique Maracana, avant de se retirer définitivement du football en 1974. Seul des soucis d’argent le pousseront à sortir de sa retraite et à signer un contrat colossal avec le Cosmos de New York jusqu'en 1977.

Le soleil se couche pour toujours 

Si le roi a tellement marqué son passage sur terre, ce n’est pas uniquement à cause de sa carrière sans pareil sur les pelouses. Pelé, en dehors des terrains, était la première véritable star du football. Ministre des sports au Brésil, ambassadeur des Nations-Unies, vedette de cinéma à Hollywood, ont tout autant participé que ses buts mémorables à la construction du mythe.

Il serait trop long et fastidieux ici de détailler tous les gestes techniques qu’il a créés, le nombre de buts qui sont restés dans les annales et les trophées qu’il a gagnés pendant ses 22 ans de carrière. Le monde du football se rappellera cette star du ballon qui rejoindra le ciel pour briller encore plus que sur les terrains.


Les secrets du ciel vus par le télescope James Webb, successeur de Hubble

Il est le fruit de la NASA, des agences spatiales européenne et canadienne, il a décollé pour les confins de l’univers le 25 décembre 2021. 1 an après son départ, le bilan du télescope James Webb est plus que positif.

Son lancement était attendu depuis près de 20 ans par la communauté scientifique. Sa mission était de révéler de manière encore plus précise que son petit frère Hubble les secrets de l’univers, et jusqu’à ce jour, c’est un pari gagnant, selon Nancy Levenson, directrice de l’Institut scientifique du télescope spatial : « il est en bon état, et de manière générale a de meilleures performances qu’escomptées. »

La caravelle spatiale :

Il pèse un peu plus de 6 tonnes, mesure 6.50 m de diamètre pour une superficie de 25 m2, mais le plus important sont ses capacités à détecter la lumière infrarouge et son outil de spectroscopie. Ces technologies que ne possédait pas Hubble permettent d’envoyer des photos des objets célestes les plus anciens, mais surtout de voir à travers les nuages de poussière qui empêchent de distinguer la surface des planètes et autres étoiles du cosmos, et d’analyser à travers la lumière reçue la composition chimique de la source lumineuse.  Après son lancement l’hiver passé suivi de 6 mois de réglages, le télescope n’a pas cessé d’impressionner la communauté scientifique.

Révélations de la nuit des temps :

Pour que Joe Biden lui-même fasse une annonce télévisuelle, il s’agit véritablement de clichés inédits. En l’occurrence, il s’agit d’un ensemble de galaxies vieux de 4.6 milliards d’années, regroupées sous le doux nom de : SMACS0723 (photo ci-dessous).

Même s’il s’agit d’un grain de poussière à l’échelle de l’univers, SMACS0723 fait office de « lentille gravitationnelle », c’est-à-dire que cet ensemble de galaxies permet de « zoomer » sur de plus lointaines et de plus vieilles galaxies se trouvant derrière lui. Non seulement cet instrument a réussi à trouver des étoiles qui se sont formées il y a 13.6 milliards d’années donc peu de temps après le big bang, mais a aussi découvert que contrairement à de jeunes étoiles, les plus anciennes contenaient très peu d’éléments métalliques.

20 ans d’espérance

Cet observatoire a provoqué, en 6 mois seulement, une vague d’enthousiasme dans la communauté scientifique. Les nouvelles technologies mises en place ont permis de véritablement avancer en astronomie. Maintenant que les techniciens savent comment l’instrument fonctionne, les astronomes espèrent observer des naissances d’étoiles. James Webb n’a pas fini de dévoiler les secrets de l’univers, car l’appareil possède une espérance de fonctionnement de 20 années, et les trois agences spatiales réfléchissent déjà à son successeur.


Arsenal-Newcastle : duel de géants au sommet de la Premier League

A la surprise générale, les deux meilleures équipes de Premier dans la dynamique sont les Gunners et les Magpies. C’est ce soir qu’aura lieu le choc ; alors préparez-vous car Newcastle est peut-être la seule équipe capable de faire tomber Arsenal.

Ceux qui ne vivent pas dans une grotte le savent, l’équipe à suivre cette saison dans le championnat anglais c’est bien Arsenal. Les Gunners contrôlent la Premier League avec 43 points en seulement 16 matchs. Trop forts, ils ne font qu’une bouchée des Hamers lors du boxing day (3-1) puis de Brighton (2-4). Leur capitaine et star Martin Odegaard s'est tout particulièrement illustré après Noël. Double passeur dans le derby londonien, le Norvégien revient à la charge cinq jours plus tard en marquant contre les bleus et blancs de Brighton. Celui qu'Arsène Wenger compare désormais à Cesc Fabregas est en grande forme et tire tout un collectif survolté derrière lui. Depuis la reprise, les jeunes fusées Bukayo Saka et Gabriel Martinelli sont décisives. On pourrait se dire que les Gunners seraient affaiblis par la blessure lors du Mondial de la recrue vedette Gabriel Jesus mais il n’en est rien, l’avant-centre auriverde est bien remplacé par Eddy Nketiah. En manque de temps de jeu depuis le début de saison, le jeune Anglais montre que l’on peut compter sur lui ; il conclut deux belles occasions en faisant trembler les filets à deux reprises en deux rencontres . Le meilleur club de Londres broie toutes les équipes qui se mettent en travers de son chemin. A qui le tour? 

La surprise de cette première partie de saison : Newcastle

Si Arsenal est la plus belle équipe de ce début de championnat, son meilleur adversaire n’est ni Manchester city, ni Liverpool et encore moins Chelsea. Ses vrais concurrents, ce sont bien les Magpies de Newcastle. Il est désormais loin le temps ou les noirs et blancs jouaient le maintiens. En une saison et un rachat, les voilà désormais prêts à jouer le titre. Des recrues de haut niveau ont été enregistrées comme Bruno Guimaraes l’hiver dernier en provenance de Lyon, ou encore l’ancien Lillois Sven Botman dès cet été. Mais si il y a bien un homme à surveiller pour les Gunners c’est le Paraguayen Miguel Almiron. L’ailier droit de 28 ans enchaîne les buts. Lors du Boxing Day, il ouvre son compteur dès la septième minute. Avec son compère brésilien Joelinton, il est intenable. Grâce à ses attaquants Newcastle a engrangé 26 points sur ses 10 derniers matchs. Le meilleur total après celui de l’équipe de Mikel Arteta.

Les deux meilleures équipes de Premier League, c'est ce soir à 20h45 à l'Emirats Stadium, rencontre retransmise sur Canal+foot. 


Adrien Quatennens, graine de discorde

Il était pressenti pour succéder à Jean-Luc Mélenchon. Mais après avoir reconnu les faits de violences commises sur son épouse, il est devenu une source de conflits parmi les siens.

15 décembre, sur BFMTV : le député de la première circonscription du Nord annonce qu'il sera de retour à l’Assemblée nationale le 14 janvier. Mais la pression de son groupe parlementaire l'oblige à y renoncer. Adrien Quatennens n'appartiendra plus à la NUPES. Il sera présent dans l’hémicycle sous l’étiquette « non inscrit ».

Mélenchon croyait en lui et patatras !

« Faites mieux !! », s'était écrié Jean-Luc Mélenchon, après sa défaite au 1er tour de l'élection présidentielle. S'il parlait ainsi, c'est que sa succession lui semblait assurée en la personne d’Adrien Quatennens. C’était sans compter une gifle, une plainte de son épouse, une condamnation de la justice, et une quasi "obligation" de démissionner du poste de coordinateur du groupe parlementaire.

Jean-Luc Mélenchon n’a pas dit son dernier mot

Pour rattraper ce désastre médiatique et politique, Jean-Luc Mélenchon a placé l’un de ses lieutenants les plus zélés à la charge de coordinateur : Manuel Bompard. Mais le député des bouches du Rhône n’a pas eu de quoi se réjouir très longtemps, car les cadres du mouvement n’ont pas apprécié sa nomination qui s’est faite sans élection interne. Et comme si cela ne suffisait pas, il s'est exprimé à propos de son ancien camarade, Adrien Quatennens en disant de lui : « Au sein du groupe, personne ne considère que toute hypothèse de retour est impossible », ce qui n’a pas manqué d’exacerber la colère des féministes du parti, et de révéler la mainmise de l’ex-candidat à la présidentielle sur le parti.

Cette affaire n’en finit pas de dévoiler les fragilités des Insoumis : « Je m’attendais à être seul sur le banc de touche, mais le voilà bien rempli », estimait récemment François Ruffin. Chez Clémentine Autain, le ton était plus sévère : « Le repli et le verrouillage ont été assumés de façon brutale », et Raquel Garrido de renchérir dans Le Parisien : « Tous les autres partis sont en train de désigner des chefs démocratiquement, ce qui a tendance à ridiculiser la façon de faire Insoumise. »

Prochain épisode : lundi 9 janvier 2023 avec le retour d’Adrien Quatennens au Palais Bourbon.


Le siège de Renaissance et les locaux de McKinsey perquisitionnés

Nouveau rebondissement dans l’affaire McKinsey. Le parquet national financier (PNF) a annoncé que des perquisitions ont été menées ce mardi 13 décembre au siège parisien du cabinet de conseil, au parti Renaissance et dans certaines associations de financement du parti présidentiel.

Tout remonte au mois de mars 2022 lorsque le rapport sénatorial révèle que l’administration du président a utilisé de l’argent public pour payer le cabinet de conseil McKinsey. Cette annonce provoque de vives polémiques à l’Assemblée. L’opposition parlementaire demande l’ouverture d’une enquête sur d’éventuels délits de favoritismes.

15 jours après la publication de ce rapport, le parquet national financier ouvre une enquête préliminaire pour « blanchiment d’argent aggravé » et pour « fraude fiscale aggravée ». Il est reproché à l’entreprise américaine d’avoir monté des dossiers pour que ses branches françaises ne paient aucun impôt en France. Ce qui aboutit à une première perquisition dans les locaux parisiens de McKinsey.

Une enquête qui dure et s’élargit :

La justice décide d’élargir ses investigations puisque ce sont deux informations judiciaires qui sont désormais ouvertes par des juges d’instruction. Mais cette fois-ci le parti d’Emmanuel Macron, Renaissance, est lui aussi dans le viseur du parquet financier.

La première information judiciaire porte sur une « tenue non conforme des comptes de campagnes de 2017 et 2022 ». Les magistrats vont enquêter pour savoir si le cabinet Mc Kinsey a fait bénéficier au candidat Emmanuel Macron de travaux qui aurait dû être comptabilisé dans les comptes de campagnes.

La seconde information judiciaire porte sur des soupçons de « favoritisme et de recel ». Les juges d’instruction vont se pencher sur de possibles attributions illégales de contrats au profit de la firme états-unienne.

C'est dans ce cadre que le mardi 13 décembre, le siège de campagne du parti macroniste, ainsi que certaines associations de financement ont été perquisitionnés par les gendarmes de la section de recherche de Paris. Il en va de même pour la société en développement américaine. Interrogés par Libération, ils affirment vouloir « collaborer pleinement avec les autorités publiques ». Même tonalité du côté du groupe parlementaire présidentiel : « Il est normal que la justice enquête de manière libre et indépendante […] Nous sommes naturellement à sa disposition », répond le porte-parole du parti Loïc Signor.


Après la fission, la fusion : une vraie révolution

Mardi 13 décembre, Le laboratoire national Lawrence Livermore (Californie) annonçait avoir réussi une fusion nucléaire.

Nos centrales nucléaires fonctionnent grâce à la fission. Celle-ci consiste à scinder deux atomes pour utiliser l’énergie qui se dégage. La fusion, elle, sert à unir deux atomes pour produire un nouveau.

Cette nouvelle technologie est révolutionnaire : d'abord, elle représente « un gain net d’énergie », c’est-à-dire que la fusion produit plus d’énergie qu’il n’en faut pour l’engendrer. Pour certains scientifiques, il s’agit d’un changement de paradigme au même titre que l’invention de l’agriculture ou de l’écriture. Ensuite, la fusion n’émet pas de CO2 et n’engendre aucuns déchets dits de « longues vies » comme les barres d’uranium, ce qui dissipe le risque de catastrophe, du type de Tchernobyl ou Fukushima. Enfin, le fusion est utilisable à très long terme, les matériaux servant à la produire étant abondants.

Encore un demi-siècle à attendre, au moins...

L'expérience californienne n'est qu'un début. Des jours de réglages sont nécessaires avant de parvenir à la fusion. On est encore loin de reproduire l'opération 10 fois par secondes, ce qui sera nécessaire pour fournir de l’électricité en continu au sein d'une centrale. Les plus optimistes estiment que cet horizon sera atteint d’ici 20-30 ans et que dans 60 à 70 ans, les premières centrales à fusion nucléaire verront le jour.


Incendie de Vaulx-en-Velin : il n'y a pas que l'insalubrité

Nuit de chaos vendredi à Vaulx-en-Velin dans la banlieue lyonnaise. Dix personnes dont cinq mineurs sont mortes dans l'incendie d'un immeuble HLM de sept étages. La population traumatisée pointe du doigt l’insalubrité de l’édifice, le trafic de stupéfiant et les responsabilités politiques locales.

Vendredi 16 décembre, 3 heures du matin. Au quartier du Mas du Taureau à Vaulx-en-Velin (nord-est de Lyon), la population dort tranquillement. Soudain, elle est réveillée par des flammes et une épaisse fumée âcre parties du rez-de-chaussée du 12, chemin des Barques. Le feu gagne les escaliers, puis saute deux étages, ce qui rend impossible l’évacuation rapide de cet immeuble. En dix minutes, les sapeurs-pompiers arrivent sur place. Au cours de la nuit, 170 pompiers et près de 65 engins seront mobilisés tant pour éteindre l’incendie que pour évacuer les habitants sinistrés et paniqués.

« C’est un choc, le bilan est extrêmement grave »

Le bilan est lourd. « Dix personnes seraient mortes, dont cinq enfants entre 3 et 15 ans » annonce Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur venu sur les lieux. On déplore aussi quinze blessés dont « quatre en urgence vital ». Deux pompiers sont blessés légèrement. Parmi les familles délogées et regroupées dans la salle municipale Victor-Jara, la colère se mêle à l’angoisse du lendemain. Pour Hélène Geoffroy, la maire PS de Vaulx-en-Velin, il faut « pouvoir pleurer les morts et accompagner les vivants, viendra ensuite le temps des explications ». Si les origines de l’incendie sont pour l’heure inconnue, des explications sont attendues de la part de l’édile socialiste. « Il y a de la haine. Les immeubles ne sont pas réhabilités », s’exclame Salima, une riveraine de la cité sur BFMTV. D’autres riverains parlent d’un hall d’immeuble « indigne » occupé par « les squatteurs et les dealeurs ». Et même de fils électriques dénudés dans les parties communes.

En effet, comme le précise Renaud Payre, vice-président de la métropole lyonnaise, « ce quartier regroupe un ensemble de treize copropriétés, parmi les plus dégradées en France ». L'insalubrité pourrait être à l’origine du drame ou du moins en être l’un des accélérateurs, combiné au squat. Une enquête est ouverte pour « dégradation volontaire par incendie ayant entraîasné la mort ».


Coupe du monde : cinq questions que vous vous posez tous en regardant le foot

Les audiences de la Coupe du monde au Qatar battent des records, malgré les appels au boycott. Comme à chaque fois tous les 4 ans, nombreux sont les « footix », ces profanes de la religion football, à observer les matchs avec quelques interrogations. Alors pour éviter de vous ridiculiser lors de la grand-messe de dimanche, voici quelques réponses.

1. Pourquoi les arbitres attendent la fin de l’action pour siffler hors-jeu ?

Un ballon en profondeur, un dribble de folie qui fait lever tout le monde du canapé, un centre repris de la tête qui rentre dans la cage et puis… un drapeau se lève, le couperet tombe : « hors-jeu ». Mais pourquoi diable cet arbitre de touche ne l’a-t-il pas dit plus tôt ? En réalité, vous devriez vous réjouir de cette fausse joie : depuis l’apparition de la VAR (Video Assistant Referees), les arbitres ont l’ordre de laisser jouer l’action avant de siffler hors-jeu, afin qu’en cas d’erreur de leur part, l’action ait pu avoir lieu. Ainsi les arbitres vidéo pourront-ils annuler la décision de hors-jeu si elle est injustifiée, et valider par exemple un but ou un corner qui aurait été obtenu à l’issue de l’action litigieuse. Pas mal finalement ?

2. Pourquoi les joueurs lèvent le bras avant les coups de pied arrêtés ?

Première clarification : les coups de pieds arrêtés désignent les corners ou les coups francs, c’est-à-dire des situations offensives qui laissent le temps de construire une stratégie. Et ça ne vous a pas échappé, le tireur du ballon lève souvent le bras avant de frapper. A l’origine, cette pratique permettait d’annoncer à ses coéquipiers une combinaison : un bras levé, tir au premier poteau, deux bras levés, tir au second poteau. Mais la prévisibilité d’une telle pratique s’est rapidement affaiblie, et certaines équipes ont établi un code plus élaboré. La pratique subsiste sinon comme une tradition, sans signification particulière dans bien des cas.

3. Pourquoi y a-t-il du temps additionnel ?

A la fin du temps réglementaire d’une période, quelques minutes de jeu sont ajoutées, maintenant l’espoir pour les uns, faisant durer le stress pour les autres. Pourquoi cela ? Vous aurez sûrement remarqué que le temps ne s’arrête jamais au foot : il s’écoule même durant les arrêts de jeu (remplacement, célébration de but, mise en place d’un coup franc/corner, fautes, etc.). En conséquence, le temps de jeu effectif n’est jamais de 90 minutes, c’est pourquoi quelques minutes (de plus en plus d’ailleurs) sont accordées afin de garantir aux spectateurs 90 minutes de football. Au rugby, une autre solution a été adoptée : pas de temps additionnel mais la possibilité d’arrêter le chronomètre lors de ces temps non­-joués.

4. Pourquoi les cartons sont-ils jaune ou rouge ?

La couleur des fameux cartons proviendrait de la réflexion d’un arbitre britannique, Kev Aston. En 1966, il constate lors d’un match tumultueux entre l’Angleterre et l’Argentine qu’il est difficile pour les spectateurs de comprendre tout ce que décide l’arbitre. Au volant de sa voiture, il trouve la solution au détour…d’un feu tricolore ! Le jaune signifiera ainsi un avertissement pour le joueur, et le rouge le devoir pour lui de s’arrêter, et donc de sortir du terrain.

5. Last but not least : Freed from Desire est-il vraiment l’hymne de l’Equipe de France ?

Le tube des années 90 retentit après chaque victoire française au Qatar, et semble s’être imposé comme le générique de l’épopée bleue dans cette Coupe du monde. Pourtant, avant d’être chanté par les hommes de Deschamps, ce sont les rugbymen de Galthié qui l’avaient entonné les premiers ! En début d’année, le XV de France n’avait pas hésité à chanter à pleine voix le titre de la chanteuse Gala pour fêter son Grand Chelem au Tournoi des 6 Nations. Plagiat ou pas, on espère en tout cas l’entendre résonner dimanche soir !


#NousToutes manifestait à Paris

Samedi 19 novembre à 14h, le mouvement #NousToutes manifestait dans la rue entre place de la République et place de la Nation pour «dire STOP aux violences sexistes et sexuelles».

Elles étaient 80 000 ou 18 500 selon les sources, à marcher dans Paris avec pour but la dénonciation des violences faites aux femmes. Parmi ces manifestantes, nombreuses sont celles ayant été victimes d’attaques par leur conjoint ou encore ex-conjoint, mais toutes sont concernées et s’acharnent à se faire entendre. Elles réclament la punition des agresseurs qui arpentent les rues de Paris librement malgré leur crime. Aussi, leur but est d’assurer un bon traitement aux victimes. 

Dans toute la France, des villes se sont jointes à Paris en organisant leur propre marche sur le même thème des violences sexistes sexuelles. De nombreux slogans s’élèvent de la foule énervée, notamment ces mots poignants : «pas de violeurs dans nos quartiers, pas de quartiers pour les violeurs».  Des banderoles de couleur violette avaient ces mots inscrits en grandes lettres blanches : "Nos vies classées sans suite!". 

 Toutes réclament une «loi cadre» contre les multiples agressions. Elles combattent un avenir incertain et insécurisé pour les femmes. Les comptes Instagram, Twitter et Tik Tok de NousToutes a lancé des lives, a posté des images, et a twitté tout le long de la manifestation afin de faire entendre son message en criant dans la rue mais également sur internet. 

La détermination de #NousToutes suffira-t-elle à changer le sort des victimes et à durcir l'attitude à l'égard des criminels ?


Droit à l’avortement dans la Constitution : pourquoi ce n’est pas encore fini

L‘Assemblée Nationale a voté ce jeudi la proposition de loi constitutionnelle de la députée LFI Mathilde Panot, visant à inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution. La procédure de révision constitutionnelle s’avère encore relativement longue mais devrait aboutir.

C’est avec 337 voix sur 386 votants que le texte final a été adopté en première lecture à la chambre basse. Si une niche parlementaire leur permettait d'imposer leur texte à l'ordre du jour, les Insoumis ont cependant dû faire des concessions. La contraception a par exemple été retirée des dispositions nouvelles, finalement adoptées dans les termes suivants : "La loi garantit l'effectivité et l'égal accès au droit à l'interruption volontaire de grossesse". Désormais, deux options sont envisageables pour parachever le processus.

Un accord du Sénat puis du peuple

C'est à l'article 89 de la Constitution que la procédure de révision est détaillée. On y apprend que l'initiative peut être gouvernementale ou parlementaire, et que le texte proposé doit être voté dans des termes identiques par les deux chambres dans un délai de six mois. C'est là un premier obstacle : le Sénat avait déjà refusé une proposition identique le 19 octobre, et la chambre haute est plus conservatrice dans sa composition. Toutefois, le scrutin avait été serré, et la proposition est maintenant allégée. Ensuite, l'article 89 exige que la proposition de loi constitutionnelle soit validée par référendum, ce qui est plus long à obtenir, et assez imprévisible.

Un détour par L’Elysée et Versailles pour éviter le peuple

Dans la pratique, peu de révisions constitutionnelles sont passées par cette case : seule celle instituant le quinquennat en 2000 a été approuvée par le suffrage universel. La procédure prévoit dans son alinéa suivant que le président de la République puisse convoquer le Parlement en Congrès, c’est-à-dire réunir les deux chambres en formation extraordinaire à Versailles, afin qu’elles apprécient elles-mêmes la révision. Dans cette hypothèse, une majorité de 3/5e des voix exprimées est requise, un objectif normalement envisageable pour Emmanuel Macron s’il reprenait le texte insoumis. Les soutiens à l’inscription du droit à l’avortement se comptent en effet dans la majorité mais aussi dans la NUPES, et même chez LR et le RN. Ce n’est donc a priori plus qu’une question de temps.


Marathon de Valence : (encore) un record pour Navarro et de l’espoir pour Paris 2024

Le coureur français a amélioré son meilleur temps d’1 minute 30, pour le porter à 2h07’01. Un nouveau chrono de classe mondiale qui laisse espérer le meilleur pour les 42,195 km des Jeux de Paris.

Le marathon de Valence, c’est un peu toujours la même chose : année après année, les records tombent. Réputé pour être particulièrement roulant, le parcours est un rendez-vous prisé des coureurs en quête de « RP » (Record Personnel, ndlr). Et ça, Nicolas Navarro l’a compris depuis longtemps : en 2018, il y vient pour la première fois et termine en 2h12’39. Puis rebelote en 2019 (2h10’01) et 2020 (2h09’17), avant de choisir Séville, à l’autre bout de l’Espagne en 2021 (2h08’30). Et pour la 42e édition encore une fois ponctuée de nouveaux exploits, il en a profité pour établir un nouveau temps canon sur sa distance de prédilection. Une performance qui laisse espérer le meilleur pour le marathon olympique dans un an et demi.

Les Jeux Olympiques, un événement marquant

Les Jeux et Nico, ça fait un. En 2021, il avait été le premier français à franchir la ligne d’arrivée à Sapporo, au Japon. Une 12e place mondiale qui le propulse parmi les meilleurs marathoniens, et le fait passer du « fondeur prometteur » au « compétiteur sérieux ». Pour préparer les JO de Tokyo, le natif de La Crau avait pris un congé sans solde, lui qui travaillait encore l’année dernière au rayon vélo de chez Décathlon, sans sponsor. Encore aujourd’hui, le marathon olympique est selon lui un objectif incontournable. Installé à Aix-en-Provence, il a désormais passé cette année un contrat avec On Running, et a signé à la SCO Ste Marguerite, signe de son changement de dimension.

Le marathon de Paris 2024, taillé sur mesure ?

Quarante-deux kilomètres dans la capitale ? Trop simple pour les organisateurs des prochains Jeux Olympiques, qui ont décidé d’y ajouter 400 mètres de dénivelé dans la forêt de Meudon, inédit pour une telle épreuve. Dans de telles conditions, les Kényans et les Ethiopiens seront mis à rude épreuve, eux qui sont habitués à des préparations ultra spécialisées 100% à plat. Et là, Navarro se distingue : passé par le trail avant de se consacrer à la course sur route, il est un habitué du dénivelé, parfois imposé par la garrigue provençale qui lui sert de piste d’athlétisme. En juillet 2022, il s’était même aligné à la dernière minute sur le Semi du Ventoux, après une semaine d’entraînement normale, à plus de 200 kilomètres. Résultat : record de l’épreuve en 1h34 pour 22 kilomètres et 1600 mètres de dénivelé positif. Alors avec tout ça, on ne peut qu’espérer le meilleur pour l’atout numéro un de l’équipe de France.