Coronavirus : des élevages de visons contaminés dans six pays selon l'OMS

La mutation du coronavirus SARS COV-2 touchant les élevages de vison au Danemark se propage. Des cas sont recensés en Italie, en Espagne, aux Pays-Bas, en Suède et aux États-Unis.

Alerte rouge : le coronavirus pourrait muter : l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) indique dans un communiqué  que six pays sont désormais concernés par des infections au coronavirus au sein de leurs élevages de visons. Une annonce intervenant début novembre, seulement quelques jours après la décision du gouvernement danois d'abattre la totalité de son cheptel de visons, soit plus de 15 millions de têtes. Décision radicale mais nécessaire selon les autorités locales, qui ont découvert qu'une mutation du coronavirus développée chez les visons pouvait se transmettre aux humains et avait déjà contaminé douze personnes.

Visons : une variante du coronavirus plus résistante aux anticorps

D'après l'OMS, cette nouvelle version du coronavirus apparue chez les visons semble présenter une capacité accrue à résister aux anticorps humains. Même si les mutations sont courantes en matière de virus, l'agence des Nations-Unies s'inquiète que cette nouvelle variante du coronavirus puisse être dangereuse : en tout cas ces mutations n’ont encore jamais été observées sur le coronavirus SARS COV-2.

Le futur vaccin contre le coronavirus mis en danger par les visons

Face à cette situation inédite, l'OMS appelle à renforcer la vigilance concernant les transmissions de l'animal à l'homme. Et préconise de nouvelles études scientifiques le plus rapidement possible, afin d’étudier cette mutation qui pourrait mettre en péril le développement d'un futur vaccin. En attendant, des millions de visons sont désormais menacés d’abattage en Europe et ailleurs dans le monde.


Nice : Hommage national aux victimes de l’attentat du 30 octobre

Samedi 7 novembre, un hommage national est rendu aux victimes de l'attaque au couteau, à Nice. Le Premier ministre, Jean Castex, le maire de Nice, Christian Estrosi, Nicolas Sarkozy et d'autres personnalités politiques et religieuses sont présents pour la cérémonie. Une énième fois, le gouvernement promet de combattre l'islamisme.

L'hommage national se tient sur la colline du Château, surplombant la cité niçoise. La France avait déjà rendu hommage aux victimes de l'attentat du 14 juillet 2016 en ce lieu. Le Premier ministre débute de façon solennelle par une revue des troupes et un salut du drapeau.

Hommage aux victimes du terrorisme

Les portraits des victimes sont portés sur des chevalets alors que les textes de Gilbert Bécaud, Gilberto Gil et Victor Hugo résonnent sur la colline. On retiendra une image pleine de vie de ces trois Niçois morts sous les coups de l'islamisme : Nadine Devillers en robe de mariée, Vincent Loquès et de Simone Barreto Silva arborant un sourire généreux. Alors qu'une flamme est allumée, le violoncelliste Gautier Capuçon et le pianiste Jérôme Ducros jouent l'Ave Maria. L'hommage est à l'image de ces trois catholiques, remplis d'espoir et de Foi. Pour continuer sur cette note positive, la directrice du Théâtre National de Nice s'avance pour lire "une promesse rassurante" de Romain Gary. L'indignation et l'émotion l'emportent lors de ce temps de recueillement pour ces trois vies « volées ».

Le maire de Nice prend la parole en premier pour remercier les trois victimes pour ce qu'elles ont apporté à la ville. Le Premier ministre termine la cérémonie en remettant une médaille de reconnaissance aux victimes. Avec ce vibrant hommage, la nation toute entière présente ses condoléances aux victimes et à leurs proches.

Lutte contre le terrorisme islamiste

Contre l'islamisme politique, Christian Estrosi appelle à respecter "ceux qui veulent vivre paisiblement" en France. Jean Castex, de son côté, souligne que ces trois personnes « ont été assassinées parce qu'elles pratiquaient leur religion ». Après Saint-Etienne de Rouvray, les catholiques continuent de payer un lourd tribut. Il rappelle que « le terrorisme s'en est pris à la liberté de culte », liberté sur laquelle « la République ne transigera pas ». Le Premier ministre accuse ensuite « l'islamisme radical » d'attaquer « ce que nous sommes ». Il promet que l'Etat mène un combat sans relâche « contre cet ennemi ».

A la suite de cette cérémonie, les policiers municipaux, qui ont permis de neutraliser le terroriste, sont également mis à l'honneur. Ils sont décorés par Jean Castex. L'hommage s'achève avec une messe à la basilique Notre-Dame de Nice.

 

 


Terrorisme : un troisième maire menacé de décapitation

Mohamed Boudjellaba, maire de Givors près de Lyon, menacé de décapitation. Des tags explicites faisant référence à l'assassinat de Samuel Paty et visant également Emmanuel Macron ont été découverts vendredi 6 novembre sur les murs de la commune. Une plainte pour menaces de mort et apologie du terrorisme a été déposée.

Stupéfaction ce vendredi 6 novembre à Givors, commune de 20 000 habitants de la métropole lyonnaise. Après Jérémie Bréaud maire LR de Bron et Olivier Berzane maire EELV du 8e arrondissement de Lyon, c'est autour de Mohammed Boudjellaba maire EELV de Givors, d'être menacé explicitement de décapitation. Les inscriptions « Macron fdp on va te déquapiter la tete toi et le batard de Boudjelaba, maire de mes couilles » (sic), « Nike Paty » et « Nike la République » ont été découvertes sur un mur de la ville, à proximité du lycée Casanova.

Terrorisme : cinq menaces de mort en trois mois et demi

Mohammed Boudjellaba s'est exprimé sur Twitter le soir même (un tweet supprimé depuis de son compte) : « Ces menaces sont violentes. Elles me choquent profondément. De tels actes sont inacceptables. Je les condamne fermement et souhaite que les auteurs soient retrouvés et jugés. Pour cela, après avoir échangé avec le Préfet délégué à la défense et sécurité, que je remercie, j’ai porté plainte dès ce matin pour menaces de mort et apologie du terrorisme. ». Il a également adressé un courrier à l'ensemble de ses administrés.

Ce n'est pas la première fois que l'élu est menacé de mort, c'est même la cinquième en seulement trois mois et demi. Fin août dernier, Mohammed Boudjellaba avait déjà porté plainte après la réception d'une lettre d'insultes à caractères racistes et contenant des menaces de mort. L’auteur, un retraité invalide de 60 ans a été condamné à un an de prison, dont six mois avec sursis et mise à l’épreuve.

Prison ferme pour les menaces de décapitation à Lyon

Concernant les menaces de décapitation à l'encontre d'Olivier Berzane le maire EELV du 8e arrondissement de Lyon (les élèves et les professeurs d'une école étaient eux aussi visés) : trois individus dont un mineur avaient été interpellés. Deux d'entre eux âgés de 18 et 19 ans, dont un Algérien en demande de naturalisation, ont été jugés et placés en détention. Le maire ciblé par les menaces avait quant à lui demandé des peines avec sursis. Les prévenus ont finalement été condamnés à 2 ans de prison dont 1 an avec sursis.


Élections américaines : incertitudes sur le candidat élu

Samedi 7 novembre, quatre jours après la clôture des bureaux de vote, le nom du prochain président des États-Unis reste toujours inconnu. Joe Biden a pris la parole dans la nuit de vendredi à samedi (heure française) pour dire aux Américains d'être patients, et aux démocrates de ne pas crier victoire trop tôt. Ces élections américaines ne sont décidément pas banales.

Samedi à 16h00, Biden remporte toujours 253 grands électeurs contre 214 pour Trump. L'Arizona a été remis en ballotage. Le décompte ou le recompte des voix est toujours en cours dans cinq États-clés : la Géorgie, l'Arizona, le Nevada, la Pennsylvanie et la Caroline du Nord.

Trump n'est pas près de reconnaître sa défaite. Cela empêche donc les agences de presse de déclarer Biden comme nouveau président des États-Unis. Le média qui le ferait serait qualifié de "voleur" de l'élection par le président sortant. Le 3 novembre, les Américains ont voté à la fois pour les grands électeurs, les sénatoriales, les législatives et les gouverneurs au niveau fédéral.

 

Elections américaines : La crise sanitaire a ralenti les dépouillements

Certes, l'élection du prochain président par les grands électeurs aura lieu officiellement cette année le 14 décembre. Cependant, nous aurions du connaître le nom du futur président dans la nuit du 3 au 4 novembre (heure de Paris). Cette année, les votes par correspondance ont beaucoup ralenti le processus de décompte des voix. Donald Trump voulait que le résultat de l'élection soit donné le soir-même. Il craignait, en effet, que les votes par correspondance occasionnent une fraude massive par le Parti démocrate. Dans certains États, les bulletins arrivés après le 3 novembre ne sont pas acceptés et comptabilisés, dans d'autres ils peuvent l'être.  Les démocrates ont beaucoup appelé à voter par correspondance pour éviter la propagation du coronavirus.

La tension est à son comble pour les élections américaines 2020

Le recours à la Cour suprême annoncé par Donald Trump est toujours d'actualité. En cas de défaite, Trump compte saisir la justice pour vérifier la constitutionnalité de cette élection. Joe Biden attend la confirmation certaine du décompte des voix avant de crier victoire, il a cependant annoncé samedi matin (heure française) qu'il "se dirige vers la victoire". Les républicains regrettent que les bulletins de vote aient été envoyés automatiquement chez les personnes inscrites sur les listes électorales. Sur Twitter, le vote d'une personne décédée depuis les années 80 a beaucoup circulé. Selon Fox 2 Detroit, chaîne locale de l'État du Michigan, 2 503 personnes décédées sont inscrites sur les listes électorales dont un électeur né en 1823.

Quatre jours après l'Election Day, le monde entier reste dans l'incertitude et attend toujours de connaître le nom du prochain président des États-Unis. Quel que soit le résultat de cette élection, le candidat perdant ne reconnaîtra pas la victoire de l'autre et le peuple sera partagé entre deux camps. Un climat insurrectionnel n'est pas à exclure aux États-Unis dans les semaines à venir.


Le Sénat américain : l'enjeu oublié des élections

Aux États-Unis, le parti Républicain semble garder la majorité au Sénat. Cette institution majeure est essentielle dans la mise en oeuvre de la politique du Président. La vague rouge dans cette chambre serait un caillou dans la chaussure d'une administration Biden.

Aux États-Unis, l'élection présidentielle s'envenime. Des fraudes sont relevées par les uns, puis démenties par les autres. En parallèle, les élections pour le Sénat suivent leur cours. Le Parti républicain est en avance (48 sièges contre 46 pour les Démocrates), et devrait conserver la majorité dans cette chambre.

Contrairement à ce qui se passe en France, le Président américain doit toujours s'appuyer sur le Parlement pour gouverner, notamment le Sénat. Cette assemblée représente les États fédérés, et chacun d'eux y envoie deux sénateurs, peu importe le nombre d'habitants.

Un Sénat républicain, l'épine dans le pied de Biden

Les prérogatives du Sénat sont plus nombreuses que celles de la Chambre des Représentants (autre chambre du Congrès), ce qui le rend si important dans la vie politique américaine. En plus de voter les lois, l’accord du Sénat est nécessaire pour ratifier les traités internationaux. Par conséquent, il sera impossible pour Joe Biden d'intégrer l'Accord de Paris sur le climat. Le Sénat n'a jamais ratifié ce traité ni sous Obama, encore moins pendant le mandat de Donald Trump. Les États-Unis ne pourront donc pas le rejoindre avec une majorité républicaine au Sénat.

De surcroit, Biden ne pourra pas modifier la formation de la Cour suprême. En effet, les nominations dans cette institution dépendent du Président, mais doivent être confirmées par le Sénat. Ces juges y sont par ailleurs nommés à vie. Dans l'éventualité d'un décès au sein de cette institution, Joe Biden ne pourra pas imposer son choix, et sera contraint de choisir une personnalité au gout des républicains.

La fin d'un consensus politique au Sénat

Si la Chambre des Représentants est l'assemblée des affrontements partisans, le Sénat était conçu à l'origine comme une assemblée consensuelle. C'est pour cette raison qu'il a une assise prépondérante au Congrès. Il devait être un contre-poids aux élans partisans de l'autre assemblée.

Depuis quelques mois, les positions se sont radicalisées. La concorde transpartisane n'est plus de mise dans cet hémicycle. Cette rupture fut actée par la nomination d'Amy Coney Barrett à la Cour suprême en octobre dernier, suite au décès de la juge progressiste Ruth Bader Ginsburg. Aucun démocrate n'a approuvé ce choix du président Trump. Or, jamais dans l’histoire des États-unis une nomination à la Cour suprême avait été totalement boudée par l'opposition au Sénat, ce qui a aggravé la césure au sein de cette assemblée.  In fine, si Biden devient président des États-Unis, il devra faire face à une majorité républicaine au Sénat extrêmement hostile à sa politique, et se plier aux injonctions du Sénat. Une victoire sans panache pour le camp démocrate.

 

 

 

 


Elections américaines : une incertitude qui booste le Bitcoin

Après le scrutin américain, le Bitcoin a dépassé le seuil symbolique des 15 000 dollars. Le contexte pandémique couplé à l'incertitude sur les résultats de l'élection américaine stimulent la principale cryptomonnaie. A la faveur d'un processus électoral long et incertain, le Bitcoin pourrait dépasser son plus haut historique.  

Depuis le 3 novembre, le Bitcoin a connu une performance haussière de 15 %. La crypto-monnaie suscite un intérêt croissant chez les investisseurs, soucieux de se protéger de l'incertitude liée à l'élection américaine. Créée par un anonyme en 2009, le Bitcoin est une monnaie virtuelle taillée pour faire face aux crises.

C'est la troisième fois dans son histoire que la principale crypto-monnaie dépasse les 15 000 dollars. Son prix a d'ailleurs plus que doublé depuis le début de la pandémie. Les annonces américaines et européennes sur de nouveaux plans de relance ont systématiquement boosté le cours du Bitcoin. L'incertitude sur le résultat de l'élection américaine pourrait être le déclencheur d'une longue hausse pour la principale crypto-monnaie.

Une incertitude américaine favorable au Bitcoin

L'économie mondiale est en récession. A cela s'ajoute une élection américaine qui ne présente aucune certitude sur son issue. Le monde entier est comme suspendu à l'annonce définitive des résultats de la première économie mondiale. Si Joe Biden est donné vainqueur dans les heures ou les jours à venir, le président Trump a déjà annoncé qu'il contesterait les résultats devant la Justice.

L'issue définitive du scrutin américain pourrait n'être connue qu'à la mi-décembre. Le Bitcoin a donc du temps devant lui pour capitaliser sur l'incertitude. Coinbase, Binance ou Kraken, principales plateformes de crypto-monnaies, connaissent des pics d'ouvertures de comptes depuis quelques jours.

Un Bitcoin qui se rapproche de son plus haut historique

En 2017, le Bitcoin avait dépassé les 20 000 dollars et suscité un emballement médiatique sans précédent. La monnaie virtuelle s'était rapidement effondrée pour retomber à 3 000 dollars, faisant s'éloigner les rêves de richesses de beaucoup de petits acheteurs.

Le Bitcoin pourrait retrouver les 20 000 dollars, voire les dépasser avant 2021. Le site alternative.me, qui compile des données sur le comportement des investisseurs, a déterminé que le contexte était très favorable au Bitcoin. Leur indicateur « peur/cupidité » atteint une note de 88 sur 100, synonyme de cupidité extrême chez les investisseurs. La dernière fois que ce niveau a été atteint, le Bitcoin était passé, à l'été 2019, de 3 200 dollars à 13 800 dollars.

Régulièrement accusé de n'être qu'une bulle spéculative, le Bitcoin a toujours démenti les pronostics sur sa disparition. Andrea Antonopoulos, entrepreneur américain et principal apôtre de la cryptomonnaie, affirme régulièrement que le Bitcoin n'est pas plus une bulle que les marchés financiers et immobiliers actuels.

L'actualité américaine réserve encore des surprises. Miser sur le Bitcoin n'est jamais sans risque, tant les crypto-monnaies sont coutumières des crashs. Il ne faut investir que des sommes que l'on peut se permettre de perdre.


Covid-19 en France : 400 décès jeudi soir, 800 vendredi, à quand 1600 ?

La deuxième vague de Covid-19 s'impose en France malgré des mesures de confinement de nouveau en vigueur depuis le 30 octobre. Vendredi 6 novembre au soir, Santé publique France (SPF) annonçait 828 nouveaux décès en 24 heures, contre 405 la veille.

 

La France est le pays le plus touché d'Europe avec 1,6 million de personnes contaminées par la Covid-19. Vendredi 6 novembre au soir, Santé publique France ne décomptait pas moins de 60 486 nouvelles contaminations en l'espace de 24 heures, un record.

Le nombre de décès dus au coronavirus en hausse exponentielle

Depuis le début de la pandémie, la France totalise 39 865 décès, un chiffre en hausse exponentielle. Le jeudi 5 novembre s'est achevé avec 405 nouveaux décès en 24 heures, contre 828 le lendemain, plus du double. Et le pire semble à venir. Les hôpitaux traitent actuellement  28 979 patients atteints de la Covid-19 (au 7 novembre 2020), auxquels il faut ajouter 4 331 patients en réanimation ou en soins intensifs. Les hospitalisations connaissent une augmentation de 43 % en une semaine, précisait Santé Publique France dans son point hebdomadaire du 5 novembre. Les lits de réanimation disponibles s'amenuisent quotidiennement, avec un taux d'occupation de 85,4 % vendredi 6, contre 83,5 % la veille et 80,7 % mercredi 5. La pression pèse sur des hôpitaux confrontés à des choix dans leur prise en charge.

Coronavirus : le nombre de nouvelles contaminations sous-estimé

Depuis quelques jours, Santé publique France annonce chaque soir un nombre de nouveaux cas quotidiens incomplet et sous-estimé. En effet, un incident technique identifié le 28 octobre ne permet pas de remonter correctement les résultats des tests, et en bloque ainsi plus de 300 000 dans le système informatique. Ce bug s'explique notamment par l'augmentation très forte du nombre de tests depuis un mois (plus de deux millions pour la dernière semaine d'octobre contre 1,1 million pour la dernière de septembre). L'agence sanitaire évoque des « problèmes techniques liés à la volumétrie des tests ». Une autre raison possible est le manque de personnel dans les laboratoires pendant les vacances scolaires.

D'une part les chiffres de contamination, d'hospitalisation et de décès augmentent imperturbablement, d'autre part les données de nouvelles contaminations demeurent sous-estimées dans les décomptes de Santé publique France. A quand donc les 1 600 décès en 24 heures ?


Diego Maradona restera hospitalisé jusqu'à lundi

 Diego Maradona, la légende du football argentin a été opéré mardi 3 Novembre 2020 d'un hématome cérébral à Buenos Aires. L'ancien ballon d'or va tout de même être gardé à l'hôpital jusqu'au lundi 9 Novembre 2020 en raison de son importante dépendance à l'alcool notamment.

 

Les amateurs de football de l’hôpital d’Olivos de Buenos Aeres (Argentine) espèrent bientôt pouvoir faire signer des autographes à la légende du football  Diego Maradona. L’ancien ballon d'or doit rester en effet à l'hôpital jusqu'au lundi 9 novembre au minimum, afin de récupérer de sa première opération, mais aussi pour aller au bout du processus médical.

De nombreux praticiens de l'hôpital affirment qu'un traitement de plusieurs jours est nécessaire pour stabiliser l'état de santé de la star argentine. Léopold Luque, le médecin en charge de Diego Maradona affirme que l'état de santé du footballeur argentin s’améliore : « Diego n'était pas nécessairement d'accord pour rester en surveillance jusqu'à lundi mais nous avons insisté, et à présent nous le voyons aller mieux ».

 

 Une certaine dépendance à l'alcool et à la cocaïne chez Diego Maradona

 

Diego Maradona sera aussi gardé jusqu'à lundi afin d'observer sa malheureuse dépendance à l'alcool et à la cocaïne. De nombreux tests vont êtres effectués afin d’étudier l’état de son coeur.

Le docteur Luque confirme la mauvaise passe traversée par l'ancien ballon d’or : « C'est un patient âgé avec beaucoup de pressions dans sa vie. C'est un moment ou nous devons l'aider. De plus il souffre d'anémie et est un peu déshydraté».

Diego Maradona enchaine les problèmes de santé depuis 2004

 

Les vieux démons ressurgissent chez Diego Maradona. Le footballeur argentin était déjà dépendant à la cocaïne en 2014 quand il prit les rênes de la sélection argentine pour la Coupe du Monde. Son état de santé s'était nettement dégradé, se traduisant par une prise de poids et un visage assez boursoufflé.

Beaucoup de ses proches avaient appelé à l'aide pour prendre en charge celui qui a émerveillé la planète foot de nombreuses années. La star argentine avait notamment eu une crise cardiaque en 2007 mais aussi de sérieux problèmes d'alcoolisme en 2004.

Se rajoute aujourd'hui à ce tableau clinique déjà compliqué un problème d'anémie et de déshydratation. Il est donc bon et prudent que Diego Maradona soit surveillé de près jusqu'à lundi pour faire un point total sur sa santé qui régresse d'année en année.


Gérald Darmanin en visite en Tunisie pour parler expulsions des étrangers radicalisés

Vendredi 6 novembre, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a rencontré le président tunisien suite à l'attentat de Nice perpétré le 29 octobre dernier par un de ses ressortissants. Cette visite a permis d'évoquer l'expulsion des étrangers radicalisés dans leurs pays d'origine.

Tunis va-t-il accepter d’accueillir sur son sol des ressortissants fichés S ? En visite dans la capitale tunisienne, Gérald Darmanin a rencontré le Président Kais Saied et son ministre de l'Intérieur Taoufik Charfeddine suite à la série d’attentats qui ont frappé la France ces trois dernières semaines. L’objectif : faciliter l'expulsion des étrangers radicalisés.

L'attentat survenu dans la cathédrale de Nice le 29 octobre dernier et qui a fait trois morts a été perpétré par un islamiste de nationalité tunisienne arrivé en Europe en septembre. Connu des services de sécurité de son pays pour violence et trafic de drogue, il serait arrivé clandestinement via l’île italienne de Lampedusa.

En finir avec les entraves aux expulsions des fichés S

Le président tunisien a indiqué que les autorités allaient « essayer de trouver une solution aux obstacles » en matière d'expulsion. Après le renvoi d’un Tunisien cette semaine, Gérald Darmanin a présenté une liste d'autres ressortissants concernés, en vue de leur reconduite prochaine en Tunisie.

Pendant qu’Emmanuel Macron suggère au niveau européen la révision de la Convention de Schengen sur la libre circulation des personnes entre les États de l’Union européenne, Gérald Darmanin doit conclure avec les pays du Maghreb des accords en vue de l'expulsion de leurs ressortissants radicalisés.

Tunis prêt à recevoir ses ressortissants radicalisés fichés S

Les autorités tunisiennes se sont dit « prêtes à recevoir n'importe quel Tunisien » dans les conditions prévues par le droit international, en s'assurant de « préserver la dignité de ces individus ».

Cette visite, bien que prévue de longue date, s’inscrit dans le cadre d’une série de rencontres diplomatiques du ministre de l’Intérieur à Malte, en Algérie et en Russie afin de renforcer la coopération internationale en faveur de la lutte anti-terroriste. Avant Tunis, Gérald Darmanin participait en Italie à une réunion bilatérale visant à renforcer la coopération en matière migratoire.


Notre-Dame de Strasbourg, le génie de l'art gothique

Construite entre le XIIe et XVe siècle, Notre-Dame de Strasbourg se situe au cœur des anciens quartiers de la capitale alsacienne. Cet édifice religieux plusieurs fois classé « plus belle cathédrale de France » est l’un des joyaux du gothique flamboyant.

 

En cette matinée d’automne, la silhouette ocre de Notre-Dame se distingue du magnifique ciel bleu. Quelques nuages viennent adoucir le tableau. Merveilleuse incarnation de l’art gothique, l’édifice surplombe la campagne alsacienne.

 

« Un prodige du gigantesque et du délicat » (Victor Hugo)

Silhouette reconnaissable parmi tant d’autres, Notre-Dame domine Strasbourg et ses alentours. Au XIXe siècle déjà, Victor Hugo écrivait : « la montagne et la cathédrale luttent de grandeur. Je n’ai jamais rien vu de plus imposant ». Mais en pénétrant dans la capitale alsacienne, l’édifice religieux disparait, englouti par les ruelles étroites du centre-ville. Il faut atteindre la rue Mercière et ses immeubles à colombages pour retrouver la cathédrale. La vue est alors prodigieuse. En progressant dans cette voie moyenâgeuse, la façade se laisse découvrir petit à petit. Le grès rose des Vosges détonne avec les pavés gris de la place. Cette pierre lumineuse, composée en partie de quartz, varie de l’ocre au rose foncé selon les heures de la journée. Dans la rue, tous les passants suivent du regard la façade jusqu’au sommet. Un véritable élan vers le ciel ! Aux dimensions d’un immeuble de 35 étages, le monument lie terre et cieux.

La flèche, achevée en 1439 et haute de 142 mètres, fait la fierté des Strasbourgeois. Symbole de puissance, Jean Hültz l’a voulu plus élevée que celle de la cathédrale de Fribourg, construite quelques années plus tôt. Les architectes ont repoussé les limites de l’art encore plus loin. Jusqu’au XIXe siècle, Notre-Dame de Strasbourg dominait l’ensemble du monde chrétien. Aujourd’hui encore, cette unique flèche qui donne à la cathédrale son allure si singulière, impressionne. Pour monter au sommet, ce n’est pas un mais huit escaliers qui ont été construits. Après plus de 160 marches, le souffle coupé par l’effort physique, une vue épousant toute la région s’offre aux plus sportifs. Le temps ensoleillé de ce début d’automne permet de voir jusqu’aux premiers massifs vosgiens. A une telle hauteur, un vent sec et froid vient réveiller les quelques visiteurs présents ce jour-là sur la plateforme. Le génie des ouvriers du Moyen-Âge est d’avoir eu recours à un cerclage de fer et de plomb pour solidifier l’ensemble. Ainsi, tel le roseau de La Fontaine, la flèche de Strasbourg « plie mais ne rompt pas ».

À Notre-Dame de Strasbourg, la grandeur se mêle à la légèreté. Dans son Histoire de France, Jules Michelet rappelle que l’art gothique « a pour principe non la forme, mais l’œil ; non la colonne, mais la croisée ; non le plein, mais le vide ». La construction en pierre de l’édifice strasbourgeois, toute en dentelle, en est l’incarnation. En plein cœur du Moyen-Âge, Erwin von Steinbach, l’un des premiers architectes, a le génie de créer un trompe-l’œil sur la façade occidentale pour alléger l’ensemble. Devant un mur plein, ce ne sont pas moins de 120 monumentales statues qui sont taillées sur une seconde épaisseur. Vers la Place du Château, le génie de la technique des ouvriers du XIVe siècle nous saute aux yeux. Les arcs-boutants construits sur la façade sud permettent à la cathédrale de tenir debout en atteignant de belles hauteurs. Ces arcs s’élancent élégamment donnant à la structure une dimension aérienne.

 

Reflets verts, rouges et bleus

Les curieux prennent le temps de pénétrer à l’intérieur de l’édifice. Une fois le porche franchi, l’ambiance bruyante de la rue laisse place à une toute autre atmosphère. La grande rosace laisse passer un doux filet de lumière. Les rayons prennent toute leur ampleur en traversant la nef haute de plus de 32 mètres. Comme toutes les cathédrales gothiques, Notre-Dame contient de multiples vitraux. Ces fenêtres aux teintes variées couvrent près de 1 500 mètres carrés. Sous les croisées d’ogives, les lumières vertes, rouges et bleues se mettent à jouer entre-elles. En s’approchant de plus près, le visiteur averti remarquera l’originalité de certaines représentations sur ces verrières. Au sein du royaume de France, les maitres vitriers avaient pour habitude de représenter des grands saints. Mais à cette époque, Strasbourg est l’une des grandes villes du Saint-Empire romain germanique. Les ouvriers ont donc choisi d’y représenter des rois et empereurs de cette grande puissance. En continuant, un récit biblique entier s’offre à nos yeux : le Jugement Dernier, la vie de la Sainte Vierge et celle de Jésus-Christ. Ces murs de verre permettent l’alliance du spirituel et du temporel.

Au milieu de la nef, des touristes anglais cherchent le célèbre « rayon vert » qui participe à la renommée mystique du lieu. Mais ce rayon n’est visible qu’aux équinoxes d’automne et de printemps, lorsque le soleil croise le pied d’un apôtre sur l’un des vitraux pour venir illuminer le Christ de la chaire. Ce « rayon vert » est sûrement dû à une erreur de restauration ou à la volonté délibérée de l’un des ouvriers. Mais pour les Strasbourgeois, pas de doute, il s’agit bien d’un miracle.

 

Les architectes successifs ont réussi à atteindre la perfection de l’art gothique. Par leurs prouesses techniques, ils ont participé à la célébration du beau et du sacré. Ceci fera dire au poète alsacien, Jacques Wimpfeling, que Notre-Dame de Strasbourg est bien « la huitième merveille du monde ».

Clémence de Longraye.

 

Chronologie de la construction de Notre-Dame de Strasbourg

 1015 : première pierre de la cathédrale romane

1180 : construction d’une nouvelle cathédrale sur les fondations de l’ancienne

1318 : mort d’Erwin von Steinbach, architecte de la façade et du portail

1419 : mort d’Ulrich von Ensingen, architecte de la tour

1419 : nomination de Jean Hültz architecte de la flèche.

1439 : fin des travaux de la flèche et de la cathédrale


Chronique d’une campagne électorale américaine explosive !

Une synthèse des sondages réalisés par RealClearPolitics, indique que le candidat démocrate Joe Biden mène la danse des élections, à 50,1 % des intentions de vote contre 41,3 % pour son adversaire républicain Donald Trump. À quelques mois des élections, le président des États-Unis, aux prises avec une profonde crise sociale, économique, politique et sanitaire qui bouleverse le pays, doit faire face à de nombreux scandales.

 

Donald Trump créera t-il une fois de plus la surprise en remportant les élections présidentielles américaines ? Démentira-il à nouveau tous les sondages, soutenu par les électeurs qui lui avaient assuré la victoire en 2016 ?

 

De lourdes pertes humaines dues à la crise du Covid-19

Donald Trump affronte la pandémie mondiale du coronavirus qui a fait à ce jour plus de 120.000 morts dans le pays, le plus endeuillé du monde. Malgré ce lourd bilan, le président américain, a déclaré vouloir ralentir le dépistage pour diminuer le nombre de cas déclarés.

Conviction où provocation ? Cette idée n’a fait que mettre de l’huile sur le feu, dans un pays au bord de la crise de nerfs, paralysé par une crise économique qui s’annonce d’une violence sans précédent. Toutefois, le pays a créé 2,5 millions d’emplois en mai, alors que le taux de chômage dépassait les 14 % contre 3,5 % en février.

 

La colère des manifestants anti-racistes

En dépit de ce sursaut économique, Donald Trump n’est pas au bout de ses peines. Ce dernier doit faire face aux manifestations anti-racistes, portées par le mouvement politique Black Lives Matter. Les tensions se sont cristallisées après la mort de George Floyd, décédé au cours d’une interpellation musclée à Minneapolis, et les manifestations ont pris une ampleur inédite, aux États-Unis.

 

Donald Trump a repris sa campagne électorale à Tulsa, une ville de l’Oklahoma, marquée par lesouvenir du massacre de 300 Afro-Américains par une foule blanche il y a presque 100 ans.

Malgré tout, le président américain a décidé de repartir en campagne, pensant peut-être arriver au bout des obstacles qui jalonnent sa course au second mandat.

 

Les révélations accablantes de John Bolton

C’était sans compter sur son ex-conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, décidé lui-aussi, à demander des comptes et mettre en lumière les dessous du pouvoir américain.

Dans son livre La Pièce dans laquelle c’est arrivé, paru au début du mois de juin, il dresse un portrait destructeur du président. Il livre dans sa chronique explosive de ses mois passés à la Maison-Blanche, d’accablantes révélations sur celui qu’il juge incapable de gouverner correctement le pays dont il est président.

Il blâme notamment Trump pour avoir soutenu la construction de camps de concentration dans la province chinoise du Xinjiang où seraient gardés prisonniers des ouïghours.

 

Le limogeage de Geoffrey Berman

Enfin, dernier coup de théâtre en date le samedi 20 juin : la disgrâce d’un procureur fédéral de Manhattan, Geoffrey Berman, accusé par Donald Trump d’enquêter sur la famille présidentielle et sur leurs proches. Un limogeage, annoncé par le ministre américain de la justice William Barr, qui a fait scandale et provoqué la colère des démocrates.

 

Donald Trump poursuit donc sa campagne sous une pluie de critiques, bien décidé à défendre sa place à la Maison-Blanche. Reste à savoir s’il créera de nouveau la surprise, en remportant les élections le 3 novembre 2020, en dépit des sondages qui ne jouent pas en sa faveur.

 

V.B


France-Galles : ils jouaient du rugby debout

Large victoire des Bleus face au XV du Poireau hier soir (38-21) dans un Stade de France vide. Une préparation idéale pour jouer un match samedi prochain contre les Irlandais qui pourrait encore, en théorie, leur permettre de remporter les Six Nations pour la première fois depuis dix ans.

 

Admettons-le, ce n’était pas la grande équipe de Galles. Dan Biggar face aux perches ne s’est pas confondu avec Dan Carter, le meilleur réalisateur de tous les temps. Il est également juste de souligner que les Irlandais, qui viennent d’étriller les Italiens (50-17), proposeront surement un tout autre défi la semaine prochaine. Mais ne boudons pas notre plaisir.

Car cette équipe de France qui joue debout est séduisante. Et puis quel talent brut ! Nous possédons enfin un nombre important de joueurs (et cela même avant le retour de l’ailier Damian Penaud) capables de prétendre à une place dans un XV mondial. Pas étonnant donc – après dix ans de changements incessants – de voir enfin des titulaires s’imposer dans la durée.

Le plus impressionnant étant sûrement ce sentiment que nous ressentions hier soir: une équipe Galloise trop tendre face à des Français chevronnés, là où la réalité en terme de sélections démontre nettement l’inverse. Les Bleus ont conclu la quasi intégralité de leurs percées par des essais. De plus, en démarrant mal la partie ils sont tout de même revenus pour mener avant la pause. En outre, les Bleus ont eu des temps faibles prolongés pendant lesquels ils n’ont pas encaissé de points, et ont réalisé un 100% au face aux perches. Des jeunes – 26 ans de moyenne d’âge dans le XV de départ –  aux allures de tauliers.

Il faut bien admettre cependant que le XV du Trèfle aura tout pour appuyer sur les faiblesses des coéquipiers de Charles Ollivon. Si l’indiscipline des bleus (16 pénalités concédées, « peut-être un record » selon Galthié) venait à se prolonger, on imagine mal l’ouvreur irlandais Jonathan Sexton généreusement rater huit points au pied comme son homologue gallois. On sait également que Sexton raffole de chandelles, or la défense sur les ballons hauts fut l’autre gros point noir hier soir, avec un Teddy Thomas globalement timide dans les airs.

Mais le jeu en vaut la chandelle car à la clef, en cas de victoire contre les coéquipiers de Sexton (et à la condition supplémentaire, improbable, de faire mieux que les Anglais face aux Italiens en goal average et bonus offensifs), l’équipe de France pourrait remporter pour la première fois depuis 2010 les Six Nations.

Ou comment passer d’une équipe d’espoirs à une équipe de champions. Déjà ? Enfin.

P. V.